Bretagne : ce 23 novembre les syndicats unis pour la défense de l’emploi sur leur territoire

samedi 23 novembre 2013.
 

4) Le Parti de Gauche soutient les mobilisations du 23 novembre en Bretagne

L’ampleur des destructions d’emploi dans les filières agricoles et industrielles en Bretagne n’est pas une fatalité.

Alors que les solutions à ces drames sociaux résident dans la relocalisation de l’emploi, la remise en cause du cadre de concurrence européenne, et le financement de la transition écologique par une révolution fiscale, le Gouvernement se borne à un face à face avec un patronat cynique qui ne fait que demander encore et toujours plus d’exonérations et de flexibilité du travail.

Pour affirmer leurs revendications à l’abri du cynisme patronal qui licencie et qui pollue, les syndicats appellent aujourd’hui à se mobiliser dans les 4 départements Bretons :

A Lorient (10h30), à St-Brieuc (10h30) à Rennes (11h), et à Morlaix (15h).

A la suite de la manifestation du 2 novembre à Carhaix qu’il avait amplement soutenu, le Parti de Gauche sera présent aux 4 manifestations départementales du 23 novembre.

Raquel Garrido, Secrétaire Nationale du PG, sera présente à Rennes à 11h et à Morlaix à 15h.

3) BRETAGNE - Rennes - Unité syndicale CFDT, CGT, Solidaires, CFTC, UNSA, CFE-CGC, FSU le 23 novembre pour un pacte social

Les organisations syndicales régionales de Bretagne (CFDT, CGT, Solidaires, CFTC, UNSA, CFE-CGC, FSU) n’entendent pas laisser le patronat dévoyer le mécontentement social dans une région en proie à des suppressions massives d’emploi, non seulement dans la filière agroalimentaire, mais aussi dans l’industrie.

Après une première mobilisation qui avait rassemblé 3000 personnes à Carhaix en même temps que la manifestation des bonnets rouges à Quimper, le front syndical s’est élargi.

CFDT, CGT, Solidaires, CFTC, UNSA, CFE engagent une "démarche unitaire forte de propositions constructives" dans la cadre des discussions ouvertes avec les pouvoirs publics sur un "Pacte d’avenir". Elles estiment qu’une réponse conjoncturelle ne peut suffire à une crise structurelle.

Les organisations syndicales bretonnes "sont pleinement solidaires des salariés actuellement victimes des licenciements et partagent leur colère, l’angoisse de leur famille et de leur entourage. Pour autant, face aux manœuvres de récupération de cette détresse, nos organisations dénoncent les discours et postures réactionnaires et affirment leur refus de la violence et du vandalisme, de la destruction de biens publics à ce jour impunie."

Elles appellent à "une expression claire des salariés" et agiront pour faire entendre leurs voix dans les groupes de travail, dans la construction du plan breton, sur les lieux de travail. à la mobilisation pour porter haut et fort nos revendications :

- en permettant l’émergence de mobilisations dans les territoires pour favoriser les solidarités autour des entreprises en difficultés

- en appelant les salariés à se mobiliser sur les lieux de travail,

- en appelant à une mobilisation régionale le 23 Novembre 2013 dans chaque département breton."

2) Bretagne : Force ouvrière se désolidarise des Bonnets rouges

Les "Bonnets rouges" ont annoncé ce vendredi qu’ils manifesteront à Carhaix (Finistère), le 30 novembre contre l’écotaxe et pour le maintien de l’emploi dans la région. Ce sera sans le syndicat qui s’était joint aux précédentes manifestations.

Cité par le Télégramme.fr ce vendredi midi, Marc Hébert, le délégué pour le Finistère, explique : "Nous ne donnons pas de consigne à nos militants pour le 30 novembre. S’ils veulent exprimer leur colère, ils pourront y aller à titre personnel". En cause : "Les revendications sont devenues trop politiques, culturelles". Le site du quotidien breton note que "pour le délégué syndical, pas question que "la Bretagne soit l’objet d’un système dérogatoire sur le plan économique et social"."

S’exprimant au nom des quatre unions départementales bretonnes, Fabrice Lerestif, de l’union départementale FO d’Ille-et-Vilaine, explicite à l’AFP : "Il semblerait que ce mouvement devienne un mouvement corporatiste qui a sa propre finalité, dans lequel un syndicat indépendant n’a pas sa place".

Particularismes bretons

Le collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne" à l’origine du mouvement de contestation, se fissure au moment où les revendications sur les particularismes bretons semblent prendre le pas sur les demandes sociales et économiques plus globales. Le choix du lieu de la prochaine manifestation des Bonnets rouges est à ce titre significatif. Le rassemblement aurait pu avoir lieu à Pontivy, plus central, ou à Morlaix, haut lieu des manifestations paysannes. Mais c’est le site du festival des Vieilles charrues, à Carhaix, dans le centre-Bretagne, qui a été choisi.

Les difficultés des Bonnets rouges

Le mouvement de contestation perd ainsi deux de ses porte-paroles : les syndicalistes FO Olivier Le Bras et Nadine Hourmant, leaders des mouvements sociaux chez Gad et Doux. Christian Troadec, le maire DVG de la commune du centre-Bretagne, et Thierry Merret, pour la FNSEA 29, restent seuls à la tête des Bonnets rouges. Mais le désormais tandem a déjà connu des difficultés sur le choix du lieu et de la date de la prochaine manifestation (lire : le mouvement des Bonnets rouges en question). Et leur mouvement doit faire face à des tentatives de récupérations de l’extrême-droite (lire : Hollande hué sur les Champs Elysées), Marie et Jean-Marie Le Pen ayant déjà brandi le fameux bonnet.

Il y a trois jours, Christian Troadec a annoncé l’établissement d’une charte "afin qu’aucun ambiguïté ne soit possible". Ce texte se fait toujours attendre.

FO isolé

Le rupture de Force ouvrière avec les Bonnets rouges intervient deux jours après l’appel commun à manifester le 23 novembre prochain lancé par tous les autres syndicats bretons. La CGT, la CFDT, FSU, Solidaires, la CFTC, UNSA et la CFE-CGC espèrent ainsi faire entendre leurs propositions sociales pour améliorer le pacte d’avenir en faveur de la Bretagne présenté la semaine dernière par le gouvernement et donner ainsi des perspectives à la colère qui s’est exprimée en Bretagne. Mercredi dernier, FO justifiait son absence de l’appel syndical commun par le fait que "nous n’y retrouvons pas nos revendications : arrêt des licenciements, 300 euros d’augmentation pour tous et le retrait de la loi sur les retraites". Désormais hors de la coordination des Bonnets rouges, le syndicat se retrouve isolé.

1) Les syndicats de Bretagne appellent à manifester le 23 novembre

L’Humanité

Dans une déclaration commune, CGT,CFDT, FSU, Solidaires, CFTC, Unsa et CFE-CGC reprennent l’initiative afec au mouvement des Bonnets rouges. Ils appellent les salariés à manifester, le 23 novembre, dans les départements bretons, et avancent des propositions pour le pacte d’avenir pour la Bretagne.

Rennes (Ille-et-Vilaine), correspondance. Ça pourrait être un tournant dans la crise bretonne  : toutes les organisations syndicales de la région Bretagne, à la seule exception de FO, ont signé mercredi une déclaration commune appelant les salariés à se mobiliser pour ajouter un « pacte social » au « pacte d’avenir » proposé par le gouvernement. CGT, CFDT, Solidaires, CFTC, FSU, Unsa et CFE-CGC entendent « prendre leurs responsabilités » par « la démarche unitaire d’une action syndicale forte de propositions constructives pour l’avenir des salariés et de l’emploi en Bretagne ». Elles veulent ainsi ouvrir un débat avec les salariés et appellent à des manifestations dans tous les départements bretons, le 23 novembre.

"Un plan conjoncturel ne suffit pas"

Les organisations syndicales estiment le pacte d’avenir pour la Bretagne « insuffisant » : outre qu’elles souhaiteraient y voir ajouter « un volet social conséquent », les syndicats considèrent que, pour dessiner un avenir à l’ensemble des filières et des territoires en « crise structurelle » dans la région, « un plan conjoncturel ne suffit pas ». Et elles considèrent que le plan d’avenir doit passer par des « engagements forts » de l’État et des entreprises envers les salariés.

Pour les syndicats, c’est en quelque sorte une façon de reprendre la main. Ils avaient été jugés dépassés, hors coup, lors de la manifestation des « bonnets rouges », le 2 novembre dernier, à Quimper. Seule FO avait été officiellement partie prenante de cette manifestation et avait participé au collectif des « bonnets rouges », « Vivre, travailler et décider en Bretagne ». « Nous avons participé avec nos propres mots d’ordre syndicaux, se défend Joël Josselin, coordinateur de FO en Bretagne. FO était à l’endroit où se trouvait la classe ouvrière victime des plans sociaux. » Le responsable FO justifie que le syndicat fasse bande à part en critiquant le contenu du texte intersyndical. « Nous n’y retrouvons pas nos revendications : arrêt des licenciements, 300 euros d’augmentation pour tous et le retrait de la loi sur les retraites. »

"Avec les "bonnets rouges”, ceux qui tirent toutes les ficelles de l’économie bretonne"

La CGT, la FSU et Solidaires n’avaient pas souhaité être partie prenante à Quimper d’un mouvement de colère qu’ils estimaient manipulé ou récupéré par le Medef et les organisations patronales, la FDSEA, les représentants de la grande distribution… «  À la tête de ce mouvement des “bonnets rouges”, il y a ceux qui tirent toutes les ficelles de l’économie bretonne », juge Thierry Gourlay, secrétaire de la CGT Bretagne. Et, de toute façon, la CGT n’aurait jamais appelé à une manifestation avec le Front national, assure le cégétiste. « L’exaspération est justifiée, précise-t-il. À nous d’en faire quelque chose de constructif. Il n’y a pas de fin à demander la suppression des impôts. Nous essayons de reprendre notre place. » Le responsable CGT, principal initiateur de l’appel unitaire des syndicats bretons, estime qu’en décidant d’une manifestation CGT, FSU, Solidaires, à Carhaix, le 2 novembre, ils avaient «  adressé un message large au monde du travail et mis une boussole dans cette confusion ». « Nous en ressentons une certaine fierté », ajoute-t-il.

L’initiative des syndicats contribuera-t-elle à ouvrir des perspectives à la colère qui s’exprime en Bretagne ? Elle est en tout cas une première expression forte, unitaire et démocratique qui veut apporter sa contribution pour répondre à la crise qui exaspère la Bretagne. Et s’il veut en sortir par le haut, le gouvernement serait sans doute bien inspiré de tendre l’oreille de ce côté-là.


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