Marche du 12 avril : Plus de 100 000 participants

lundi 14 avril 2014.
 

- E) Vidéo de la manif

- D) La gauche ? Elle était aujourd’hui dans la rue (PG)

- C) La marche contre l’austérité en direct (photos PG)

- B) Rassemblés à gauche contre l’austérité (L’Humanité)

- A) Manifestation anti-austérité à Paris (Le Monde)

E) Vidéo de la manif

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D) La gauche ? Elle était aujourd’hui dans la rue

La République elle-même dressée au milieu de la place qui porte son nom avait été ceinte d’une énorme banderole : « Hollande, ça suffit. » Une de ses trois allégories portait un bandeau sur les yeux. Comme si elle ne voulait pas voir ce qu’était devenu son Ve avatar. A ses pieds, la foule s’est massée, lentement mais sûrement. Le carré de tête déjà engagé boulevard Voltaire piétinait en attendant que les troupes se densifient. Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent, Olivier Besancenot, Alexis Tsipras et les autres en profitaient pour répondre aux interviews. Le cortège s’est finalement ébranlé avec sa demi-heure de retard habituel, précédé de quelques centaines d’impatients qui jouaient les éclaireurs.

La gigantesque statue avait donné le ton. Il ne s’est pas révélé plus amène en cours de manif pour le monarque républicain. Depuis « Hollande, trahison » jusqu’à la « Valls à trois temps : récession, régression, désocialisation » pour caractériser le cahier des charges de son homme de main de Premier ministre, le cortège s’est montré aussi bon enfant que radical. Si une ligne de manifestants pour résumer la politique présidentielle s’était déguisée en bagnards « condamnés à l’austérité », d’autres se voulaient plus offensifs comme les représentants de l’Université de Paris 8, élèves et professeurs, scandant : « Facs fermées aux intérêts privés, facs ouvertes à tous les sans-papiers » ou bien plus loin « Le problème, c’est le banquier, pas l’immigré ».

Dans l’ordonnancement de la manif, les associations suivaient le carré de tête. Le Dal, les organisations féministes, les sans-papiers, les enseignants et chercheurs du supérieur, tous avaient des griefs particuliers envers la réponse peu socialiste - quand il y en a – à leurs légitimes revendications. Les précaires - chômeurs, intérimaires, intermittents du spectacle – disaient se retrouver là pour un tour de chauffe. La convention Unedic, tout juste revue et corrigée par le Medef, paraphée par la CFDT, FO et la CFTC devrait, si elle est agréée par le gouvernement, coûter des centaines, voire des milliers d’euros par an à chacun. Tous ces « associatifs » ont prévenu qu’ils comptaient prendre au sérieux le slogan « Résistance ! »

Derrière venaient les syndicats. Des fédérations de SUD, de la FSU, mais surtout de la CGT se sont retrouvées assez massivement dans la rue malgré l’opposition de la confédération de Montreuil. On a aussi vu des drapeaux écologistes parmi les défilés des organisations politiques, très fournies et très dynamiques. La rue a bruissé de drapeaux rouge-vert et rouge, le PG et le PCF ayant sans mal leurs adhérents pour parvenir à construire cette « opposition de gauche » plus que nécessaire.

Valls qui a l’habitude de diviser par dix ou vingt le nombre des manifestants de gauche ne se montrera pas publiquement affecté par les 100 000 d’aujourd’hui. Peu importe, l’ampleur de cette première manifestation, à travers ses slogans – « PS = pseudo socialiste » ; « Une Valls ? Non ! La Carmagnole contre l’austérité »… -, est une première étape. Une grande banderole affichait la seconde : « Européens ensemble contre l’austérité ». L’amateur de corrida déclaré qu’est le Premier ministre aurait tort de croire qu’il nous réservera le sort du taureau et qu’après avoir joué au picador, il mettra à mort nos démocraties et nos quotidiens avec l’épée de l’Europe et du Grand marché transatlantique. Nous nous retrouverons au plus tard dans les urnes le 25 mai pour le deuxième round.

Jean-Luc Bertet

C) La marche contre l’austérité en direct (photos Parti de gauche)

Pour voir ces photos, cliquer sur l’adresse URL ci-dessous :

http://www.lepartidegauche.fr/actua...

B) Rassemblés à gauche contre l’austérité (L’Humanité)

Dès 13h, les drapeaux rouges ont envahi la place de la République, à Paris où la statue est affublée d’une banderole portant d’inscription « Hollande ça suffit ! ». D’énormes ballons portant les logos de différentes organisations syndicales flottent dans le ciel en signe de ralliement pour les salariés en lutte. De nombreuses personnalités du monde associatif, des universitaires, des artistes se sont également donné rendez-vous pour marcher ensemble contre l’austérité.

« Quand on est de gauche, on taxe la finance », « Quand on est de gauche, on est du côté des salariés », ou encore « Quand on est de gauche, en Europe c’est l’humain d’abord » peut-on lire sur les différentes banderoles tandis qu’un homme portant le masque de Guy Fawkes (Anonymous) tient à bout de bras un carton portant l’inscription « Envoyons Vallser l’austérité »

Dès 14h, en tête du cortège, face à Pierre Laurent et Jean Luc Mélenchon qui encadrent leur invité d’honneur Alexis Tsipras, le candidat de la gauche européenne à la présidence de la Commission européenne, une nuée de micros et de caméras se pressent. « Il y a même Besancenot, dis donc ça fait bien longtemps que l’on ne l’a pas interviewé dans une manif ! », lâche une consœur de l’AFP. Plus étonnant encore que la présence du porte-parole du NPA qui avait appelé à manifester ainsi qu’un collectif d’associations et plusieurs fédérations syndicales, celle de Liêm Hoang Ngoc, membre du Bureau national du PS. Cet économiste qui s’affiche en tête de la marche confirme le « grand trouble dans l’aile gauche du PS », suite à la nomination de Manuel Valls.

C’est en rangs serrés que le cortège s’est ébranlé en direction de la place de la nation. Place Léon Blum, C’est la statue de l’homme d’état qui est mise à contribution avec une pancarte portant ces mots : « Ils sont fous. Même moi, je n’aurais pas voté Valls »

Malgré l’ambiance joyeuse, les visages étaient graves et une certaine ferveur était palpable parmi les manifestants, conscients de l’enjeu de cette mobilisation. « L’heure est grave, on ne peut plus rester sans réagir, me confie une jeune femme. Je ne suis adhérente à aucun parti politique, mais là, il faut qu’ils comprennent que ça suffit ! On a voté pour chasser Sarkozy du pouvoir, ce n’est pas pour avoir la même politique. Il faut un virage à gauche, Hollande le doit à ceux qui l’ont élu. »

Après l’électrochoc des municipales, qui a vu la débâcle du parti socialiste, les forces de gauches sont dans la rue pour récuser le tournant social-démocrate du chef de l’Etat, symbolisé par son Pacte de responsabilité et lui signifier que la nomination de Manuel Valls est un mauvais signal !

Cette marche « contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses » est donc un grand succès. Plus de 100 000 personnes sont dans la rue annonce Jean-Luc Mélenchon sur twitter. On attend les chiffres de la police….

Mais au-delà des batailles de chiffres à prévoir, le vent d’espoir qui souffle cet après-midi entre République et nation est palpable. Gageons qu’il se traduira dans les urnes le 25 mai prochain lors des élections européennes !

Eugénie Barbezat

A) Manifestation anti-austérité à Paris (Le Monde)

Premier défilé après les municipales et le remaniement. Un cortège contre l’austérité et la politique du gouvernement a réuni en début d’après-midi plusieurs milliers de manifestants, samedi 12 avril à Paris, à l’appel du Front de gauche, du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), d’un collectif d’associations et de plusieurs fédérations syndicales.

« Hollande ça suffit » proclamait une large banderole recouvrant la statue de la place de la République, point de départ de cette nouvelle marche « contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses » qui a rallié la place de la Nation. Les organisateurs ont revendiqué la présence de 100 000 personnes. Un décompte de la police a estimé que 25 000 manifestants ont participé à ce défilé.

Sur la place, on pouvait également voir des banderoles déclinant : « quand on est de gauche, on taxe la finance », « quand on est de gauche, on est du côté des salariés », ou encore « quand on est de gauche, en Europe c’est l’humain d’abord ».

UNE MANIFESTATION CONTRE LE GOUVERNEMMENT

En tête de cortège, les leaders du Front de gauche, Pierre Laurent (PCF) et Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), ont défilé à côté de leur invité d’honneur, le Grec Alexis Tsipras, candidat de la gauche européenne à la présidence de la Commission européenne.

Pour cette première grande manifestation depuis les municipales et la formation du nouveau gouvernement de Manuel Valls à Matignon, les dirigeants du Front de gauche ont sévèrement critiqué la nouvelle équipe socialiste. M. Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, a décrit devant la presse un exécutif qui penche trop à droite :

« C’est un message envoyé au gouvernement. (...) Il y a une gauche dans ce pays et il n’est pas acceptable qu’elle soit usurpée pour appliquer une politique de droite sur le plan économique. »

Présent avec des militants du NPA, l’ancien candidat à la présidentielle du mouvement, Olivier Besancenot, s’est félicité de cette journée d’action :

« Le message est clair, Manuel Valls commence par une première manifestation, et c’est important parce que ça veut dire qu’il y a une nouvelle séquence politique qui s’ouvre. »

Ce ton très critique à l’égard du gouvernement s’est fait sentir toute la journée, notamment sur les pancartes qui affichaient des messages anti-Valls


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