Le Pen s’enrichit de 
1,1 million d’euros en un mandat

jeudi 19 juin 2014.
 

Il n’y a pas à gratter longtemps le nouveau vernis du FN pour que reparaisse son penchant ultralibéral et son amour pour le fric : Jean-Marie Le Pen est ainsi sous le coup d’une enquête pour « enrichissement personnel jugé inexpliqué ».

En marge du pas de deux qu’il joue avec sa fille, Jean-Marie Le Pen surveille ses avoirs financiers. La commission pour la transparence financière de la vie politique aussi. Selon Mediapart, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, fin 2013, sur signalement de la commission, qui notait « un enrichissement jugé inexpliqué » du leader d’extrême droite  : 1 127 000 euros en plus sur les comptes de Jean-Marie Le Pen en cinq ans, selon la déclaration de patrimoine remplie par l’élu frontiste lui-même, soit la durée de son mandat de député européen entre 2004 et 2009. 1,1 millions que le président d’honneur du FN a investis massivement dans des Sicav.

Explication de l’intéressé  : le FN aurait renoncé en 2006 à lui réclamer une dette de 198 000 euros contractée en 1991, sans en apporter de preuve. Son microparti, Cotelec, lui aurait viré presque 300 000 euros en 2008, là encore sans fournir de justificatifs. Une étude notariale de sa commune de Saint-Cloud lui aurait versé quant à elle, en 2008, 150 000 euros. Enfin, 50 000 euros auraient été prétendument encaissés d’une banque lorraine, dont il n’a pas justifié la provenance et, pour faire le compte, une « remise gracieuse » d’impôts d’environ 400 000 euros lui aurait été octroyée. Beaucoup d’aubaine en peu de temps…

Frédéric Durand, avec Humanite.fr


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