« Au cours de sa séance du mercredi 14 mai 2014, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a examiné les temps de parole des partis ou groupements politiques présentant des listes aux élections européennes et de leurs soutiens relevés dans les émissions d’information et les autres émissions des programmes des chaînes de télévision et de radio.
L’appréciation du Conseil a porté sur le respect du principe d’équité au cours de la période du 14 avril au 9 mai 2014.
Le Conseil a constaté l’existence de profonds déséquilibres dans la répartition des temps de parole et observé que des formations politiques n’avaient pas encore bénéficié d’un accès aux antennes. »
Les statistiques publiées par le CSA confirment ce titre puisque le pourcentage de temps d’antenne du Front de Gauche représente, par chaîne :
0% sur TF1
0,92% sur France 2
8,65% sur FR3 (émissions régionales et nationales)
0% sur la 5
0% sur la 6
0% sur Canal +
Dans le même temps, le pourcentage moyen de présence du FN sur ces 6 chaînes s’établit exactement à 20,94%.
L’UMP et le PS ont bénéficié d’une présence médiatique très importante.
L’UMP : 48,52% sur TF1, 35,44% sur France 2, 16,39% sur Fr3, 37,56% sur la Cinq.
PS (et PRG) : 37,95% sur TF1, 31,64% sur France 2, 24,62% sur FR3, 33,46% sur la Cinq, 23,09% sur canal +
Notons l’excellent traitement de Debout la république avec un temps moyen d’antenne très supérieur au Front de Gauche (près de 10%)
Ces chaînes accordent environ 70% de temps d’antenne :
à l’UMP (23,53% sur BFM, 23,29% sur Itélé, 20,04% sur LCI)
au PS (21,83% sur BFM, 25,2% sur Itélé, 25,58% sur LCI)
au FN (13,7% sur BFM, 26,19% sur Itélé, 19,71% sur LCI)
L’UDI Modem arrive ensuite avec en particulier 13,7% sur BFM et 17,92% sur LCI
Europe Ecologie Les Verts a bénéficié de 8,35% du temps politique "européennes" sur BFM, 7,78% sur Itélé, 5,06% sur LCI.
Quant au Front de gauche, il est presque oublié par BFM (5,11%) et ITélé (4,70%)... mais 7,51% sur LCI
Nous pouvons conclure comme le CSA à "l’existence de profonds déséquilibres dans la répartition des temps de parole et observé que des formations politiques n’avaient pas encore bénéficié d’un accès aux antennes".
Lire le même constat du CSA, élection après élection, sans aucune conséquence, pose cependant la question de sa complicité tacite.
Jacques Serieys
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