A Paris, place au peuple !

mercredi 23 octobre 2013.
 

Appel pour des listes autonomes à l’initiative du Front de Gauche aux élections municipales de mars 2014 à Paris

En mai 2012, les parisiennes et les parisiens dans leur majorité ont mis en échec Nicolas Sarkozy. Elles et ils ne l’ont pas fait pour que les mêmes politiques libérales d’austérité se poursuivent.

Tous les feux sont au rouge : austérité, récession, augmentation du chômage et de la précarité, casse de la protection sociale et des services publics, démocratie minée par la multiplication des affaires qui dévoilent les collusions au sein de l’oligarchie politico-financière, politiques productivistes qui aggravent la crise écologique, montée du racisme et des discriminations…

Nous ne nous résignons pas à cette situation qui est dramatique pour le pays, aggrave la crise et fait monter la droite et l’extrême-droite. Il y a urgence à construire une alternative politique qui propose d’autres perspectives économiques, sociales, écologiques et morales, au plan national comme au niveau local. A cet égard, les élections municipales de 2014 seront une échéance d’importance, les enjeux nationaux et municipaux étant étroitement liés.

Comme au plan national, nous voulons infliger une défaite à la droite et faire reculer l’extrême-droite. Ainsi il est hors de question que Paris passe à droite. Et la meilleure garantie pour cela est l’existence de listes de rassemblement de forces de gauche indépendantes de la politique austéritaire et social-libérale du gouvernement et de la majorité actuels dans laquelle s’inscrivent le PS et EELV au niveau municipal. En laissant ouverte la possibilité d’alliance avec le Modem – ce à quoi nous nous opposons fermement – la candidate du PS, Anne Hidalgo, confirme d’ailleurs son intention de mener une politique compatible avec les choix libéraux et d’austérité de cette formation de droite.

Nous voulons rompre avec la logique gestionnaire municipale qui ne consacre qu’une petite partie de la manne financière des droits de mutation et des impôts prélevés sur les entreprises pour financer les politiques sociales. Paris est une ville riche (+ de 7 milliards de budget) qui aurait les moyens de financer une politique anti-crise solidaire ambitieuse, au niveau local et métropolitain.
- En matière de logement, la politique du PS n’est pas à la hauteur : le m² à Paris est passé de 3 000 euros en 2001 à 8 260 en 2013 et le nombre de demandeur-euse-s de logements sociaux de 100 000 à 125 000. Il faut accélérer la création de logements sociaux, notamment dans l’Ouest parisien, sur les terrains publics qui peuvent également accueillir plus d’équipements collectifs, et donner clairement la priorité aux logements les plus sociaux (PLAI, PLUS).
- Sur l’emploi et les services publics, assez de faux-semblant ! Il faut stopper le démantèlement de l’AP-HP et redévelopper les centres de santé publique municipaux. Il faut reprendre les embauches d’agents de la ville et titulariser les milliers de salarié-e-s précaires. Sans cela, il n’y aura pas de service public de qualité à Paris.
- Au niveau de l’école, il faut revenir sur une réforme des rythmes scolaires bâclée qui a été imposée sans quasiment aucune concertation et avec des moyens insuffisants. Nos enfants méritent mieux que cela !
- En ce qui concerne les associations, il faut rompre avec la logique de baisse des subventions qui les étranglent et soutenir résolument les centres sociaux en augmentant et en stabilisant les subventions de la ville.
- Il faut engager de véritables mesures écologiques en investissant par exemple dans l’isolation systématique des logements sociaux et la gratuité des transports publics plutôt que des projets nuisibles et onéreux comme celui de la Tour triangle.

Nous voulons faire de Paris la capitale de la résistance à l’austérité, de la lutte contre la spéculation immobilière, de la transition écologique, du redéveloppement des services publics, de l’éradication de la précarité, de l’impulsion de nouvelles solidarités, de la mise en œuvre d’une réelle égalité des droits, d’une dynamique métropolitaine collective ambitieuse, de coopérations internationales altermondialistes, d’une démocratie au service de l’implication citoyenne qui permette aux parisien-ne-s de se réapproprier leur ville !

Signataires de cet appel, nous souhaitons construire avec toutes les composantes du Front de Gauche et au-delà, tous les courants et organisations de gauche, les militant-e-s politiques, syndicalistes, associatifs et les citoyen-ne-s engagé-e-s qui veulent rompre avec les politiques social-libérales, des listes larges de rassemblement à gauche, autonomes des partis soutenant la politique du gouvernement.

Nous sommes fermement décidé-e-s à nous y impliquer.

Ensemble pour un Paris populaire, solidaire, écologique et démocratique : place au peuple !

Premiers signataires : Danielle Simonnet (PG), Laurent Sorel (Gauche anticapitaliste), Danièle Obono (conseil national Front de gauche), Laurent Lévy (FASE), Jean-François Pelissier (Les alternatifs), Anne Leclerc (Gauche anticapitaliste), Alexis Corbière (PG), France Loirat (FASE)

Appel soutenu par : Parti de Gauche Paris, Gauche anticapitaliste Paris, La FASE Paris, Les Alternatifs Paris, PCOF Paris


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