Ancrer Strasbourg résolument à gauche

samedi 8 février 2014.
 

La septième ville de France au regard de sa population (260 000 habitants), siège des institutions européennes, de tradition centriste et sociale-chrétienne dans l’esprit « rhénan », est actuellement dirigée par le PS et EELV. En panne d’inspiration, le Sénateur-Maire Roland Ries et son équipe pourraient bien pâtir du rejet que suscite, en Alsace aussi, la politique libérale menée par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

Loin des clichés d’une « capitale européenne prospère », Strasbourg devenue ville tertiaire (80% des emplois locaux), s’est profondément désindustrialisée (14% des emplois seulement, contre 25% il y a une vingtaine d’années environ). Ses quartiers périphériques en proie au chômage sont laissés à l’abandon.

Après l’indéniable succès local à l’élection présidentielle (11, 7% pour Jean-Luc Mélenchon), après les législatives (7,04% sur la circonscription de Strasbourg-Centre pour J. Nervi-Gasparini - PG - et 4,2% pour A. Splet - PCF - dans la circonscription de Strasbourg-Sud), et le rejet du projet de Collectivité Unique d’Alsace par référendum local en avril 2013 (auquel le Front de Gauche des deux départements a largement contribué), la voie est désormais ouverte pour des listes Front de Gauche à Strasbourg et dans ses grandes communes satellites. Notamment dans la 3ème ville du département, Schiltigheim, autrefois fortement ouvrière. Ces listes, autonomes et conquérantes, présentent un programme radicalement de gauche (transports publics gratuits, mise en place de procédures de réquisition des logements vacants, ambitieux programme de construction de logements réellement « sociaux », etc.) et tourné vers l’écosocialisme dans une région très sensible aux questions écologiques (développement des circuits courts, soutien d’une agriculture vivrière locale de qualité et accessible à tous, contrôle strict du trafic routier international extrêmement polluant pour la ville). Tout cela sans oublier le danger permanent que représente pour toute la population rhénane la proximité de la centrale nucléaire vétuste de Fessenheim.

Les élections municipales, suivies des européennes, devront confirmer l’enracinement du Front de Gauche à Strasbourg et dans les communes limitrophes. Voilà notre ambition.

Josiane Gasparini, Jean-Claude Val

Jean-Claude Val (Parti de Gauche) conduit la liste A Strasbourg, l’Humain d’abord présentée par un Front de Gauche rassemblé dans la diversité de ses composantes locales.


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