La Révolution française voulait la paix et non la guerre

dimanche 15 septembre 2013.
 

En ce début de 21ème siècle, l’idéologie libérale du capitalisme financier s’en prend même à l’histoire républicaine française. Ni la droite libéralo-conservatrice héritée des chouans et des pétainistes, ni la gauche social-libérale, ni quiconque au sein de l’Education nationale n’assume réellement la contradiction.

Ainsi, année après année, nous reculons.

Dans les manuels et leçons d’histoire, la leçon sur 1793 s’intitulait souvent voici soixante ans "Le grand Comité de salut public" ; la prétendue "Terreur" l’a remplacé. Quant à l’épopée des volontaires et des soldats de l’An 2, le moulin de Valmy, Barra et la mort de Marceau ont été remplacés par le prétendu génocide vendéen.

A) La révolution française accusée de tous les crimes

La Révolution française serait le prototype du "messianisme révolutionnaire", faisant la guerre, sans cesse et toujours plus pour imposer son idéologie, son utopie aux autres peuples d’Europe. Pour des plumitifs aux ordres du capital, le lien entre la France de 1793 et la Corée du Nord de 2013 est vite fait. baratin ! Bêtise incongrue !

La Révolution française aurait inauguré l’ère de la "guerre totale" mobilisant toutes les forces nationales, contrôlant idéologiquement la population, recherchant la destruction totale de l’ennemi. Ainsi, les guerres de la Première république préfigureraient les guerres totales du 19ème siècle (guerre de Sécession, guerre de Crimée, guerre de la Triple Alliance, guerre des Boers, guerres coloniales...) et surtout celles du 20ème (en particulier 1ère et 2ème guerres mondiales, guerres impérialistes des USA...). Baratin que tout cela ! Mensonge !

Le but de ce type de propagande marketing, c’est de prouver qu’il n’y a pas d’alternative possible au capitalisme « Laissez-nous vous endetter, vous appauvrir, vous piller ! Ne vous révoltez surtout pas sinon vous tomberiez inéluctablement dans le messianisme révolutionnaire », posé comme principale plaie de l’histoire humaine !

Nous devons marquer avec force notre désaccord.

L’histoire ne doit pas s’écrire pour ériger le capitalisme financier mondialisé en modèle mais à partir de l’ensemble des documents permettant d’approcher au mieux la vérité des faits.

Confrontée au dilemne "vaincre ou mourir", la Révolution française a déclenché une guerre défensive. La mobilisation déterminée des volontaires fut récompensée par de grandes victoires. Pour la première fois dans l’histoire humaine, la révolte populaire d’un grand pays ne se terminait pas par le massacre des "Croquants" mais l’emportait militairement. L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme. Au 21ème siècle, les classes dirigeantes enragent encore de ce tournant décisif et veulent faire croire aux citoyens que la révolution française voulait la guerre ! C’est faux !

B) La Révolution française voulait la paix, la Réaction voulait la guerre

B1) Printemps 1790 : le choix de la paix

Au printemps 1790, l’Espagne et l’Angleterre se contestent la possession de la baie de Nootka sur la côte nord-américaine du Pacifique. L’Espagne demande à la France d’intervenir à ses côtés en vertu de leur traité d’alliance.

L’Assemblée constituante en débat et répond par son décret du 22 mai 1790. Parmi les dispositions de celui-ci, nous pouvons retenir :

« Le droit de la paix et de la guerre appartient à la nation. La guerre ne pourra être déclarée que par un décret du corps législatif.

L’Assemblée nationale déclare que la nation française renonce à entreprendre aucune guerre dans la vue de faire des conquêtes et qu’elle n’emploiera jamais ses forces contre la liberté d’aucun peuple. »

B2) La réaction veut la guerre

Toutes les royautés européennes accueillent et protègent des émigrés organisés en forces armées sur les frontières, faisant sans cesse passer en France des agents et de la propagande pour déstabiliser l’Assemblée constituante.

L’intrusion des cours étrangères dans la vie politique française va jusqu’à la coorganisation de la fuite de Louis XVI vers les frontières de l’Est où sont massées les armées autrichiennes.

Varennes

Surtout, en août 1791, la Prusse et l’Autriche menacent la France du pire si le roi n’est pas pleinement rétabli sur son trône, si ’les bases d’un gouvernement monarchique" ne sont pas solidement consolidées. Ce chantage exacerbe l’activité haineuse des émigrés, exacerbe la tension entre les pays voisins et la France en révolution.

Déclaration de Pillnitz

B3) Automne 1791 Hiver 1792 La France révolutionnaire face aux menaces de guerre


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