Solidarité avec les salariés en grève de PSA Aulnay !

mercredi 6 février 2013.
 

Après l’annonce de la direction de fermer le site d’Aulnay, où plus de 3.300 emplois sont menacés, les salariés ont entamé une grève reconductible depuis le mercredi 16 janvier.

Aujourd’hui, la mobilisation s’organise et les actions sont quotidiennes. La production est bloquée et l’usine d’Aulnay est depuis occupée.



Ce mardi 5 février, à l’appel de l’intersyndicale, et afin de soutenir activement et financièrement les grévistes ainsi que les 4 militants menacés de licenciements, une délégation du Parti de Gauche, emmenée par Martine Billard, Co-Présidente du Parti de Gauche et Laurence Sauvage, Secrétaire Nationale en charge des luttes sociales, sera présente auprès des salariés en lutte.

6) 16 janvier 2013 PSA Aulnay en grève, production paralysée et l’usine occupée !

Ce mercredi 16 janvier, 300 salariés de l’équipe du matin (majorité effectif de production) ont décidé de se mettre en grève reconductible avec occupation de l’usine pour protester contre les mesures inacceptables proposées par la direction qui accompagnent la fermeture de l’usine d’Aulnay. La production n’a pas démarré et est paralysée.

Les salariés de PSA Aulnay n’acceptent pas d’être licenciés sans rien. Les fausses négociations démarrées en novembre dernier ne donnent strictement rien du tout, la direction refusant de négocier les revendications des salariés. Comme des centaines de milliers de salariés aujourd’hui en France, les salariés de PSA sont directement menacés de licenciement malgré les promesses de la direction de ne procéder à aucun licenciement. C’est tout le contraire qui est en train de se préparer.

Concernant les seniors :

La direction refuse de mettre sur pied un dispositif de pré-retraite dès 55 ans et ne propose qu’un départ anticipé de 24 à 30 mois qui ne concerne qu’une faible minorité de salarié. PSA se prépare à faire des licenciements massifs de vieux travailleurs.

Concernant le reclassement sur le site :

La direction ne propose au mieux que 540 emplois sous payés (1100 € par mois), sans garantie de pérennité, ni droit au retour à ID Logistic. Nous sommes loin des 1 500 emplois promis !

Concernant les autres départs externes :

Comme pour PSA Melun : le Pôle emploi après 12 mois de congé reclassement.

concernant les mutations dans les autres usines du groupe :

La direction propose moins que pour ceux de PSA Melun : une prime de mutation de 5 000 € brut et imposable (3900€ net) contre 5 000 € net pour Melun. Les autres primes liées à la mutation sont conditionnées à des critères extrêmement sévères. Seule une infime minorité de salariés pourront en bénéficier.

Voilà le fameux plan social exemplaire de PSA ! En réalité c’est un plan au rabais où PSA veut écraser les salariés.

Les salariés refusent catégoriquement d’accepter ces propositions ridicules qui sont aujourd’hui pour certaines pire que celles qui ont été faites aux salariés de PSA Melun avant qu’ils ne se retrouvent en grande partie aujourd’hui au chômage.

Les salariés en grève exigent de la direction qu’elle reprenne les négociations à zéro en tenant compte de l’ensemble de leurs revendications qui ont été signées par près de 1 600 salariés : une pré retraite dès 55 ans et un CDI pour tous !

CGT PSA Aulnay

5) PSA "joue le pourrissement du conflit"

Le Parti communiste français (PCF) a accusé mercredi 12 décembre la direction de PSA Peugeot Citroën de "jouer le pourrissement du conflit" alors que des salariés du constructeur ont pénétré dans le pôle tertiaire à Poissy (Yvelines) pour manifester leur "colère", après l’annonce de 1.500 suppressions de postes supplémentaires d’ici à mi-2014.

"La direction de PSA doit cesser de jouer le pourrissement du conflit", écrit le PCF dans un communiqué.

"Il fallait s’y attendre. La colère des salariés de Peugeot Citroën a éclaté ce matin suite à l’annonce par la direction de faire passer le nombre de suppressions d’emplois de 8.000 à 11.214, et cela au mépris des engagements prononcés devant le gouvernement et les salariés", ajoute-t-il.

"La direction a beau jeu de pousser des cris d’indignation quand les salariés décident d’entrer dans le pôle tertiaire du constructeur à Poissy, alors que c’est elle qui refuse le dialogue social et qui refuse d’entendre les propositions syndicales alternatives", selon le PCF.

"Le plus cyniquement du monde, elle joue le pourrissement de la situation en misant sur le désespoir des travailleurs pour qui Pôle emploi est devenu le seul horizon", ajoute le parti communiste.

"Face à ce patronat sans scrupule, le gouvernement doit reprendre la main" estime le parti de Pierre Laurent qui propose "des mesures simples" comme "l’interdiction des licenciements pour ceux qui touchent des dividendes sur le dos de l’industrie automobile et de ses salariés, et, quoi qu’il arrive, zéro crédit d’impôt pour les entreprises qui licencient et font des bénéfices".

4) PSA : des ouvriers d’Aulnay ont manifesté à Poissy

Brève du Point

Les ouvriers ont voulu montrer leur "colère" après l’annonce de 1 500 suppressions supplémentaires de postes. La direction de PSA porte plainte.

Plusieurs dizaines de salariés de PSA Peugeot Citroën ont pénétré mercredi dans des bâtiments administratifs du constructeur à Poissy (Yvelines) et causé des dégâts matériels, au lendemain de l’annonce d’une réduction supplémentaire d’effectifs au sein du groupe d’ici à 2014. Les incidents se sont produits à la mi-journée en marge d’un rassemblement organisé par la CGT à l’occasion des négociations sur le plan social lancé en juillet par PSA. La réunion a du coup été annulée et reportée au 20 décembre.

"La colère légitime des salariés s’est exprimée", a déclaré à Reuters Jean-Pierre Mercier, délégué de la CGT du site d’Aulnay-sous-Bois. "La casse, c’est une direction qui continue de mentir devant les syndicats, le gouvernement, la France entière, qui refuse de négocier sérieusement et qui continue d’organiser des réunions qui ne mènent à rien."

3) Mercredi 12 décembre Mobilisation et grève à PSA Aulnay

A l’occasion de la dernière réunion de négociation de l’année concernant la fermeture de l’usine d’Aulnay et les licenciements à Rennes, les salariés de PSA Aulnay ont décidé de faire de cette journée une journée de mobilisation et de grève.

En se rassemblant devant le Pôle Tertiaire à Poissy (lieu de la négociation), les salariés veulent obtenir de la direction qu’elle engage des négociations sérieuses sur l’ensemble des revendications des salariés.

A cette occasion, il sera remis à la direction centrale de PSA différentes pétitions et revendications :

Une pétition de plus de 12 000 signataires concernant la revendication d’une mise en place d’une préretraite pénibilité dès 55 ans sur l’ensemble du groupe. Dispositif qui concernerait s’il était mis en application près de 11 000 salariés sur le groupe !

L’ensemble des revendications des salariés de PSA Aulnay qui a été signé par près de 1 600 salariés.

Lors de ce rassemblement, un premier bilan détaillé des négociations sera fait devant les salariés et la presse.

2) Plus de 11.000 suppressions de postes envisagées chez PSA

par Cyrille Pluyette, mercredi 12 décembre 2012, Le Figaro

Le constructeur automobile envisage 1500 départs naturels non remplacés d’ici à mi-2014, qui s’ajouteront aux 8000 postes supprimés dans le cadre de sa restructuration annoncée en juillet.

Les syndicats de PSA ont eu une mauvaise surprise lors du comité d’entreprise extraordinaire qui se tenait mardi. La baisse des effectifs du constructeur sera bien ­supérieure au plan de 8 000 suppressions de postes annoncé en juillet, ont rapporté les représentants du personnel. La direction leur a précisé qu’entre fin mai 2012 et la mi-2014 plus de 11.200 suppressions d’emplois étaient envisagées.

Aux 8 000 suppressions annoncées cet été s’ajouteront plus de 1 500 départs naturels (retraites, décès) non renouvelés, ainsi que des départs liés à un précédent plan de départs volontaires engagé en début d’année. Plus de 1 700 personnes avaient adhéré à ce plan mais pas encore quitté l’entreprise à fin mai (sur un total d’environ 2 000 salariés l’ayant accepté). Les effec­tifs dans l’activité automobile s’élevaient alors à 67 .100 personnes. Ils devraient fondre à 55 900 personnes d’ici à mi-2014, selon les informations relayées par les syndicats.

Ces derniers sont consternés. « C’est la première fois que la direction nous avoue ces chiffres, elle n’a jamais voulu jusqu’à présent nous répondre sur les effectifs cibles. Montebourg demandait en juillet à la famille Peugeot de reformater son plan à la baisse. Ils le reformatent à la hausse ! » a réagi Jean-Pierre Mercier, de la CGT. « Cela durcit encore l’addition qui était déjà salée », a commenté Christian Lafaye, de FO. Franck Don, de la CFTC, a fait part de sa « stupéfaction » d’avoir dû « batailler » pendant des semaines pour connaître ces chiffres. Quatre syndicats (CFE-CGC, CFTC, FO et GSEA) ont rendu un avis défavorable, mais purement consultatif, sur le plan.

1) PSA Réaction CGT au Comité Central d’Entreprises du 11 décembre 2012

Bien que la CGT considère toujours le plan de 8 000 suppressions d’emploi injustifié et inacceptable, les élus CGT ne rendront pas d’avis sur le motif économique concernant le plan de restructuration de la direction.

Nous considérons que sur cet aspect économique du plan, de nombreuses questions ne sont pas encore traités.

Nous considérons qu’en donnant un avis à ce stade, nous clôturerions des discussions qui n’ont pas encore commencé.

En effet le rapport d’expertise soulève de nombreuses questions et fait un certain nombre de propositions sur lesquels nous n’avons pas de réponse.

Le rapport fait ressortir la nécessité, non d’un plan de suppression d’emplois, mais d’abord et avant tout d’une restructuration financière. Le rapport évoque plusieurs pistes, (augmentation de capital, adossement à l’Etat, approfondissement de l’Alliance avec GM, nouvelles cessions de certaines activités du groupe, sortie de la bourse).

A ce jour nous n’avons aucune réponse, tant sur la nécessité de cette restructuration financière que sur la forme qu’elle pourrait prendre.

Dans le plan B que la CGT a dévoilé hier, nous proposons un apport de capital de 1,5 milliard d’euros, de la famille Peugeot et de ses sociétés financières FFP et Peugeot Frères.

Une telle mesure serait juste, possible et efficace :

• Juste parce que depuis 1999, la CGT dénonce le pillage de l’entreprise par la politique de dividendes et de rachat d’actions menée au détriment de l’emploi et du développement économique dans l’intérêt financier immédiat de la famille Peugeot.

Le rapport SARTORIUS et le rapport SECAFI ont confirmé la position de la CGT. Il est juste qu’une partie des 6 milliards prélevés hier soit aujourd’hui réinjectée dans l’entreprise pour garantir l’avenir des salariés.

• Une telle mesure est possible parce que les sociétés financières de la famille Peugeot (FFP et Peugeot Frères) ont placé les dividendes de PSA, dans une palanquée de sociétés : LISI, ZODIAC, LINEDATA, ORPEA, ONET, SEB, CHATEAU GUIRAUD, IPSOS, Immobilière DASSAULT, SANEF, DKSH Suisse…

Aujourd’hui rien n’empêche la famille Peugeot de revendre ses participations pour restituer l’argent au groupe PSA au lieu de cacher des lingots d’or dans leur salle de bain !

• Une telle mesure serait efficace car Cet apport de capital permettrait

De réaliser les projets de développement et d’avenir, qui sont aujourd’hui suspendus : boite de vitesse DCT, hybride rechargeable, etc… De relancer les projets de véhicules qui ont été retardés ou abandonnés et de maintenir un niveau de R&D suffisant pour préparer l’avenir. De gérer de façon convenable le volet social de la phase transitoire jusqu’à 2016, date où l’alliance avec GM commencera à produire ses résultats.

La CGT demande donc rendez-vous à la famille Peugeot afin de lui demander un engagement sur le sujet. Nous considérerions qu’à défaut la question du changement d’actionnaire principal serait posée.

En tout état de cause, cette mise au clair avec l’actionnaire principal est une condition de base pour envisager l’avenir du groupe PSA.

Sur le volet industriel, le rapport SECAFI pointe les inconvénients du scénario 9 de la fermeture d’Aulnay. Il montre que cela déboucherait sur la sur-saturation de certains sites, qui serait alors soumis au moindre aléa, tandis qu’Aulnay serait fermé et que d’autres sites comme Mulhouse seraient en sous-activité.

Or, le rapport a mis en évidence qu’il n’existe pas de lien automatique entre le taux d’utilisation des capacités de production et les résultats de l’entreprise. Ainsi le groupe a gagné de l’argent en 2008, 2010, 2011 avec des taux harbour moyen de 85 à 88 %. L’important n’étant pas tant le taux d’utilisation mais la régularité de la production. A ce titre l’objectif de 115 % fixé comme un dogme par la direction PSA ne semble pas pertinent mais risque d’être la source de nombreux dysfonctionnements.

Le rapport d’expertise valide la possibilité d’un scénario 10 de répartition des productions de segments B et C en utilisant la souplesse du site de Mulhouse qui produit ces 2 types de véhicules.

Ce scénario doit être approfondi car, outre son intérêt social, il permet un meilleur positionnement du groupe pour réaliser dans de bonnes conditions les productions prévues à l’horizon 2016/2018, que vous nous avez annoncées au CCE d’octobre.

Sur le dimensionnement du plan de suppression d’emplois, le rapport de l’expert pointe les anomalies dans les calculs d’effectifs avec un chevauchement entre la GPEC et le plan actuel, chevauchement qui s’élève à 915 emplois. Nous avons, la semaine dernière, attiré l’attention du CCE sur le fait que le plan GPEC 2012 avait été dépassé de 510 redéploiements.

L’absence d’effectif-cible, le manque de rigueur dans le calcul des suppressions d’emplois envisagées confère au plan qui nous est présenté une grande fragilité juridique.

Le rapport SECAFI fait aussi un certain nombre de préconisations pour le maintien d’emplois supplémentaire sur le site de Rennes, que ce soit en production ou en R&D. Il a suggéré la constitution de groupes de travail pour affiner et finaliser ces propositions. A ce jour, rien n’a été mis en place par la direction dans cet objectif.

Parce qu’il aurait des conséquences graves pour les salariés, mais aussi pour l’avenir de l’entreprise et de la filière automobile, nous considérons que la négociation avec les organisations syndicales ne doit pas se limiter aux questions d’accompagnement social mais bien porter sur la dimension économique.


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