Réactions des syndicats lycéens et étudiants après le "remplacement" du CPE

lundi 10 avril 2006.
 

Karl Stoeckel, le président de l’UNL :

Il salue "une victoire historique après une mobilisation historique" contre le CPE, après l’annonce par Jacques Chirac du remplacement de ce contrat "par un dispositif en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté". "C’est une grande victoire du mouvement anti-CPE, historique face à une attaque qui elle-même était historique contre les jeunes, car le CPE faisait passer tous les jeunes par la case précarité, et après une mobilisation elle aussi historique". "C’est un message très fort lancé aux politiques par les syndicats : on ne peut pas mépriser le mouvement social ni les étudiants ni les lycéens", a-t-il ajouté, rappelant que l’unité syndicale avait été "solide pendant plus de deux mois et n’a jamais été jamais remise en cause". Le responsable lycéen a également jugé que ce recul du gouvernement constituait "un désaveu plus global de sa politique". "Aujourd’hui, il faut qu’on revienne sur les mesures imposées de la même manière que le CPE", comme l’ensemble de la loi sur l’égalité des chances, assurant qu’il demanderait que cette question soit mise à l’ordre du jour de l’intersyndicale des Douze qui a mené la bataille contre le CPE et doit se réunir ce lundi à 16H30. (lundi 10 avril, Déclaration)

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Tristan Rouquier, président de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) :

Il appelle à "maintenir la mobilisation" tout en se déclarant "satisfait du retrait du CPE". "On est satisfait que le CPE soit retiré même si le mot n’est pas utilisé. Mais dans l’immédiat, on maintient la mobilisation tant qu’on n’a pas d’éclaircissement sur le nouveau texte". "On attend vraiment le texte qui va remplacer le CPE. On espère que ce ne sera pas un texte encore pire que le CPE. On veut un texte qui aille dans le sens de l’intérêt des jeunes et qui soit construit de façon tripartite entre le gouvernement, les entreprises et les jeunes"."La mobilisation continue tant qu’on n’a pas de précisions sur le nouveau texte". (lundi 10 avril, déclaration)

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Bruno Julliard, président de l’Unef :

Il déclare qu’il appelle à "maintenir la pression jusqu’au vote par le Parlement" de l’article remplaçant le CPE, dont la suppression constitue selon lui une "première victoire déterminante". "C’est une première victoire déterminante pour les étudiants, qui sont en passe d’obtenir gain de cause sur leur principale revendication, mais qui doit être confirmée par le vote dans la semaine par le Parlement de la suppression du CPE". "Nous entendons maintenir la pression jusqu’au vote au Parlement et on veut même une pression forte toute la semaine". Constatant que "le Premier ministre vient d’annoncer l’acte de décès du CPE", Bruno Julliard estime qu’"on aurait pu arriver à cette situation bien plus tôt sans l’entêtement du gouvernement et les tergiversations de toute cette semaine". "Deux mois de grèves et de manifestations, d’unité entre salariés, étudiants et lycéens ont permis de faire reculer le gouvernement", jugeant que "d’autres questions ont été soulevées pendant la mobilisation" et "ne sont pas réglées alors qu’elles sont importantes". Il cite "la loi sur l’Egalité des chances", "le CNE" ou "l’insertion professionnelle des jeunes" mais précise qu’il appartiendra "aux Assemblées générales dans les universités de décider la poursuite ou non de la mobilisation sur d’autres revendications et peut-être sous d’autres formes".(lundi 10 avril, déclaration)


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