Pas touche au Syndicat de la magistrature, réactionnaires de tout poil !

mardi 7 mai 2013.
 

4) Et maintenant criminalisation de la liberté syndicale de penser en privé ! (CGT)

Soutien au Syndicat de la Magistrature

Si nous avions pu penser que l’ère des assauts à l’encontre du syndicalisme de lutte était terminée ou presque, l’actualité nous démontre qu’il n’en est rien ! Si nous avions pu espérer que la loi d’amnistie serait votée afin de décriminaliser l’action syndicale, l’actualité nous démontre qu’il n’en est rien puisque la Commission des lois, sur demande du gouvernement, vient de rejeter la proposition de loi.

Depuis deux jours le courroux politico-médiatique s’est abattu sans relâche sur nos camarades du Syndicat de la Magistrature. Les raisons invoquées sont disproportionnées et délirantes.

« Les déchainés du mur des cons », et leurs partenaires, leur reprochent donc, d’avoir acté leur liberté de penser syndicale, leur liberté de penser le fait et l’individu politique avec humour dans un local privé ! N’a-t- on donc plus le droit en France d’avoir de l’humour ?

Si nous avions pu penser que les agressions politiques et médiatiques menées à l’encontre du monde judiciaire, particulièrement à l’encontre des magistrats, durant cinq longues années étaient terminées nous nous leurrions. Si nous avions pu penser que l’ère de la défiance, des menaces, des moqueries, des atteintes graves au professionnalisme et à la réputation des magistrats était finie, nous nous trompions. L’actualité nous montre l’inverse.

Ce déchainement sans précédent étonne alors que dans le même temps des magistrats sont menacés de mort et rien n’est fait.

Après la criminalisation de l’action syndicale, après le rejet inacceptable du texte d’amnistie, nous sommes contraints de constater que la liberté de penser dans un lieu privé devient criminel.

Par contre, nous constatons que les propos et discours homophobes entendus ces derniers temps, les appels indirects à la haine ou les menaces de « guerre civile » de la part de responsables politiques, associatifs, religieux ne sont pas sanctionnés à la hauteur du danger que ces actes collectifs représentent pour notre Démocratie. Les violences verbales et physiques perpétrées au sein de l’Assemblée nationale par les représentants du peuple ne le sont pas non plus.

Certains ont le droit d’être hors la loi, d’autres non. Ce n’est pas nouveau, nous le savons !

Si un syndicaliste avait menacé de « guerre civile », il serait emprisonné sans sommations. Si des syndicalistes s’étaient réunis autour de l’Assemblée nationale en pleine nuit pour demander l’abrogation de l’ANI ou l’adoption de la loi d’amnistie alors, ordre aurait été donné à la police de leur tirer dessus avec des Flash Ball, fichés et leur ADN prélevé…

L’action et la pensée syndicale ne peuvent être criminalisées en Démocratie.

La CGT apporte son soutien au Syndicat de la Magistrature.

Montreuil, le 26 avril 2013

3) Lettre du Syndicat de la magistrature à Madame Taubira

2) Soutien au Syndicat de la magistrature ! (communiqué PG)

Depuis la publication sur le site de droite "Atlantico.fr" d’une pseudo "liste noire" du Syndicat de la magistrature, les attaques venant de l’UMP et ses affidés se succèdent contre celui-ci. En fait de liste noire, il s’agit d’un pan de mur rebaptisé "mur des cons" situé dans le local même du SM, où des photos de personnalités pour la plupart baron-ne-s de la Sarkozie (mais on y trouve aussi un certain Manuel Valls) sont affichées. Par une méthode déloyale (le filmage en caméra cachée d’un local syndical, donc privé), les auteurs de ce buzz s’en prennent surtout à une organisation de magistrat-e-s n’ayant jamais fait mystère de son orientation à Gauche.

La ficelle est un peu grosse : feindre de découvrir que Brice Hortefeux, Claude Guéant, Nadine Morano ou Eric Besson représentent ce que le SM combat pour mieux s’en prendre à la "politisation" de ses membres et au syndicalisme original de transformation radicale de l’institution qu’il incarne. Faut-il que l’UMP craigne la justice pour s’en prendre ainsi à la deuxième organisation de magistrats en terme de représentativité (40% des voix en 2010) !

En ce jour triste pour le syndicalisme où une majorité parlementaire se réclamant de la Gauche a retoqué la loi d’amnistie sociale, le Parti de Gauche réaffirme son soutien à la liberté d’expression syndicale, y compris par la satire, qui plus est dans un cadre privé.

L’institution judiciaire a besoin du Syndicat de la magistrature, le Parti de Gauche ne tolérera aucune attaque contre le syndicalisme judiciaire qu’il représente avec force et sérieux !

1) Message de soutien d’Attac au Syndicat de la magistrature

Le syndicat de la magistrature, membre fondateur d’Attac, se retrouve depuis hier au cœur d’une polémique médiatique montée de toute pièce. En instrumentalisant des railleries et satires formulées dans le cadre d’un local privé, une partie de la droite souhaite faire coup double :

décrédibiliser un syndicat progressiste, dont l’engagement pour l’indépendance de la justice, contre l’impunité des puissants et les pressions politiques ou policières n’est plus à prouver ;

jeter plus largement le discrédit sur les juges, à un moment où les affaires se multiplient, notamment autour du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007.

Attac affirme haut et fort son soutien au Syndicat de la magistrature, face aux attaques médiatiques et aux menaces dont il fait l’objet.

Attac France,

A Paris, le 25 avril 2013


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