Réforme pénale : qui n’avance pas recule !

lundi 2 septembre 2013.
 

Suppression des peines-plancher, création d’une "contrainte pénale" en lieu et place de l’incarcération, limitation des sorties sèches de prison : les premiers arbitrages dévoilés sur la réforme pénale vont dans le bon sens.

Les alertes du Parti de Gauche sur la dérive idéologique du ministre de l’intérieur commenceraient-elles à porter ? Cependant, ces avancées seraient gommées par l’abaissement du seuil d’emprisonnement susceptible d’un aménagement de peine : dans une posture qui lui est familière, le gouvernement donnerait d’une main et reprendrait de l’autre.

Pourquoi faut-il que Christiane Taubira déclare ce jour sur France-Info : "Je n’ai jamais dit que j’étais contre le tout-carcéral" ? Le discours "coup de menton" très en vogue au gouvernement crée un climat délétère. Plus grave : le projet de loi n’est toujours pas inscrit à l’ordre du jour du Parlement et aucune loi de programmation budgétaire n’est prévue pour rattraper le retard criant de moyens des services judiciaires, en particulier en matière d’application des peines.

La résistance à l’austérité est donc plus que jamais nécessaire pour sortir de l’impasse sécuritaire. Le temps perdu, avec un taux d’incarcération qui reste record, est en soi un recul inacceptable !


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