François Hollande à Rodez : cortèges syndicaux, lacrymos, photos et vidéo

mardi 3 juin 2014.
 

Ce vendredi 30 mai, François Hollande inaugurait le musée Pierre Soulages. Plusieurs syndicats dont la Confédération syndicale, la CGT et Solidaires lui ont rappelé leurs demandes pressantes.

A) Vidéo Midi Libre. Rodez : violent affrontement CRS - manifestants lors de la venue de Hollande

Entre les revendications sociales des intermittents du spectacle ce vendredi 30 mai et les membres de la Conf’ qui ont retenu, jusqu’en début d’après-midi, le conseiller de Hollande pour demander la libération des leurs... Les tensions étaient palpables à Rodez alors que le président inaugurait le musée Soulages.

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B) Photos

Pour découvrir quarante photos de cette mobilisation syndicale et politique contre l’austérité, cliquer sur l’adresse URL ci-dessous :

https://plus.google.com/photos/1068...

C) Manif Place d’Armes et séquestration en préfecture

Il y avait plus de quatre compagnies de CRS, hier à Rodez, pour maintenir d’éventuels manifestants au plus loin du musée Soulages.

Depuis plusieurs jours, les intermittents du spectacle - au sein du collectif intermittents, chômeurs, précaires et intérimaires - avaient laissé entendre qu’ils seraient présents pour cette inauguration qui, outre le Président François Hollande, devait se dérouler en présence de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. Ils étaient sur la place d’Armes, hier, venu défendre leur avenir en particulier et celui de la culture en général. Ils espéraient bien pouvoir s’approcher du chef de l’Etat mais une barrière faite de camions de CRS les en a empêchés. « On était sur la place d’Armes, plus d’une centaine, on s’est approché doucement des camions de police, on s’est mis à courir et on a essayé de traverser. Tout de suite ils ont balancé les “lacrymos”, j’en ai fait des manifs, mais là ça a été très rapide », raconte un intermittent. Dans la bagarre, un jeune manifestant, Victor, a été interpellé et emmené au commissariat. Pendant ce temps-là, les paysans de la Confédération paysanne sont en rendez-vous à la préfecture avec Philippe Vinçon, conseiller de Hollande à l’agriculture.

Comme en 1999, avec un conseiller de Glavany, la délégation se barricade dans la préfecture et séquestre le conseiller. « On l’a placé en garde à vue » explique un peu hilare Jean-Emile Sanchez aux journalistes des télés d’infos qui viennent d’arriver en courant. « C’est une réponse aux gardes à vue qui ont été prononcées contre cinq de nos militants à Amiens suite à une action de démontage d’une machine à traire pour dénoncer de façon symbolique une usine à traire de 1 000 vaches dans le nord de la France. » Le conseiller est relâché à 14 heures, après que la nouvelle de la libération des militants de la Conf’ a été connue.

Direction le commissariat de Rodez où le jeune intermittent interpellé le matin, Victor, est lui aussi en garde à vue. Il n’en sortira qu’à 17 heures, poursuivi pour coups et blessures contre un policier le tout assorti d’une convocation au tribunal de Rodez. À ses côtés, ses copains lui tapent dans le dos, il a 21 ans, c’est sa première manif. Avec eux, il était venu dénoncer le dernier accord UNEDIC qui a réformé leur statut.

P. F.

D) « Séquestration » en préfecture du conseiller de François Hollande : du déjà-vu (La Dépêche du Midi)

Les intermittents sont en branle depuis plusieurs semaines et les représentants aveyronnais du mouvement n’ont jamais caché leur intention de venir manifester lors de l’inauguration du musée. D’autant que la ministre de la Culture Aurélie Filippetti était aux côtés du Président, hier. En revanche, l’action de la Confédération paysanne s’est dissimulée sous la demande d’entretien avec le conseiller du Président Philippe Vinçon qui a accepté de les rencontrer en préfecture.

Tout comme un de ses prédécesseurs, en mars 1999. Cette fois-ci, c’était Jean Glavany qui venait pour un congrès de la FDSEA. La Conf’avait demandé à rencontrer un de ses conseillers pour évoquer la PAC. Dans la délégation on trouvait un certain José Bové, accompagné par Jean-émile Sanchez, alors que Christian Roqueirol était resté au milieu des manifestants massés devant la préfecture. Lesquels ont applaudi à tout va quand José Bové a crié par une fenêtre du premier étage de la préfecture qu’il venait de séquestrer le représentant du ministère de l’Agriculture !

Hier, le même scénario a conduit à la « garde à vue » de Philippe Vinçon qui s’est terminée, vers 14 heures, avec la libération des quatre militants de la Confédération paysanne interpellés dans la Somme. Dans la foulée, les intermittents sont allés faire le siège du commissariat de Rodez pour demander la libération du militant interpellé le matin même. Celle-ci est intervenue vers 17 heures. Le jeune homme, Victor, est poursuivi pour coups et blessures. Un des représentants des intermittents constate : « Des manifs j’en ai fait, je suis faucheur volontaire aussi, je n’ai jamais vu des charges comme ça, ils sont sur les dents ». À ses côtés, Victor, 20 ans et pas beaucoup de kilos en plus, est soulagé, c’était sa première manif.

P. F.

Les policiers ont fait usage de lacrymogènes vendredi matin à Rodez pour tenir à distance des manifestants qui voulaient s’inviter à l’inauguration par le président François Hollande du musée Pierre Soulages, ont rapporté plusieurs témoins.

Un important cordon de police a été mis en place sur l’avenue menant au musée pour faire barrage aux manifestants, des intermittents et précaires, des agriculteurs et des métallurgistes. Les manifestants se chiffraient eux-mêmes à 200 ou 300 personnes.

Une délégation de la Confédération paysanne a affirmé à l’AFP retenir un conseiller du président avec lequel ils avaient rendez-vous à la préfecture. Aucune confirmation officielle de cette information n’a été obtenue.


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