David Assouline : un bourdon dans la salade

lundi 24 février 2014.
 

« Ma première question serait de savoir si on se tutoie ? » Le mieux, immédiatement, serait qu’on s’oublie. Il faut oublier David Assouline. La grandeur du débat politique, c’est la volonté d’argumenter, de convaincre, d’opposer des idées et de proposer des solutions, la grandeur du débat politique c’est d’assumer ses choix, de les défendre et d’en démontrer le bien-fondé.

Au lieu de cela, Jean-Luc Mélenchon a dû faire face dimanche soir à un vendeur de salade dopé au brumisateur du media training, sous-chef de rayon à la Samaritaine, qui entraine tout débat dans l’immense néant de la novlangue des marchands, qui fait disparaitre tout raisonnement comme celui qui sniffe un rail de banalité engouffre la poudre !

La médiocrité de ce type ne serait pas grand-chose au fond si elle ne nous questionnait pas sur le traitement si particulier qui nous est réservé dans les media.

Pas un jour dans cette dizaine, où il ne fut pas question du Parti de Gauche dans le presse nationale comme dans la PQR, pas un jour où la presse ne s’interroge pas sur « la déroute », la « déconfiture » « la débandade » le « naufrage » qui serait en cours. A l’origine de ce déferlement une information de la plus haute importance : le Parti de Gauche ne tolère pas que l’on puisse se revendiquer de son nom sans qu’il en ait collectivement décidé. Voilà donc une information de la plus grande importance et d’une grande originalité, notre parti à des règles. Ainsi dans les villes de plus de 20 000 habitants, nous avons convenu que c’était notre Bureau National qui investissait les candidats.

Voilà pourquoi lorsqu’une ou deux listes ne sont pas investies, élections municipales obligent, il y a instantanément une petite trentaine de mécontents…

Avec une info pareille, il n’y a pas de quoi à remplir trois lignes et pourtant, le Monde, l’Express, le Point, le Parisien, Canal +, TF1, les chaines d’info, le Nouvel Obs, y ont tous consacré un, voire plusieurs reportages.

C’est une étrange salade que le plat quotidien de la presse, revenons sur le débat qui oppose Assouline et Jean-Luc Mélenchon. Un seul exemple, celui de la retraite. En livrant le mensonge comme une évidence ; « Nous avons sauvé la retraite à 60 ans », les mêmes journalistes qui propagandisent chaque jour les bienfaits de l’allongement de la durée du temps de travail ne relèvent à aucun moment l’hypocrite bobard car le but commun, partagé de tous ceux-là, n’est pas d’organiser un débat argumenté, un débat utile à l’élaboration du jugement que pourrait se faire chaque téléspectateur, le but est d’empêcher Jean-Luc Mélenchon de parler. Cette logique absurde conduit à de grands moments de télévision :

Alain Bousquet

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