Violences policières : un gouvernement très dur avec les pauvres, prévenant envers les grands patrons et banquiers (3 articles)

dimanche 27 octobre 2013.
 

1) Jean-Baptiste Eyraud passé à tabac par les CRS : deux côtes cassées, silence radio ? (Attac)

Ce qui s’est passé samedi après-midi place de la République à Paris est à la fois banal et indigne. Banal parce que la répression contre les mouvements sociaux est devenue une routine quotidienne dans notre pays, sous Manuel Valls comme sous Brice Hortefeux, et en particulier contre les sans logis ou les sans emploi.

Indigne parce que les forces de l’ordre ont dispersé violemment et illégalement un rassemblement déclaré de façon parfaitement légale par le DAL place de la République. Plusieurs mères de famille ont été frappées. Jean-Baptiste Eyraud, le porte parole du DAL, a été roué de coups de pieds alors qu’il s’était assis par terre en attendant de pouvoir sortir de l’encerclement policier auquel les manifestants étaient soumis. Il a eu deux côtes cassées. Pas de dépêche des agences de presse, pas un mot dans la plupart des quotidiens, silence à la radio.

Les CRS et leur hiérarchie présente sur place ce samedi 17 octobre ne pouvaient ignorer qui est Jean-Baptiste Eyraud. Depuis vingt ans il lutte avec le DAL contre l’indifférence et le silence qui entoure le drame des sans logis et des mal logés. Par son activité inlassable et son énergie communicative, il a permis aux sans logis de disposer d’un outil et une voix écoutée et respectée. Il contribue sans trêve à mettre à nu les contradictions entre les discours et les actes des politiciens, prolixes en promesses mais avares en réalisations.

En frappant Jean-Baptiste Eyraud, les forces de l’ordre n’ont pas agi au hasard : cibler une de ces figures les plus connues vise à répandre la peur dans tout le mouvement social. Ce gouvernement est aussi dur avec les démunis qu’il est prévenant envers les grands patrons et banquiers. La Préfecture de Paris et Manuel Valls doivent cesser leurs agissements brutaux et illégaux. Le gouvernement doit appliquer la loi DALO, le droit à l’hébergement, les réquisitions de logement. En s’engageant dans une politique répressive indigne, le gouvernement saccage les principes de solidarité et de justice, seuls à même de faire barrage à la droite extrême.

Communiqué d’Attac France

2) Violences policières : il est temps de prendre position ! (PG)

Expulsions, répression policière, deux mères de famille à l’hôpital et deux côtes cassées pour le porte parole de l’association Droit au Logement, ce climat ne peut plus durer.

Alors que de plus en plus de familles n’ont plus de toit, que le chômage et la précarité s’étendent avec les politiques d’austérité, le gouvernement de M. Hollande a-t-il choisi de mettre plus de moyens dans les cars de CRS que dans l’accès au logement pour tous ?

Il est maintenant temps que chacun prenne position.

Soutien au DAL et à Jean-Baptiste Eyraud, ou soutien aux gardes à vue et à Jean-Marc Ayrault… Que choisit la Ministre du Logement Cécile Duflot ?

Le Parti de Gauche - Corinne Morel Darleux, Secrétaire nationale

3) L’impunité de Valls doit cesser ! (Jean-Luc Mélenchon)

Le ministre de l’Intérieur doit s’expliquer sur l’usage disproportionné de la force contre la manifestation pour le droit au logement samedi 18 octobre place de la République à Paris. Alors que cette manifestation était légalement déclarée et pacifique, elle a été réprimée de manière incompréhensible. Au point que le porte-parole de l’association Droit au logement, Jean-Baptiste Eyraud, a eu deux côtes cassées et que deux mères de famille se sont retrouvées à l’hôpital.

Je demande l’ouverture immédiate d’une enquête sur les conditions de cette répression et la chaîne de décision qui a conduit à une telle atteinte à la liberté de manifestation.

Pendant combien de temps encore le président de la République et le premier ministre vont-ils laisser le ministre de l’Intérieur piétiner les libertés publiques et les droits fondamentaux en toute impunité ?

La brutalité de Manuel Valls à l’égard des faibles et des pauvres est devenue la marque de sa campagne de promotion personnelle. Au lieu d’essayer de mater son groupe à l’assemblée le premier ministre ferait mieux de dominer son ministre de l’Intérieur.
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