La décomposition de la scène politique... est bien avancée. C’est très encourageant

dimanche 23 mars 2014.
 

Une bonne et utile décomposition

Une à une se mettent en place les pièces qui conduisent au point « qu’ils s’en aillent tous » dans notre pays. Il y a un système « officiel », entrelacs de jeux à somme nulle entre médias de révérence et sphère politique officielle, unis pour habiller la décomposition générale des liens sociaux et politiques du pays dans un filets de mantras circulaires. Exemple : « Ça va mal et même très mal mais c’est parce qu’on en fait pas assez dans la direction qui fait mal et même très mal ». Ou bien « tous pourris, mais ce n’est pas bien de dire tous pourris parce que ils sont tous pourris sauf les bons médias qui le disent à longueur de journée ». Et ainsi de suite. Aussi longtemps que les acteurs de la scène visible joueront ce rôle, nous n’aurons qu’à attendre que le fruit tombe sous sa propre pourriture, comme ce fut le cas partout où ce processus a eu cours. La poudrière est presque prête. La violence sociale de la politique d’austérité frappe dorénavant très largement la société. Les gens qui se voient comme « de la classe moyenne » sont largement atteints non seulement dans leur vie professionnelle et leur portefeuille, mais aussi par des éléments vécus comme des formes de déclassement social lourd. Je pense ici à ce qui se passe, par exemple, dans des milliers de co-propriètés où les garanties décennales sont dépassées et où les travaux d’entretien sont hors de portée des bourses actuelles des résidents.

La décomposition de la scène politique, c’est-à-dire celle de la représentation reconnue, est bien avancée. C’est très encourageant. Le transfert de la droite vers l’extrême droite devrait radicaliser la confrontation politique. Notre émergence y ajoutera. C’est bien. Cela est indispensable pour que soient enfin abordés les thèmes qui comptent. Et pour que soit rompu l’étouffement de tout débat que visent les élites UMP et PS. Côté PS, l’implosion sur le terrain passe sous les radars des crustacés accrochés à leur bureau éditoriaux. C’est donc encore plus efficace pour nous car, sur le terrain, sans projecteurs allumés sur eux, les petits féodaux se déchirent à belles dents. Le nombre des villes où les listes dissidentes socialistes s’affrontent sans retenue nous ouvre une écoute et une vraie place potentielle. Bien sûr, ce n’est pas le cas partout, hélas. Mais c’est extrêmement révélateur du destin que promet aux grosses machines politiques féodales la combinaison de la territorialisation des prébendes et de l’épuisement idéologique.

Bien sûr, si nous ne voulons pas finir comme des Ukrainiens dans la main de l’extrême droite et même pire, il faut nous préparer activement à être la relève. Les élections municipales remplissent une excellente préparation. Nous nous enracinons et, avec nous, nos idées, notre manière de voir et de travailler. La violence que nous subissons du fait de notre occultation médiatique généralisée, du fait des tripatouillages de Valls, du contenu consternant de campagnes de droite et du PS, endurcissent des milliers de militants qui découvrent une réalité dont ils ne se faisaient qu’une idée lointaine. Une large éducation au mépris des médias et au rejet des marionnettes de la scène politique officielle gagne nos rangs. Excellente préparation à la suite des évènements qui attendent notre pays.


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