Des dates, des éléments pour une alternative

dimanche 23 février 2014.
 

Au travers des mobilisations politiques et sociales, nous pouvons développer une alternative. (Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique)

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Le « Pacte de responsabilité »

Le plus grand nombre a vu là un « tournant » en prenant conscience de la politique suivie par François Hollande et son gouvernement : répondre favorablement aux principales exigences du patronat. L’approbation par le Medef, par la direction de la CFDT comme par les classes dirigeantes européennes (Commission de Bruxelles, gouvernement allemand, etc.) ne laisse aucune place au doute.

Lors du vote de confiance de l’Assemblée, sans doute en juin, tous les partis feront un choix décisif : approuver ou condamner ! Nul ne pourra y échapper. La droite se partage entre soutien et radicalisation. Les organisations de gauche - en particulier celles de la majorité gouvernementale - doivent se rallier ou rompre. Les divisions se développent au sein du mouvement syndical et social. « Exiger des contreparties » effectives aux cadeaux faits au patronat, est un leurre, comme les « aspects positifs de l’ANI » dont nous voyons aujourd’hui la nocivité.

Opposer une alternative à cette politique, voilà l’urgence pour le Front de gauche !

Des attaques réactionnaires

Nous avions trop oublié que la droite et l’extrême-droite disposent d’un potentiel de mobilisation pour occuper la rue et s’opposer aux droits et aux libertés. Une droite néoconservatrice et une partie de la hiérarchie catholique, en recherche d’un relais politique, ainsi que des groupes fascistes, au-delà du Front national, exacerbent le racisme, l’homophobie, l’antisémitisme... Il est nécessaire de répondre sur ces deux axes.

Face aux réactionnaires, il faut construire des ripostes unitaires les plus larges possibles. La bataille contre le « Pacte de responsabilité » nécessite une opposition claire et déterminée à la politique du gouvernement soutenue par le Parti socialiste ainsi que les premiers éléments d’une autre conception de la société. Mais il n’existe pas de réponse permettant de les combiner facilement. Nous ne pouvons pas nous contenter d’agir en miroir des mobilisations organisées à droite.

« Ensemble ! » propose donc au Front de gauche de s’investir dans les initiatives unitaires :

22 février à Notre-Dame-des-Landes : pour une réorientation des décisions nocives, contre les grands projets inutiles et ruineux.

27 février : mobilisation pour les droits des chômeurs, précaires et intermittents du spectacle

Poursuite de la campagne contre la hausse de la TVA et une véritable réforme fiscale : elle est au centre des contraintes de budget des collectivités territoriales lors des municipales

18 mars : mobilisation intersyndicale contre le « Pacte de responsabilité »

8 mars : dans le contexte d’attaques contre l’IVG en Espagne et des fortes réactions qui se sont faites jour, il s’agit d’un rendez-vous important. Son succès est susceptible de renforcer la perspective de manifestations à l’échelle européenne en avril.

22 mars : initiatives de solidarité avec les Sans-papiers et contre le racisme.

Chacune de ces mobilisations devrait mettre en avant des éléments de la nécessaire alternative globale. La manifestation intersyndicale avec une forte participation du Front de gauche, à Marseille le 18 janvier, montre le front de masse politique et social à constituer. L’initiative identique - à Toulouse le 1er mars - sera un des jalons de ce que devons aider à s’affirmer.

Une alternative de gauche peut se constituer

« Ensemble ! » œuvre à un appel impliquant, outre les élus opposés au « Pacte », un maximum de représentants du mouvement social, syndicalistes, personnalités de multiples secteurs de la société, pour dire haut et fort leur vérité sur les enjeux de la situation.

Un tel appel serait pourrait susciter un grand débat citoyen. Il modifierait les termes aujourd’hui faussés du débat public. Il donnerait le meilleur cadre pour dire « Non » au Pacte patronal.

Dans les débats, à l’Assemblée, dans les mobilisations, une alternative doit être mise en discussion sous la forme d’exigences concrètes immédiates et de propositions politiques. Il faut des mesures d’urgence pour inverser les tendances actuelles.

Les entreprises en coopératives de production, comme Fralib, portent une dynamique de remplacement du système social et productif actuel. Mais la discussion autour de ces perspectives reste trop marginale !

Dans les réunions et les meetings liées aux municipales et aux européennes, notre fil rouge c’est la construction de l’alternative.

Afin de consolider cette perspective de réorientation, nous agirons pour inscrire des mesures immédiates dans une perspective de rupture avec les logiques capitalistes, pour une transformation sociale radicale, à partir de critères sociaux, écologiques, démocratiques contradictoires avec ceux du capital et du néolibéralisme.

Suscitons le plus possible de discussions locales, avec toutes les composantes du mouvement social et toutes les forces et les militant-e-s de gauche qui voudront y participer. Des Assises en juin, pourraient être l’occasion de débattre et de se mobiliser « contre l’austérité et pour une autre politique » Ouvrons des perspectives convergentes communes aux multiples refus des offensives patronales et de la politique gouvernementale !

D’autres mobilisations se dessinent…

La perspective d’une marche, sans doute le 12 avril, contre l’austérité en France et à l’échelle européenne - avec la participation d’Alexis Tsipras - a été évoquée par Pierre Laurent. Une telle initiative pourrait permettre de dynamiser la campagne des européennes. S’appuyant sur la situation en Europe du Sud, c’est l’occasion de montrer la cohérence des politiques de régression sociale et démocratique des classes dirigeantes. Il semble que le NPA se prépare à participer à cette initiative.

Les débats engagés à propos du Grand marché transatlantique peuvent déboucher sur l’exigence d’un référendum. De même que la refonte des collectivités locales. Comment modifier aussi profondément les règles démocratiques sans un débat et un référendum ?

Il s’agit de choix qui vont déterminer l’avenir de la société, c’est au peuple de décider !


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