Terrorisme des USA : après Chili... Honduras... le Vénézuéla ?

mercredi 9 octobre 2013.
 

Le président vénézuélien a expulsé trois diplomates nord-américains, accusés, preuves à l’appui (pour voir la vidéo, cliquer sur l’adresse URL portée en source, haut de page, couleur rouge) d’ingérence flagrante dans les affaires et les choix politiques du pays : contacts avec l’opposition, conseils en déstabilisation, aide matérielle aux saboteurs, manœuvres contre-révolutionnaires dans l’Etat de Bolivar...

B) Venezuela : la campagne de déstabilisation s’accélère (video)

Ces trois fonctionnaires, ont 48 heures pour quitter le pays. Kelly Keiderling, qui a servi jusqu’à lundi, en tant que chargée d’affaires de l’ambassade américaine au Venezuela, David Moo, vice-consul américain à Caracas et Elizabeth Hoffman, secrétaire adjoint pour les affaires politiques à l’ambassade. "Nous avons repéré un groupe de responsables de l’ambassade des Etats-Unis qui se consacraient à des rencontres avec l’extrême droite et au financement et à l’encouragement d’actes de sabotage contre le système électrique et l’économie", a annoncé le président Maduro à la télévision. "J’ai la preuve là entre mes mains", a-t-il ajouté en lançant : "Yankees Go Home ! Sortez du Venezuela ! Sortez d’ici ! Je me fiche des actions du gouvernement de Barack Obama."

Pour visionner cette video, cliquer sur l’adresse URL ci-dessous :

http://www.vtv.gob.ve/articulos/201...

En représailles, les Etats-Unis ont expulsé le chargé d’affaires du Venezuela à Washington, ainsi que deux autres fonctionnaires.

Il y a quelques jours, nous dénoncions un processus "à la chilienne" : sabotages électriques, pénuries organisées, grèves subversives, violences de rue, attentats, guerre économique, ingérence américaine... D’autres voix s’élèvent dans le même sens. Ce qui se joue au Venezuela nous concerne aussi au premier plan et exige notre solidarité. Plus tard, il sera trop tard.

Jean Ortiz

A) Le Venezuela bolivarien affronte une dangereuse campagne de déstabilisation

Les chroniques vénézuéliennes, par Jean Ortiz. Depuis la mort de Hugo Chavez, l’opposition vénézuélienne et les Etats-Unis considèrent que "le Venezuela est à prendre".

Une vaste campagne de déstabilisation économique et politique est engagée, assez semblable à celle que connut le Chili de Salvador Allende : sabotages électriques, économiques, violences de rue, organisation de pénuries de produits de base, d’une spéculation tous azimuts... L’objectif de l’opposition est de créer un climat de chaos qui permette à la fois de gagner les prochaines élections municipales, de défigurer l’image extérieure d’un pays qui serait devenu "dangereux", "incertain", "liberticide". Le grand parti de l’opposition : Fedecamaras, l’équivalent du Medef, flanqué de la droite, de l’extrême droite et de trois partis affiliés à l’ex Internationale socialiste, compte sur cette stratégie pour susciter à terme et si nécessaire, une intervention des Etats-Unis, pas forcément armée.

L’autre axe de cette stratégie "à la chilienne" est l’élimination physique du nouveau président Nicolas Maduro, qui a acquis un poids et une dimension qui inquiètent "l’empire". Washington et ses satellites considéraient ce "vulgaire chauffeur de bus", ce "syndicaliste primaire", comme incapable de prendre la relève de Chavez. Il est vrai que le défi était et reste énorme, mais Nicolas Maduro s’avère compétent, lucide, énergique et innovateur. Il a mis en place "le gouvernement de rue" et s’attaque enfin concrètement à l’insécurité, la corruption...Il est donc l’homme à abattre pour liquider la révolution.

L’affaire de l’AIRBUS 319 CJ, acheté en 2002 à Airbus, s’avère très troublante. L’avion présidentiel est resté récemment cinq mois en France pour révision. Il est revenu au Venezuela avec une fuite de carburant et "un problème sur une aile". Des anomalies (sabotages ?) détectées par la Sécurité et les techniciens vénézuéliens. Un porte-parole d’Airbus a répondu à Caracas que l’avion avait été effectivement révisé en France mais qu’Airbus "ne s’occupe pas de la maintenance". Alors qui ? Réponse peu satisfaisante... Chacun connaît la compétence du personnel d’Airbus et son niveau d’exigence. Que s’est-il donc passé ? La direction d’Airbus doit s’expliquer en tant que telle, à visage découvert, sinon elle pourrait être accusée de complicité de sabotage et de tentative d’homicide sur la personne du président vénézuélien, et se retrouverait dans de sales draps... Cette nouvelle affaire d’avion présidentiel vénézuélien, après celle de l’avion du président bolivien Evo Morales, doit susciter une solidarité redoublée des démocrates français avec ces pays et ces peuples engagés dans la construction, dans un cadre démocratique, pluraliste, pacifique, d’un "socialisme d’aujourd’hui".

Jean Ortiz, universitaire


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