Les violences policières du gouvernement Hollande

jeudi 4 septembre 2014.
 

Son comportement dans l’utilisation de l’outil policier est un marqueur politique qui détermine en partie le vote des électeurs. Force est de constater que les exemples suivants n’encouragent pas un électeur de gauche à renouveler sa confiance en faveur du PS.

Premier exemple

Paris : Vous réclamez un logement ? Les CRS vous envoient à l’hosto !

Source : Alternative libertaire http://www.alternativelibertaire.or...

Samedi 19 octobre à Paris se tenait un rassemblement dans le cadre de la "Journée européenne contre le logement cher, la spéculation et pour le droit au logement".

Il s’agissait par ailleurs de dénoncer la politique de logement de ce gouvernement et de réclamer le relogement de 300 familles. Alors que le rassemblement avait été déposé en préfecture et que les personnes rassemblées commençaient à quitter les lieux du fait de l’attitude menaçante des policiers, elles ont été violemment attaquées par les CRS présents.

Les policiers se sont déchaînés et une dizaine de personnes ont été blessées, notamment le porte-parole de l’association Droit au logement (DAL), Jean-Baptiste Eyraud, auquel les forces de l’ordre ont réservé un traitement particulier en lui brisant deux côtes. Dix personnes ont porté plainte contre ces violences policières qui ont occasionné des interruptions de temps de travail allant de deux jours à une semaine chez sept militantes et militants.

Voilà comment ce gouvernement traite celles et ceux qui luttent pour le droit au logement dans ce pays : il envoie sa police, largement conquise aux idées d’extrême droite, tabasser des militantes et militants. Voilà la politique de logement de ce gouvernement d’incapables et de nantis. Bien installés dans leur confort de bourgeois, dans leurs cocons ministériels, ils et elles ne sont certainement pas en mesure de saisir l’urgence vécue par des millions de personnes à travers le pays sur la question du logement.

La loi Duflot qui vient d’être votée n’est qu’une miette de pain envoyée pour résoudre une famine. La mesure phare de la loi, qui soi-disant consiste à encadrer les loyers, ne vise en réalité qu’à encadrer la hausse de ces loyers. Pourtant ceux-ci ont augmenté de plus de 35 % en 10 ans et représentent une moyenne (logements sociaux compris) en dépense de 27 % des revenus par ménage.

Dans le privé, c’est 40 % des revenus ! Depuis dix ans, le nombre d’expulsions a doublé, comme le nombre de sans-abri, à mesure que les loyers et l’immobilier flambent, que la précarité, la pauvreté salariale et le chômage s’étendent, que les charges, l’énergie, les transports, les soins, et les produits alimentaires de base augmentent !

Pourtant des solutions existent et certaines sont même inscrites dans la loi ! Ainsi, les lois sur le droit au logement opposable (Dalo) et sur la Solidarité et le renouvellement urbain (SRU) ne sont pas appliquées par des gouvernements soucieux avant tout de préserver le droit des spéculateurs alors que des millions de logements sont vacants !

Alternative libertaire condamne la répression dont ont été victimes les militantes et militants pour le droit au logement le samedi 19 octobre et exprime sa solidarité avec ces derniers.

Alternative libertaire revendique la réquisition des logements vides, l’expropriation des spéculateurs et l’interdiction d’acheter des logements si c’est pour ne pas pour les habiter. Alternative libertaire, le 29 octobre 2013

Deuxième exemple

Tempête policière sur le "parking de la solidarité"

source : l’Humanité

http://www.humanite.fr/libres-echan...

Pendant l’évacuation. Lundi 28 octobre, les familles Roms ont été expulsées par un imposant dispositif de forces de l’ordre. Il aura fallu l’intervention du père Arthur, prêtre lillois engagé en faveur des Roms, pour que les enfants puissent être évacués. Reportage de Nicolas Calvin, 25 ans, jeune correspondant de l’Humanité.

Un an, ou presque, que des dizaines de familles Roms se sont installées sur un des parkings de l’université de Lille-I. Rapidement, des problèmes ont surgi, liés au climat délétère qui règne partout à leur égard. Un collectif de solidarité Roms, constitué par plusieurs associations politiques de jeunesses et des syndicats étudiants, s’était alors formé, se battant quotidiennement pour améliorer leur situation, pour tenter de favoriser leur intégration. En témoignait un reportage intitulé « Parking de la solidarité », paru dans cette page le 11 juillet dernier.

Mais la préfecture du Nord a tout fichu par terre. Lundi 28 octobre, les familles ont été expulsées par un imposant dispositif de forces de l’ordre. Les membres du collectif – dont deux ont été interpellés – ont été maintenus encerclés par les CRS à quelques encablures du camp, sans pouvoir porter assistance aux familles.

Après deux heures d’attente, ils ont été laissés dans une très relative liberté de mouvement et ont pu rejoindre les familles, parquées à l’extérieur du camp et surveillées par la police. Les caravanes ont été emportées par des dépanneuses. Il aura fallu l’intervention du père Arthur, prêtre lillois engagé en faveur des Roms, pour que les enfants puissent être évacués. Les parents ont suivi, poussant des chariots où étaient entassées toutes leurs affaires. Toutes et tous se sont regroupés sous le pont de la station de métro Quatre-Cantons, toujours sous surveillance policière, mais aussi sous celle de quelques agents du métro…

Encore des heures d’attente. Une tempête est annoncée, mais la météo est finalement plus clémente que la préfecture. Elle a dépêché sur place un officier de la police roumaine. Les contacts se sont établis sans heurts, pendant que les enfants jouaient avec les membres du collectif, plus nombreux qu’aux aurores. Distribution de nourriture, de lait, d’eau et de couches pour bébé.

C’est finalement le syndicat SUD Solidaires qui hébergera pour la nuit la trentaine de familles sans endroit où dormir dans ses locaux de la nouvelle bourse du travail de Lille-Fives. Mardi 29 octobre, les familles Roms ont tenté d’investir l’ancienne bourse du travail de Lille, avant d’en être de nouveau délogées par la police, faute d’un accord avec la maire socialiste. Une nouvelle nuit s’annonce à la nouvelle bourse du travail de Fives, en attendant que la situation s’améliore. Mercredi 30 octobre.

Ce qui reste le plus incroyable dans cette histoire, c’est l’extraordinaire dignité de toutes et de tous, aux antipodes de l’inhumanité de la procédure dont ils sont les victimes.

Dans les deux exemples suivants, il ne s’agit pas à proprement parler de violences policières mais de témoignages qui ne donnent pas une image glorieuse du pouvoir en place

Attention : faire les poubelles d’un hypermarché pour se nourrir peut conduire à une garde à vue et et faire éventuellement l’objet de poursuites judiciaires graves.

Deux exemples parmi d’autres :

Castelnaudary :

http://www.lindependant.fr/2013/07/...

Rennes :

http://www.rennestv.fr/catalogue/in...


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