Moscovici vend pour 700 millions d’euros d’actions Aéroports de Paris

dimanche 2 juin 2013.
 

L’Etat français a annoncé la vente d’une partie de sa participation au capital d’Aéroports de Paris. Une transaction de 10 millions d’actions, estimée à près de 700 millions d’euros au cours actuel. L’Etat entend toutefois rester majoritaire.

Dans un communiqué, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici annonce jeudi avoir demandé à l’Agence des participations de l’Etat de préparer la cession d’une partie d’Aéroports de Paris, qui gère Orly et Roissy, auprès de plusieurs investisseurs de long terme. "Cette démarche s’inscrit dans le cadre des orientations du gouvernement pour une politique de gestion active des participations de l’Etat, qui doit permettre de préserver les intérêts patrimoniaux et stratégiques de l’Etat tout en dégageant des ressources en fonds propres pour de nouveaux secteurs porteurs de développement économique."

L’Etat contrôle actuellement 54,5% du capital d’1éroports de Paris. Le FSI est de son côté déjà présent au capital avec 5,6% des actions. L’Etat entend rester juste au dessus du seuil de 50% du capital, ce pourquoi Moscovici peut prendre cette décision sans passer par le Parlement. La cession envisagée pourrait porter sur environ 10 millions d’actions, a précisé le ministre. Au cours de clôture de mercredi (69,01 euros), le montant de l’opération atteindrait 690 millions d’euros. Une source proche du dossier à déclaré à Reuters que l’Etat, qui s’est fixé pour objectif de boucler ce désengagement dans les prochaines "semaines", privilégierait les propositions de fonds souverains, de fonds de pension et d’institutionnels français.

Début mai, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait déclaré que l’Etat envisageait de réduire ses participations dans plusieurs entreprises pour financer des investissements dits d’avenir, comme les énergies renouvelables ou la construction de réseaux internet à très haut débit.

Les groupes EDF et GDF SUEZ pourraient bien être les prochains sur la liste du désengagement partiel de l’Etat dans leur capital. Le groupe d’électronique de défense Thales, le motoriste aéronautique Safran ou encore France Télécom-Orange sont également des cibles potentielles. Fin avril, l’Etat a cédé 17,6 millions d’actions EADS, représentant près de 2,1% du capital du groupe d’aérospatiale et de défense, pour 707 millions d’euros. Un mois auparavant, il avait vendu une participation de 3,12% dans Safran pour un montant de 448,5 millions.

La valeur des participations directes de l’Etat dans des sociétés cotées s’élève actuellement à environ 62,5 milliards d’euros. Les dividendes perçus rapportent entre 4 et 5 milliards d’euros par an au budget.


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