Me voici soumis à l’outrage permanent !

samedi 8 mars 2014.
 

Depuis des mois, je suis l’objet d’une campagne permanente qui tourne autour des mêmes thèmes dorénavant rabâchés depuis le premier jour de ma sortie du Parti Socialiste. Je serais celui qui est « autoritaire, défend des dictateurs, n’a aucune proposition ». Certes, c’est sans preuve, et ma vie réelle est l’inverse de cette trilogie. Mais ça reste de la politique, au moins en apparence. Toutefois, depuis quelques temps un seuil est franchi et me voici soumis à l’outrage permanent… Il est d’abord visuel comme l’a démontré le travail de l’OPIAM récemment, en produisant cet exemple d’une photo très dévalorisante publiée trente fois en moins d’un an, notamment par « Le Monde ». Ou bien celle, particulièrement honteuse, publiée par le « Télégramme » et deux journaux allemands.

Bien sûr, il y a aussi ces cas extrêmes, pouvant aller jusqu’au trucage pur et simple d’un cliché. Comme l’a fait « Le Monde ». Le quotidien, en grave difficulté du fait de la fuite du lectorat avide d’information plutôt que de prescriptions et injonctions, verse dans le racolage provocateur vers la droite d’une façon de plus en plus grossière. Mais il n’est pas isolé. Il n’empêche : dorénavant, sous la houlette de quelques personnes et par l’effet de répétition en boucle typique des panurges médiatiques, de pures inventions à mon sujet sont mises en circulation. Aucun « journaliste » ne se mêle de vérifier quoi que ce soit quand une boule puante est lancée. Non seulement ils ne vérifient rien, ce qui est pourtant le cœur de leur métier, mais, pour « simplifier », ils en rajoutent. Ainsi, quand Bové dénonce mon prétendu absentéisme au Parlement européen les perroquets « simplifient » en cadence : je ne « ferais rien » au Parlement européen. Que la réalité soit exactement à l’inverse, que je sois parmi les premiers Français et Européens en terme d’activité, comme le montre le site MEP–Ranking, ne chagrine aucun des grands champions médiatiques de l’indignation sélective. Naturellement, cela n’a rien d’idéologique et rien d’un complot. C’est tout simplement la fainéantise. Personne ne vérifie rien, ne creuse rien, par paresse et rien de plus.

La bonne tactique pour mes détracteurs est de lancer une boule puante. Ils ont la certitude d’avoir une ample reprise de presse. N’importe qui peut s’y livrer sous n’importe quel prétexte. Ainsi quand des personnes sont rejetées par leur comité local du parti de gauche du fait de leur égotisme agressif, ou de leur machisme, ou de leur incompétence, ou de leurs insupportables chantages au départ. On en voit qui démissionnent à répétition du PG en me prenant pour cible, moi qui ignore souvent jusqu’à leur existence avant de les voir se plaindre de moi. Mais leur gloire d’un jour est assurée systématiquement par le « Nouvel Observateur » et par les autres journaux paroissiaux du PS. Depuis cinq ans, certains « journaux », ou se revendiquant tels, n’écrivent ainsi et ne publient d’images à mon sujet qu’à charge !

D’autres vieilles gloires décaties ont épousé le procédé. Ainsi encore quand Cohn-Bendit va postillonner toutes sortes d’injures parmi les plus vulgaires contre moi à deux reprises sur « Europe 1 » et « France Inter » le même matin. Même Jean Michel Aphatie s’émeut du procédé qui consiste à répéter deux fois la même harangue, l’une comme « chroniqueur » sur Europe 1, l’autre comme invité politique sur France-Inter avec Patrick Cohen, qui lui a pourtant passé confraternellement les plats, sans commentaires ni interruption. Pourtant, le décryptage était facile à faire. Michel Soudais l’a fait dans Politis à l’adresse de son propre confrère qui m’accablait.

Ainsi donc, Cohn-Bendit s’insurge contre mon prétendu « soutien à Poutine » ! Ni « Europe 1 », ni Patrick Cohen ne font une remarque sur le niveau de ses injures ! Ni l’un ni l’autre ne vérifient ce qu’il en est en réalité de ma position parfaitement claire et n’incluant aucune sorte de « soutien à Poutine ». Pourtant, « Europe 1 », producteur du show Cohn Bendit quotidien, titre la vidéo : « le soutien de Mélenchon à Poutine a ulcéré Cohn Bendit ». C’est parti ! L’effet de nuisance est double. D’une part, cela m’oblige à subir dans chaque émission la séance du démenti, qui prend du temps et valide à sa façon l’accusation initiale (il n’y a pas de fumée sans feu). D’autre part, la calomnie est répétée en boucle, même une fois démentie, tandis que ma défense ne l’est jamais. Ainsi, répétée en boucle, la calomnie prend alors la consistance d’une vérité, de quelque chose qui est dans l’air, d’une suspicion globale qui s’attache à moi. La méthode m’est appliquée à intervalles réguliers, avant chaque élection ou avant chaque marche nationale. « On va le faire craquer » a dit un hiérarque solférinien. On verra bien. C’est vrai que si je suis en effet irréductible, je ne suis pas inépuisable. Surtout quand s’y ajoutent les tireurs dans le dos de mon propre camp, ou bien leur absence totale de solidarité dans les épreuves comme celles que représentent mes procès avec la famille Le Pen.


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