Austérité : comment change-t-on de cap ?

jeudi 22 août 2013.
 

Table ronde avec :

- Clémentine Autain, porte-parole de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase).

- Geneviève Azam, porte-parole d’Attac.

- Annick Coupé, porte-parole de Solidaires.

- Pascal Durand, secrétaire national d’Europe Écologie-les Verts.

- Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français.

- Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS et animatrice de Gauche avenir.

- Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche.

Quel regard portez-vous, les uns et les autres, sur la situation du pays et les initiatives à mettre en œuvre pour obtenir le changement de cap souhaité  ?

Pierre Laurent Rien n’est plus urgent à mes yeux que de rassembler ces forces qui continuent de vouloir inventer les chemins du changement hors des canaux de l’austérité et de la compétitivité qu’on veut continuer à nous imposer. Formidable grève chez les cheminots, multiples mobilisations dans le pays, batailles sur tous les fronts, social, écologique, industriel… Notre peuple n’est pas résigné aux solutions d’austérité, mais il faut l’aider à trouver la force politique qu’il a en lui-même. Nous avons une grande responsabilité. Des solutions existent mais le système économique est verrouillé et le système politique est bloqué. Depuis 2008, du côté des forces libérales, il n’y a toujours pas une idée nouvelle et beaucoup d’incompétence. À chaque fois que ces forces nous expliquent qu’elles vont nous sortir de cette situation, celle-ci s’aggrave encore.

Donc il faut rassembler, mettre en action la gauche vivante, la gauche du peuple, la gauche politique et sociale, et la faire travailler pour construire progressivement le nouveau front du peuple, le nouveau front populaire qui permettra de changer la situation. À chaque fois que cette majorité s’exprime, on cherche par tous les moyens à l’étouffer. Nous ne pouvons pas l’accepter. Malheureusement, cette conduite des politiques devient un mode autoritaire de gouvernement un peu trop répandu. Ce que nous faisons, c’est aussi une œuvre démocratique pour faire respecter les choix du peuple de notre pays et ceux des peuples européens. Remplacer les politiques d’austérité par une relance sociale massive, mener une politique de relance industrielle qui permettra à la fois de répondre aux besoins du pays et de conduire une transition écologique réussie, remettre la main sur les ressources financières, mener la bataille pour un nouveau projet européen, reconstruire la démocratie et la souveraineté du peuple. À nous de mettre au travail toutes les forces disponibles pour rendre majoritaires ces idées et obtenir le changement auquel nous ne renoncerons jamais.

Geneviève Azam La crise que nous vivons est un processus qui a commencé il y a maintenant quarante ans. C’est la société dans son fondement qui est atteinte aujourd’hui  : ses institutions, son vivre-ensemble, le travail, la culture, la nature, les écosystèmes, la démocratie. Énoncer cela, c’est admettre que le capitalisme et le modèle économique qui le sous-tend se confrontent à des limites et non plus seulement, comme nous le disions, à des contradictions. En même temps, toutes ces menaces ont détruit certaines illusions et libéré des capacités de résistance et de transformation sociale. Ces résistances illustrent ce qu’écrivait la philosophe Hannah Arendt  : «  Le pouvoir jaillit parmi les hommes quand ils agissent ensemble.  » C’est pourquoi le changement ne pourra être effectif que s’il se réalise en même temps par le haut et par le bas. Le champ politique est celui de la conquête du pouvoir, mais il est aussi celui de la construction démocratique de la société, à partir de la reconquête par les citoyens du pouvoir de choisir collectivement ce qui engage la vie commune. L’existence de ces mouvements, de ces expérimentations, leur autonomie sont les conditions primordiales pour un changement démocratique. Attac a défini, pour les mois qui viennent, trois grandes priorités  : la question de la retraite, l’accord transatlantique et la lutte contre le réchauffement climatique. Pour nous, changer de cap, c’est sauver la démocratie en nous débarrassant du capitalisme.

Marie-Noëlle Lienemann Nous ne vivons pas simplement une crise de circonstance, un basculement majeur s’opère. Dans ces grands moments de tourbillon, tous les acquis sociaux, tous les acquis démocratiques conquis de haute lutte les siècles précédents peuvent être emportés. Selon les choix politiques des pays, la grande crise de 1929 et des années 1930 n’a pas abouti de la même manière. En Allemagne, la division de la gauche, entre sociaux-démocrates et communistes, a rendu possible l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir. En France, il y a eu la réponse du Front populaire. Ce fut une réponse d’unité et de progrès social, de dynamique et de confiance dans le fait que, quand la gauche est unie, le meilleur peut sortir de son peuple. Il y a eu bien des faiblesses et des trahisons, je ne veux pas réécrire l’histoire. Le président François Hollande n’aurait pas été élu sans que le Front de gauche et d’autres apportent leur soutien. Nous sommes comptables de cette majorité des suffrages. Mais nous ne réussirons pas le pari du changement dans la société française si nous ne construisons pas une forme de rassemblement de toutes les forces de gauche. J’ai moi-même bien des critiques à faire au gouvernement. Mais, pour le peuple français, la gauche est au pouvoir. Si nous sommes divisés, si nous ne trouvons pas quelques convergences majeures pour faire avancer la gauche dans une nouvelle direction, ce sera l’extrême droite qui en sera la grande bénéficiaire. Voilà ce qui est en jeu. Pour autant, l’unité ne se construit pas sur une simple incantation, mais sur des convergences réelles. Il y a des points clés  : la redistribution des richesses, la réindustrialisation de la France, la grande mutation technologique que la transition énergétique impose, un programme de relance, une VIe République. Si nous pensons que l’union est un combat, nous y prendrons toute notre part, mais ne demandez jamais aux uns et aux autres de ne pas assumer ce qu’ils sont, même quand il y a des désaccords.

Annick Coupé On n’a pas eu la rupture, on n’a pas eu le changement, mais on n’a même pas eu le début d’une réorientation des politiques économiques et sociales. Dire cela n’est pas un plaisir, parce que les conséquences sont graves sur ce que vit la majorité de la population, sur ce qui se passe dans les entreprises confrontées à des plans de licenciement, sur ce que vivent les immigrés, les sans-papiers, sur la transition écologique, la démocratie. La question politique n’est pas l’affaire des seuls partis politiques. C’est l’affaire de l’ensemble des mouvements sociaux. À Solidaires, nous avons toujours revendiqué notre indépendance mais aussi le fait de lutter sur des enjeux politiques fondamentaux. Les uns et les autres n’avons pas forcément les mêmes fonctions ni les mêmes échéances, mais nous avons la même responsabilité de changer les choses et de construire les mobilisations, les rapports de forces nécessaires. Savoir s’il y a une, deux ou quatre gauches m’intéresse assez peu. La question qui m’intéresse, c’est de savoir, demain, dans les rendez-vous de mobilisation sociale, qui sera de quel côté. En 1981, on mettait la retraite à 60 ans alors que l’espérance de vie progressait, quand, aujourd’hui, le seul argument avancé consiste en un dogme  : on vit plus longtemps, donc on doit travailler plus longtemps. La même logique est à l’œuvre depuis vingt-cinq ans pour justifier les politiques libérales et l’austérité  : on ne peut pas faire autrement. Nous n’avons pas un programme clé en main. C’est sans doute une bonne chose, mais il nous faut ensemble reconstruire une vision du monde qui articule le partage des richesses, les droits fondamentaux, la lutte contre toutes les formes de discrimination, la transition écologique et les enjeux démocratiques. Nous avons la responsabilité de mettre fin à la désespérance qui gagne chaque jour un peu plus dans notre pays, de permettre à chacun de se sentir concerné, partie prenante de la politique, c’est-à-dire de notre avenir commun et du monde dans lequel nous voulons vivre.

Clémentine Autain Nous sommes devant une question stratégique face à laquelle il est important de se parler franchement. Nous sommes dans une période de crise multiforme, gravissime et, sans doute, sommes-nous en train de vivre l’alternance de trop. C’est la rupture qui est aujourd’hui à l’œuvre au sein d’un gouvernement qui se prétend de gauche. Ce qui pose un problème vis-à-vis de ce qu’a été l’union de la gauche, c’est qu’il fut un temps où nous disions aux socialistes  : «  Vous ne faites pas suffisamment, nous aimerions que ça aille un peu plus loin.  » Mais aujourd’hui, nous ne demandons pas un petit peu plus, nous demandons un changement radical de cap. Nous sommes dans une nouvelle période politique qui implique de la clarté  : un gouvernement de gauche devrait tourner le dos aux politiques d’austérité, au consumérisme et au productivisme, dire stop à l’oligarchie qui nous gouverne, mener la bataille à l’échelle européenne, arrêter de chasser les Roms, ne pas donner 20 milliards d’euros aux entreprises, ne pas finalement signer le traité Merkozy, l’ANI (accord national interprofessionnel sur l’emploi – NDLR)… Nous sommes en colère. Mais elle ne suffit pas, nous avons à la transformer en espérance et en alternative politique. C’est là que les choses deviennent difficiles. En Italie, au nom de la bataille contre Berlusconi, toute la gauche s’est réunie autour de Romano Prodi, qui a mené une politique qui a désespéré le peuple. Et une droite encore plus dure est revenue au gouvernement. Nous avons la responsabilité de montrer la possibilité même d’une alternative. C’est parce que la politique déçoit, parce qu’elle est impuissante à changer la vie du plus grand nombre, que les solutions autoritaires peuvent s’imposer. La construction politique est importante mais, surtout, toute la mobilisation possible doit être capable de faire cause commune et de se retrouver dans un front inédit qui ne ressemblera pas à ceux d’hier. Car il ne s’agit pas de copier des expériences historiques mais d’inventer le rassemblement social, politique et intellectuel digne du XXIe siècle. Non seulement nous devons donner du sens à cette société loin du monde de l’argent qui gangrène nos vies et mine la démocratie, mais, ensemble, nous devons refaire vivre, tout simplement, l’émancipation humaine.

Pascal Durand Quel que soit le chemin que nous prenons actuellement, je ne crois pas que, seuls, nous ayons les solutions. On ne peut pas dire en même temps  : «  Nous sommes dans une logique démocratique et nous voulons construire une nouvelle majorité  », et dénoncer comme des traîtres renonçant à toute capacité de changement un certain nombre de socialistes ou d’écologistes qui participent à l’actuelle majorité en tentant de faire bouger les lignes. L’histoire démontre que, lorsque la gauche et les écologistes ne se sont pas unis, alors c’est la droite qui gagne. Continue-t-on à s’exclure les uns les autres, à avoir raison chacun à 5 ou 10 %, pendant que les autres font 51 %  ? On attend quoi  ? Qu’une gauche «  pure  » arrive au pouvoir  ? Seuls, vous allez réussir à construire le changement de cap  ? Où et comment  ? Comment, demain, va-t-on réussir à résoudre le problème dans l’industrie  ? Les uns contre les autres  ? Nous, si nous avons décidé de venir et de travailler dans les ateliers, c’est pour essayer de trouver des convergences. Si des gens tentent d’empêcher que ces convergences se mettent en place afin de tirer la couverture à eux dans une logique partisane, ce n’est pas possible. Les mouvements sociaux, cela ne se décrète pas, ça se construit. Ne nous trompons pas. Il y a des gens dans ce pays qui font valoir des propos démagogiques, des propos populistes que ce soit à droite, à l’extrême droite ou dans une partie de la gauche. Donc, soit vous voulez faire changer le centre de gravité, soit vous voulez rester tranquillement à l’écart en attendant que tout cela échoue. Moi, je n’attendrai pas et je continuerai avec les autres à travailler pour tenter de changer la vie. Je n’attends pas le grand soir, je n’attends pas les lendemains qui chantent.

Jean-Luc Mélenchon Le capitalisme a modifié son modèle d’accumulation, car il est déjà profondément en crise depuis des décennies. Dans ce nouveau modèle d’accumulation, la finance transnationale est d’une violence absolue, y compris contre la trame même des sociétés, raison pour laquelle toutes les sociétés sont en train de se détruire dans le cadre du capitalisme. Mais il contient une contradiction que nos prédécesseurs dans nos combats ne voyaient pas comme nous aujourd’hui. C’est la racine productiviste de tous les modèles productifs. Par conséquent, les anciens clivages, les anciennes formes politiques meurent avec le système agonisant. La social-démocratie, collée au capitalisme national, est entraînée dans une pente dont elle ne voit pas le bout. Elle croit bien faire en aidant la machine à redémarrer. Mais à chaque fois que celle-ci redémarre, les droits sociaux reculent et les droits de l’écologie sont dégradés. Ne nous racontons pas d’histoires sur la difficulté d’écrire un programme en rupture avec le capitalisme actuel. D’abord nous, nous en avons un, il se nomme l’Humain d’abord. Ensuite, l’élément essentiel qui est de nature à changer le cours de l’histoire, c’est la naissance du Front de gauche. Nous voulons constituer une majorité alternative pour changer radicalement de cap, de manière tranquille, démocratique et le plus vite possible. Cette majorité existe dans l’Assemblée nationale  ! Il n’y a pas un député socialiste qui n’a été élu sans les voix des écologistes et du Front de gauche, et vice-versa. Donc nous avons des droits sur cette majorité. Nous construisons une force dont nous espérons qu’elle soit politico-sociale. On est obligé de combiner la conquête du pouvoir à l’insurrection populaire se saisissant de la décision politique partout. Une réforme des retraites s’annonce. Que risquons-nous  ? Un, qu’elle passe. Deux, la démoralisation encore plus grande après. La première chose à faire est donc de se porter aux côtés de nos syndicats qui vont mener la lutte. Ensuite, vient le grand marché transatlantique. Après le verrou libéral du traité de Lisbonne, celui-ci en est un nouveau. Par conséquent, c’est une lutte pour nos droits sociaux, nos droits écologiques et pour la souveraineté du peuple. Pouvons-nous former ensemble un comité contre ce grand marché  ? Au Front de gauche, nous sommes disposés à nous unir sur ces objectifs, tout de suite. Il faut que l’action vérifie les intentions et ça vaut pour tout le monde, y compris pour nous.

Des perspectives sensiblement différentes quant aux modalités de la convergence à opérer se sont exprimées, comment réagissez-vous  ?

Marie-Noëlle Lienemann Quand Jean-Luc explique qu’il est à la recherche d’une majorité alternative en passant par le renforcement du Front de gauche, ça va peut-être vous paraître étonnant, mais je suis d’accord. Mais si le mouvement socialiste, le mouvement écologiste ne se renforcent pas eux aussi, si nous ne sommes pas capables de faire reculer cette masse d’abstentionnistes qui se sentent spectateurs et qui, souvent, finissent par basculer vers le Front national, nous ne réussirons pas  ! Je n’exclus personne à gauche. François Hollande est pendant cinq ans le président de la France, élu par une majorité de gauche. Je souhaite une majorité alternative au cours de ce quinquennat car, si nous échouons, je redoute le pire. Ensuite, je suis d’accord pour que nous organisions très vite une convergence sur le traité transatlantique. 22 000 socialistes sur 48 000 votants à la convention nationale du PS sur l’Europe ont voté contre le traité transatlantique. Donc, quand je parle de majorité alternative, je ne prends pas mes désirs pour la réalité. Mais je ne parie pas sur une faiblesse ou un déclin de l’autre pour inverser le rapport de forces.

Clémentine Autain Pour répondre à Pascal Durand, traître n’est pas un mot qui fait partie de mon vocabulaire politique et de mon état d’esprit. Se dire les choses franchement, c’est aussi confronter des stratégies différentes. Le débat porte sur le fait de savoir quelle est la marge de manœuvre qui étaye l’idée que, de l’intérieur, vous allez réussir à modifier le cap. Si nous sommes réunis ici, c’est que nous ne nous considérons pas comme des ennemis. Il s’agit de s’alerter l’un et l’autre. La conviction du Front de gauche, c’est que nous avons à construire ce front social, politique et intellectuel, sur une ligne politique claire, de rupture avec les politiques d’austérité. Avec les échéances à venir, et notamment les retraites, on est à un moment de clarification. Et j’espère que nous serons tous ensemble dans la rue, ensemble dans la bataille politique, et tous ensemble aussi à l’Assemblée nationale.

Pascal Durand Si nous ne sommes pas en capacité de nous parler avec respect, on ne réussira pas à établir le changement de cap que nous espérons tous. Il y a plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous divisent. Mettons en scène ces choses. Si l’on veut que le centre de gravité bouge mais que l’on se fait siffler et rejeter pour nos différences, comment parvenir à bouger  ? La VIe République que l’on veut se fera dans la fraternité et dans le respect de nos différences.

Annick Coupé Sans mobilisation sociale, il pourra y avoir les meilleurs débats et les meilleurs programmes, il n’y aura pas de changement de cap. Pour moi, il n’y a pas d’attente du grand soir. En tant que syndicaliste, ce sur quoi nous jugeons une politique mise en œuvre par le gouvernement, ce sont les choix et les actes, les décisions et les non-décisions, et rien d’autre. Si on veut avancer, il faut des droits nouveaux et de la sécurité pour les travailleurs concernés.

Jean-Luc Mélenchon J’ai la certitude que la chaîne va craquer quelque part. Il faut donc être capable de proposer à la société une alternative. Il ne faut donc pas oublier la dialectique entre le mouvement social et la capacité à se rassembler politiquement. Ce rassemblement est urgent. Aujourd’hui, nous pouvons paraître virulents, mais nous sommes blessés. Nous ne voulons pas être embarqués dans une politique dont nous ne voulons pas. Mais nous sommes disponibles pour l’union, pour l’unité, sur des contenus clairs. Contre la réforme des retraites, nous sommes disponibles.

Pierre Laurent Nous avons décidé de faire du débat un moteur pour avancer plus vite et plus fort, en faisant prévaloir ce qui doit nous rassembler. Le pays attend que se reconstruise une perspective d’espoir qui ne viendra pas de la droite ou de l’extrême droite, ni de la continuation tranquille de la politique gouvernementale. Si nous laissons faire, le pays va droit dans le mur. Notre responsabilité est de modifier cette situation, pas de camper dans notre pré carré. Et cela passe par de nouvelles majorités. Si nous n’avons pas la volonté politique de le construire, ce chemin n’existera pas. Il y a un choix à faire. La position réaliste pour transformer la société doit nous forcer à avancer ensemble. Je ne peux pas laisser les 22 000 socialistes qui viennent de voter un certain nombre d’amendements sur l’Europe sans perspective de travail. J’appelle à continuer l’effort entrepris aujourd’hui dans le pays, lors de la Fête de l’Humanité, lors des mobilisations à venir sur les retraites et contre le marché transatlantique, et lors des échéances électorales.

Propos recueillis par Julia Hamlaoui et Pierre Vignaud, L’Humanité


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