Le MRAP condamne fermement les propos de Christian Estrosi sur le droit de vote des résidents étrangers non communautaires

dimanche 3 février 2013.
 

A la suite des déclarations de Christian Estrosi le mercredi 30 janvier 2013 dans un débat, où il a notamment tenu les propos suivants au sujet du droit de vote des résident étrangers non communautaires : « Et c’est ce qui me révolte le plus. Pourquoi ? Parce que donner le droit de vote à des personnes qui haïssent la France, qui détestent la laïcité, qui refusent nos lois... », le MRAP condamne fermement cette sortie du député-Maire de Nice. Il tente, une fois de plus, d’attiser la haine et la division envers une partie de la population. Il démontre que les propos de la droite sont très proches de ceux de l’extrême droite.

Le MRAP estime que ces propos relèvent de la stigmatisation et qu’ils entretiennent l’idée que les étrangers, par définition, « haïssent la France, détestent la laïcité, refusent nos lois ». C’est oublier que les étrangers arrivés en France ont choisi ce pays malgré de nombreux obstacles administratifs. Ils l’ont choisi, le plus souvent, car la France était pour eux le refuge, la liberté, le pays des droits de l’homme...

Le droit de vote pour les étrangers résidents non communautaires ne se négocie pas. C’est une nécessité démocratique et sociale, et de plus, une promesse électorale qui doit s’appliquer au plus tôt, à l’instar de la majorité des autres pays européens. Retarder son application, au prétexte que le droit de vote aux résidents étrangers ne rallie pas encore les deux tiers des parlementaires, c’est prendre la responsabilité d’entretenir un débat ouvertement discriminatoire en France.

Par ailleurs, le gouvernement actuel a assoupli l’accès à la nationalité française, qui était un véritable parcours d’obstacles sous le gouvernement précédent. Mais cet accès à la nationalité n’est pas lié au droit de vote qui est lié à la citoyenneté de résidence.


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