2) « La dictature islamiste est déjà en place en Tunisie » (Emna Menif)

« La dictature n’en est plus à ses premiers pas, elle a bien grandi... et s’est bien installée... Mais l’ère du ’’Dégage’’ va continuer... jusqu’à ne plus laisser de place aux dictateurs », a écrit Emna Menif, dans un post sur la page Facebook officielle de Kolna Tounes.

La présidente de l’association Kolna Tounes, qui s’est convertie dans les activités sociales et culturelles, n’a pas pour autant abandonné la politique. Car elle ne peut rester insensible face à ce qui se passe dans le pays.

Selon elle, la dictature s’est bien installée dans le pays. « Ce qui se passe depuis plusieurs mois dans le pays en général et ces derniers jours à Siliana, nous confirme que la dictature n’est pas à ses premiers balbutiements, mais qu’elle a grandi, s’est épanoui et elle est désormais bien installée », a-t-elle écrit sur un ton presque de désespéré. Et de répondre aux déclarations faites hier par le chef du gouvernement Hamadi Jebali et par certains membres de son équipe suite aux évènements de Siliana : « L’ère du ’’Dégage’’ va continuer et nous allons poursuivre notre combat pour ne plus permettre aux dictateurs de revenir sur scène ». Et de préciser que la légitimité est une question de confiance. Si cette celle-ci disparaît, la légitimité disparaît tout naturellement aussi. »

Emna Menif adresse aussi un message aux citoyens en précisant que le scénario islamiste se profile comme suit : « On arrive au pouvoir démocratiquement, on reste au pouvoir par la force. Cela s’est vérifié partout où ils se sont ’’intronisés’’. Tunisiens et tunisiennes, nous sommes avertis », signe Emna Menif.

1) Le Parti de Gauche condamne la répression à Siliana

La grève générale à Siliana, une des régions les plus pauvres de Tunisie avec un taux de chômage d’environ 20%, a été réprimée dans le sang, provoquant la fureur de la population. Plus de 250 manifestants ont été blessés, tandis que des postes de police ont été incendiés.

Le Parti de Gauche condamne cette répression inacceptable et soutient les revendications des travailleurs et des manifestants pacifiques, qui réclament la libération des prisonniers politiques, la démission du gouverneur de Siliana, et surtout la mise en oeuvre d’une politique de développement de la région.

Le parti réactionnaire Ennahda est certes arrivé au pouvoir par les urnes, mais sans majorité absolue, et il s’est depuis clairement engagé dans une épreuve de force avec les mouvements progressistes. Il a ainsi fait le choix délibéré d’une répression ultra-violente des mouvements sociaux qui contestent sa politique économique libérale. Il est donc impératif de continuer à soutenir la lutte du peuple tunisien pour la liberté, la dignité et la justice sociale. C’est pourquoi le Parti de Gauche appelle à un rassemblement de soutien à la Révolution Tunisienne à Paris le 4 Décembre, à la Fontaine des Innocents."

Ramzi