Hollande « On aurait cru entendre Nicolas Sarkozy »

mercredi 22 janvier 2014.
 

« François Hollande nous a tenu un discours de stricte facture libérale. Il peut bien se revendiquer d’un grand compromis social pour justifier le pacte de responsabilité, toutes les mesures annoncées sont destinées uniquement aux entreprises et au patronat. Moins de mise à contribution des chefs d’entreprise à l’intérêt général avec l’annonce de la fin des cotisations familiales en 2017, moins de dépenses publiques, moins de règles juridiques qui entravaient jusqu’alors la liberté du patronat d’agir comme il voulait…

On aurait cru entendre Nicolas Sarkozy car c’est une politique tout entière tournée vers la réduction des coûts et la déréglementation. Cette politique est un véritable désastre pour le pays et notre peuple, et surtout cette obsession de réduire le coût du travail nous conduit à un échec assuré. L’austérité, avec la mise en cause des services publics et la réduction des moyens d’investissement de l’État, ne peut qu’entretenir les tendances récessives que l’on voit à l’échelle européenne, donc le chômage et la précarité, le tout aggravant les déficits.

En entendant le président de la République, il y a des millions d’électeurs socialistes, écologistes, de gauche qui se sont sentis ouvertement trahis.

Le Front de gauche doit porter cette idée, cette volonté de rassemblement de toutes ces femmes et tous ces hommes de gauche pour imposer une politique radicalement inverse qui mette un terme à la spirale de l’austérité et fasse de la dépense publique, le moteur de l’investissement et de la relance. Une politique qui fasse souffler le vent de la justice fiscale, une politique qui redonne du pouvoir d’achat aux ménages… une politique qui remette en cause le traité européen Sarkozy-Merkel.  »


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