Ayrault, Moscovici, Sapin... La débandade est commencée

lundi 4 novembre 2013.
 

Ils sont cuits

Quoiqu’ils disent, quoiqu’ils fassent, ils sont cuits. Les grands gestionnaires étaient juste des petits bras sans souffle, sans imagination et pas seulement sans ambition ni fierté de leur pays ! Déjà la débandade est commencée. A preuve les offres de service. Le nombre des informateurs du PG dans les rangs socialistes s’accroit de jour en jour, de bureau en bureau. Le double langage s’installe à tous les étages. Les maires et candidats, à l’instar d’Anne Hidalgo, se sauvent en criant bien fort pour se « mettre à distance du gouvernement », tout en donnant des garanties du contraire aux émissaires inquiets. Les ministres examinent déjà les points de chute de leurs collaborateurs. Les députés qui doivent voter le budget s’interrogent. Gare au vote final de l’Assemblée. Bref, nous vivons l’intermède avant la chute. Au minimum, Ayrault s’en ira. Tout le monde finit par s’en aller, c’est la règle. Mais un départ sur un désastre est un aliment de crise politique et non une solution à celle-ci. Surtout quand celui qui le fera partir n’a aucune espèce d’idée de ce qu’il pourrait faire ensuite. Et surtout parce qu’il compte en réalité continuer ensuite la seule chose qu’il a toujours fait et su faire : contourner les problèmes, suivre les américains et imiter la droite allemande.

Restons-en là : Ayrault est sur le départ. Son bilan est tellement insignifiant dans l’histoire du pays et tellement désastreux dans l’histoire de la gauche qu’un tel excès sera puni d’une disparition immédiate et définitive de tous les radars. Après lui, un nouvel avatar sera nommé.

Hollande choisira entre deux manières de continuer. Premier cas : user un Premier ministre aux apparences de gauche pour lui faire couver le reste des œufs pourris pondus par la Commission européenne. Deuxième cas : de nouveau un personnage transparent, navré et délétère, sur le modèle d’Ayrault, pris dans le sérail. Quels suspens ! Tenons-nous en à ce qui est assuré. La fin approche. Nous le savons. Ils le savent. Ils savent que nous savons. Et nous savons qu’ils savent que nous savons. Leur seule vraie hantise serait que la chute vienne de notre côté. Mais pour l’instant ils se disent qu’ils n’ont rien à craindre. Ils se rengorgent même d’avoir fait passer les pires horreurs anti sociales sans trop de vagues. Voyez comme ils sont fiers d’avoir refusé l’amnistie sociale, d’avoir rallongé les retraites, matraqué les ouvriers en lutte, abandonné les sidérurgistes, méprisé les Sodimédical, ignoré les Fralib, et laissé crever les PSA. Ils croyaient que les maîtres féliciteraient leur « courage » comme ils disent quand il s’agit de tromper son camp ! Ils sont touchant de stupide naïveté sur ce point.

Voyez ce pitoyable Moscovici. Il a annulé la taxe schmoldu pour faire plaisir au MEDEF et celui-ci lui a même dit par quoi la remplacer ! Et quoi ? Plaf ! Le patronat le gifle et lui adresse un carton jaune. Il couine dans une interview aux « Echos » ! Il pleurniche qu’il a fait exactement ce que le MEDEF lui demandait. Et en séchant ses larmes il demande au MEDEF la « même loyauté » que celle dont il a fait preuve ! Tel quel ! Et le monsieur est de « gauche » !

A présent, voici la farce soit disant bretonne des bonnets rouges ! Banalement le gouvernement a de nouveau cédé sans condition devant le patronat local. Juste avant la prochaine reculade que prépare Michel Sapin sur la représentativité patronale dans l’espoir d’attendrir les dinosaures du MEDEF. Et ainsi de suite.


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