Congrès du Parti de la Gauche Européenne : unité à gauche contre les politiques d’austérité !

mercredi 25 décembre 2013.
 

Le IVe Congrès du Parti de la gauche européenne s’est tenu à Madrid du 13 au 15 décembre. Une délégation de Gauche Unitaire y a pris part, aux côtés de 32 autres partis.

Les 300 délégués présents ont durant ces trois jours débattu de la très grave situation dans laquelle se trouvent, à des degrés divers, les peuples des différents pays d’Europe, de la catastrophe sociale et démocratique provoquée par les politiques d’austérité, par la Troïka et par les Mémorandums.

Le IVe Congrès du Parti de la gauche européenne s’est tenu à Madrid du 13 au 15 décembre. Une délégation de Gauche Unitaire y a pris part, aux côtés de 32 autres partis. Les 300 délégués présents ont durant ces trois jours débattu de la très grave situation dans laquelle se trouvent, à des degrés divers, les peuples des différents pays d’Europe, de la catastrophe sociale et démocratique provoquée par les politiques d’austérité, par la Troïka et par les Mémorandums.

Au cours du congrès, il a été souligné que la jeunesse figure parmi les premières victimes de la crise et les premières cibles des politiques d’austérité, et constitue un enjeu majeur pour la gauche en Europe. C’est le sens d’une motion, présentée conjointement par Syriza et par Gauche unitaire, et adoptée par le congrès. Les délégués ont en outre dessiné, dans le document politique ainsi qu’au travers des axes de la plate-forme programmatique pour les prochaines élections européennes, des pistes pour conjurer la crise. Le PGE réaffirme fortement sa volonté de travailler au maximum de convergences à gauche contre les politiques d’austérité et pour la nécessaire refondation de l’Union européenne. Le PGE affirme sa volonté et sa disponibilité pour constituer des fronts larges en Europe contre ces politiques de destruction sociale et démocratique, alors que dans la plupart des pays européens ces dernières sont minoritaires dans la population, et singulièrement minoritaires à gauche. L’heure est à l’audace et à l’unité à gauche.

C’est avec cet état d’esprit que le PGE s’est mis en ordre de bataille pour les élections européennes de mai 2014. Gauche Unitaire a soutenu activement et se félicite de la désignation par le congrès d’Alexis Tsipras comme candidat à la présidence de la Commission européenne. Il ne s’agit évidemment pas d’apporter ainsi une caution aux institutions antidémocratiques de l’Union européenne mais de permettre au PGE d’apparaître, autour de la figure symbolique du parti devenu la première composante de la gauche grecque, et face au Parti populaire européen ou au Parti socialiste européen, comme une force dynamique et conduisant une bataille unifiée en faveur d’une alternative de rupture au libéralisme qui ravage le continent.

Le congrès a également désigné la présidence collégiale du PGE. Gauche Unitaire a soutenu, dans ce cadre, la réélection de Pierre Laurent à la présidence du parti et l’élection des vice-présidents. L’enjeu de ce second mandat confié au président sortant est, à nos yeux, d’approfondir la place nouvelle qu’a prise le PGE dans le paysage politique européen, afin de lui donner les moyens de se tourner vers le reste de la gauche et d’y faire bouger les lignes.

L’objet même de ce congrès était d’ « unir pour une alternative de gauche en Europe », pour reprendre l’intitulé du document politique adopté. Pour cette raison, Gauche unitaire ne peut que manifester sa totale incompréhension devant la décision du Parti de gauche de suspendre sa participation au PGE jusqu’aux élections municipales en France. D’autant qu’elle se révèle en total décalage avec l’accord qui s’est dégagé durant le congrès sur les orientations ou encore sur la désignation d’Alexis Tsipras pour conduire la bataille des élections de mai prochain à l’échelle de toute l’Union européenne. Il n’est pas raisonnable que le désaccord électoral dans la capitale française, invoqué par nos camarades du PG pour contester la réélection de Pierre Laurent, puisse ainsi venir brouiller l’acquis éminemment positif d’un congrès qui aura mis en évidence les nouvelles et importantes responsabilités du PGE. Sans même parler des retombées négatives d’un tel choix sur un Front de gauche déjà passablement déstabilisé par les polémiques des derniers mois.

Gauche Unitaire, pour sa part, continuera d’un même mouvement à travailler au renforcement du PGE et à l’unité du Front de gauche sur la base de débats sereins autant que collectivement maîtrisés. Il est en effet indispensable que s’affirme, en France et en Europe, une politique d’espoir face à une austérité qui entraîne désarroi et désorientation. Comme l’indiqua très justement Alexis Tsipras à Madrid, l’heure est à l’esprit de conquête et à l’unité.

Publié le 17 décembre 2013 par Gauche Unitaire


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