Une offensive concertée et violente du patronat

lundi 18 février 2013.
 

Depuis longtemps le Medef essaie d’obtenir des gouvernements successifs la fin d’un certain nombre de protections des salariés notamment celles sur les licenciements. Et les périodes de crise sont toujours utilisées par les patrons pour mener l’offensive. Le rapport de force s’est dégradé au détriment des travailleurs et les patrons savent bien qu’il est beaucoup plus difficile de résister lorsque le chômage est au plus haut dans le pays.

Côté gouvernement, nous savons maintenant qu’il est d’accord pour céder aux exigences patronales : accord sur l’emploi pour sécuriser les licenciements au profit des employeurs et imposer des baisses de salaires, des hausses de temps de travail et des mobilités forcées. L’encre à peine séchée, et alors que sa transposition dans la loi n’est pas encore gagnée, plusieurs entreprises se précipitent pour anticiper cet accord dont Renault et Bosch près de Rodez par exemple, et ce avec l’appui du gouvernement.

Pour arriver à leurs fins, gouvernement et patronat ont besoin de casser les syndicats qui résistent. Cela explique l’offensive coordonnée contre la CGT que ce soit à PSA Aulnay, à Goodyear ou à Renault. Tous les moyens sont utilisés : criminalisation comme à PSA où les grévistes sont convoqués à la sûreté départementale et menacés de poursuites judiciaires et de licenciements  ; montée au créneau de la direction CFDT pour dénoncer la CGT, pratique de division syndicale inédite au profit du patronat  ; note du ministère de l’intérieur appelant à anticiper « les éventuelles menaces sur l’outil de travail en cas de radicalisation d’un conflit », matraquage médiatique. Tout est fait pour vouer les syndicats et les travailleurs qui résistent à la vindicte populaire.

La violence est du côté du patronat qui jette les salariés au chômage, pas du côté des travailleurs qui se défendent. Il est donc fondamental de comprendre l’importance de l’affrontement en cours. Pas question de laisser seuls les travailleurs de ces entreprises, des défaites seraient lourdes de conséquences pour tous les travailleurs, car elles donneraient le mauvais signal que tout est possible pour le patronat. Ils ont besoin de notre soutien politique comme de notre soutien financier.

Nous vous appelons à organiser partout des collectes pour soutenir la grève des travailleurs de PSA Aulnay.

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche

(les dons sont à envoyer au siège du Parti de Gauche, sous enveloppe libellée à PARTI DE GAUCHE - Solidarité PSA – 8 rue Chassagnolle – 93260 LES LILAS. Et nous transmettrons).


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