L’ONU demande à Israël de renoncer à ses projets récents de colonisation

jeudi 27 décembre 2012.
 

B) Stop à la colonisation (PG)

Dès l’admission de la Palestine comme Etat non membre à l’Assemblée générale des Nations Unies le 29 novembre 2012, le gouvernement israélien avait, en guise de représailles, arrêté de reverser à l’Autorité Palestinienne les montants des taxes lui revenant de droit, et indiqué la création de nouvelles implantations israéliennes dans les frontières de l’Etat palestinien, telles que définies dans les résolutions de l’ONU.

Aujourd’hui, ces futures implantations se précisent, puisque l’appel d’offre pour la construction de 1000 premiers logements à Jérusalem Est a été lancé par le ministère israélien du logement. De nombreux représentants d’Etats ont condamné cette décision du gouvernement d’Israël, comme étant un obstacle au processus de paix. Le secrétaire général des Nations Unies s’est dit préoccupé par l’intensification de la colonisation.

Le Parti de Gauche se félicite des discours qui condamnent la colonisation israélienne, qui se perpétue en toute illégalité au regard du droit international, et ce d’autant plus, maintenant que la Palestine est reconnue comme Etat par l’ONU. Le gouvernement israélien est certes de plus en plus isolé sur la scène politique internationale, mais cela ne suffira pas à lui imposer l’arrêt de la colonisation, le démantèlement des colonies et l’arrêt du blocus de Gaza.

Le Parti de Gauche affirme avec force qu’il faut que les Etats et institutions internationales sanctionnent le gouvernement israélien, en particulier en cessant toute collaboration économique privilégiée avec l’Etat d’Israël, afin de contraindre Benyamin Netanyahou à engager son gouvernement dans de réelles négociations pour la paix, vers la création d’un Etat palestinien viable, dans les frontières de 1967, et avec Jérusalem Est pour capitale.

De son côté, la République Française, qui a voté favorablement à l’admission de la Palestine à l’ONU, doit maintenant reconnaître officiellement l’Etat palestinien, et œuvrer concrètement à la paix au Proche-Orient en condamnant le gouvernement israélien dès lors qu’il enfreint le droit international et continue à opprimer la population palestinienne, et en dénonçant les accords d’association économique de l’Union européenne avec Israël.

A) L’ONU demande "instamment" à Israël de renoncer à ses projets de colonies

L’ONU a demandé "instamment" à Israël de "renoncer" à ses projets d’implantations, mercredi 19 décembre, réaffirmant que ces initiatives sont illégales et qu’elles menacent le processus de paix avec les Palestiniens. L’Etat hébreu est en effet sur le point d’approuver de nouveaux projets de construction massifs dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est, partie occupée par Israël, et ce malgré les condamnations internationales.

S’ils se concrétisaient, ces projets "porteraient un coup presque fatal aux chances qui restent de réaliser une solution à deux Etats" entre Israël et les Palestiniens, a déclaré le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires politiques Jeffrey Feltman devant le Conseil de sécurité.

Un peu plus tard, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’organisation, s’est dit "préoccupé par l’intensification" de la colonisation israélienne en Cisjordanie et a demandé à l’Etat hébreu de "ne pas continuer dans cette voie dangereuse qui nuit aux perspectives de dialogue".

Jeffrey Feltman a par ailleurs demandé aux Israéliens "de recommencer sans délai à transférer" à l’Autorité palestinienne le produit des taxes et des droits de douane levés par Israël. Le gouvernement israélien a bloqué ces fonds en représailles au vote à l’ONU accordant aux Palestiniens le statut d’Etat observateur. M. Feltman a invité les pays arabes à respecter de leur côté leur promesse de fournir rapidement une "aide financière généreuse" aux Palestiniens pour compenser les représailles financières israéliennes.

Quelques jours après le vote reconnaissant à la Palestine le statut d’Etat observateur à l’ONU , les autorités israéliennens avaient annoncé la construction de plusieurs milliers de logements dans les colonies. Leurs plans se précisent.

Le ministère israélien du logement a en effet publié mercredi des appels d’offres pour 1 048 nouveaux logements dans des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée et annexée. Lundi, le ministère de l’intérieur avait déjà donné son feu vert à la construction de 1 500 logements à Ramat Shlomo, également à Jérusalem-Est.

"A L’ENCONTRE DE LA CAUSE DE LA PAIX"

Les Etats-Unis, allié réputé indéfectible de l’Etat hébreu, ont fermement dénoncé cette décision mardi. "Nous sommes profondément déçus qu’Israël persiste à poursuivre ce schéma d’actions de provocation, a lancé la porte-parole du département d’Etat américain, Victoria Nuland. Les responsables israéliens répètent sans cesse qu’ils soutiennent la voie vers une solution à deux Etats, mais ces actions ne font que mettre un peu plus en danger cet objectif" et vont "à l’encontre de la cause de la paix".

Plusieurs pays de l’Union européenne, dont la France et la Grande-Bretagne, ont également fait part de leur préoccupation.


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