ANI : Le MEDEF ne fera pas la loi ! (FASE)

mercredi 27 février 2013.
 

Le projet de loi transposant l’accord Medef-CFDT sera bientôt présenté à l’Assemblée par le Gouvernement.

Hollande, Sapin et Ayrault voudraient que les députés de la majorité s’engagent à ne pas « dénaturer l’accord ».

De très nombreux salariés disent pourtant : « Nous n’avions pas voté pour ça ! ».

Alors, sentant le malaise, le gouvernement redouble d’efforts pour brouiller les cartes. Ce serait, soi-disant, un « accord donnant-gagnant ».

Pour notre part, nous disposons d’une vraie feuille de route pour démystifier cet « accord ».

Le 28 février aura lieu, à Paris, un meeting unitaire organisé par la Fondation Copernic, ATTAC, des syndicats, des féministes, des associations de chômeurs, le Front de gauche et - nous l’espérons - des personnalités du PS et d’Europe Écologie-Les Verts. Le projet de loi que le gouvernement en tire va être amplement diffusé, commenté, décortiqué, comme le fut le Traité en 2005. Il faut que tous les reculs, tous les dangers de cette loi Parisot-Medef soient largement connus et dénoncés.

Le 5 mars, la CGT et FO organisent une grande journée de mobilisations à laquelle appellent aussi Solidaires, la FSU et certainement des structures CFDT, CFTC ou UNSA qui refusent l’accord approuvé par leurs responsables nationaux.

D’ici à début avril - moment prévu pour la discussion et le vote de cette loi - il faudra ensuite amplifier le mouvement de rejet.

Si le MEDEF et les patrons du CAC40 se félicitent du choix de Hollande, nous serons, de notre côté, les plus actifs possible, avec toutes les forces qui veulent construire une alternative pour dire : voilà la politique qu’il faut abandonner, voilà les choix à rejeter et les exigences à porter dans le débat public et à l’Assemblée.

Faisons comprendre que cette loi bénéficiera avant tout aux patrons : baisse des salaires ou mobilité forcée, moins de plans sociaux mais plus de licenciements, plus de flexibilité, moins de CDI et plus de CDD, etc.

Cette loi est en cohérence avec les politiques d’austérité. Elle ouvre la voie à d’autres reculs sur la Sécurité sociale et sur les retraites. D’autres choix sont pourtant possibles. Il ne s’agit ni de désaccords techniques, ni d’une politique du moindre mal. Ouvrons le débat politique contre la gestion des « experts » !

Il faut faire échouer cette loi et imposer un changement de cap pour ouvrir la voie à une vraie sécurisation de l’emploi contre les licenciements et contre la précarité.

C’est un fait : le peuple de gauche qui a viré Sarkozy ne se reconnaît pas, pour l’essentiel, dans la politique de Hollande. Résistons à cette politique, faisons-nous entendre, regroupons les forces pour imposer une autre orientation !

Au moment où le gouvernement clame sa méfiance vis à vis des travailleurs en lutte, nous devons agir, faire converger les mobilisations pour le maintien des emplois, pour la prise de contrôle des entreprises, leur nationalisation, l’expropriation des grands patrons, afin de permettre des productions utiles.

Nous ne séparons pas ces exigences immédiates de ce qui sera possible si le peuple de gauche se met en marche : Devenir collectivement propriétaire des grandes entreprises et du système bancaire. Nous ne les séparons pas non plus de l’exigence d’accorder les droits politiques et sociaux aux étrangers et, en particulier, le droit de vote aux élections locales qui leur a été promis.

La voie de l’alternative passe par de multiples discussions collectives dans toutes les réunions locales, dans les Assemblées citoyennes maintenant largement voulues par toutes les forces du Front de gauche.

Faire progresser l’alternative, c’est maintenant !

Pas de résignation ! Un succès en appelle un autre. Celles et ceux qui ne voulaient plus de Sarkozy, ne veulent pas de la loi Parisot-MEDEF, même signée par Hollande. Construisons un large front unitaire pour que le patronat ne fasse pas la loi !


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