A Rodez, l’ANI ne passe pas comme une lettre à la poste

jeudi 5 décembre 2013.
 

A l’appel de l’intersyndicale CGT/CFDT/ FO/SUD, les postiers du centre de tri de Rodez sont en grève illimitée depuis le 28 novembre. Ce mouvement, suivi par 75 % du personnel, fait suite à l’annonce de la fermeture de leur Plate-forme Industrielle Courrier (PIC).

Alors que la solidarité s’organise dans le département, et que 35 municipalités ont fait voter des motions de soutien, « La Poste » fait la sourde oreille et continue à organiser la dispersion des agents du centre de Rodez, fonctionnaires et contractuels, aux quatre coins de la région ou du pays. Pourtant pressé par les organisations syndicales de désigner un médiateur, le Préfet ignore leurs revendications et refuse tout dialogue social.

On le constate ici, l’ANI fait ses premières victimes, la direction entendant utiliser à fond les nouveaux droits obtenus dans cet accord en matière de mutations. Cette Loi scélérate, dite de « sécurisation de l’emploi », signée en janvier 2013 par le MEDEF et votée en juin à l’Assemblée Nationale, n’est, comme nous l’avions dénoncé, qu’un droit supplémentaire de suppression d’emplois au service des patrons.

A travers la France, une dizaine de PIC sont concernées, et sont en proie au même risque de désintégration qu’à Rodez. Les agents sont appelés pour un mouvement national par les organisations syndicales CGT/CFDT/ FO/SUD/UNSA/CGC/CFTC le 12 décembre prochain.

Rodez_3.jpg Le Parti de Gauche assure de son entier soutien aux postiers de Rodez qui luttent pour sauvegarder et maintenir un service public postal de proximité, que ce soit les centre de tri ou les bureaux de postes de nos communes, indispensables pour des millions d’usagers et de citoyens.

Nous continuerons à dénoncer les conséquences de l’ANI, qui, preuve en est, détricote le droit des salarié-e-s, donne tout pouvoir aux patrons du public ou du privé pour accélérer la course aux profits sous couvert, comme à la poste, de « restructurer » pour moins bien servir à l’arrivée.

Le service public est le bien commun de ceux qui n’en ont pas, l’un des socles de l’égalité de traitement des citoyens sur l’ensemble du territoire de la République. Nous appelons le gouvernement à prendre ses responsabilités et ne pas laisser le service public de proximité aux mains du MEDEF. Sa sauvegarde, sa pérennisation, et sa rénovation devraient être l’une de ses priorités.

Laurence Sauvage, SN en charge des luttes sociales,

Jean-Michel Mespoulede, co-animateur du secteur luttes


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