Nous dénonçons la politique anti-sociale du FN au Pontet

samedi 5 juillet 2014.
 

« C‘est en votant n’importe quoi qu’on obtient n’importe qui »… C’est un brin provocateur, mais c’est ce qu’aurait pu dire Remi Gaillard quand il est venu le jeudi 6 mars au Pontet, avant les municipales. C’est peut-être ce que doivent se dire les électeurs de cette ville en ce moment… Le nouveau maire FN du Pontet vient en effet de mettre fin à la gratuité des cantines scolaires du primaire pour les plus démunis. 65 élèves payeront donc 1€57 le repas, soit la moitié du tarif normal. L’argument évoqué est de « responsabiliser les parents ».

Après les élections, on voit réapparaitre le vrai visage du FN : ce parti qui se disait le seul proche du peuple, commence par prendre aux plus pauvres pour les responsabiliser ! Pour la totalité des 65 élèves, si on admet qu’ils mangent 5 jours par semaine à la cantine, on obtient 18369€ par an. Ceci va donc permettre au maire de financer la hausse de salaire qu’il s’est lui-même accordée de 1000€ par mois, soit 12000€ par an… On montre donc du doigt les pauvres qui dilapideraient l’argent public… et de l’autre main, on se sert gracieusement dans la caisse commune. Ca rappelle le MEDEF… Voici donc qu’une fois au pouvoir, le FN, qui se disait ni droite ni gauche, confirme son orientation très à droite. Lui qui se disait le parti aux mains propres n’a pas attendu 4 mois pour agir en oligarque caractérisé. Il se dit contre l’austérité, mais sa première mesure est prise « pour faire des économies » (sic)… Bref, par cette décision le FN local se comporte bien comme son cher ‘UMPS ‘ : bien à droite, antisocial et austéritaire…

Les média nationaux crient au loup, mais ont souvent joué les pompiers incendiaires, à force de rabâcher la percée du FN « dédiabolisé en doux RBM », galvanisant les troupes d’extrême droite et leurs électeurs potentiels, garantissant l’arnaque d’un parti qui a pu ainsi capter les voix contestataires alors qu’il est en plein cœur du système

L’opposition UMP s’indigne, elle qui confond si souvent la solidarité avec la charité de la noblesse envers le menu peuple… Rappelons également que certaines mairies PS semblent étrangères à la gratuité dans ce domaine.

Ainsi la ville de Carpentras affiche elle-même un QF à 1€50 dans le meilleur des cas, pour un plein tarif à 4€20 (contre 2€95 à Avignon) ! Mais cela ne choquera pas F. Adolphe qui a promis de mettre ses convictions de gauche de côté, pour gérer son intercommunalité comme une entreprise…

Pour changer véritablement, le Parti de Gauche fait lui le pari du partage des richesses, en ajoutant aux QF certains choix de gratuité pour les besoins vitaux : premiers m3 d’eau nécessaires à la vie, cantines scolaires du primaire, etc… Car si les hommes naissent libres et égaux en droit, ils ne le restent pas devant les inégalités sociales. Faire le choix de la gratuité pour tous, c’est au contraire responsabiliser la totalité des citoyens, par une redistribution des richesses, pour assurer l’équilibre d’une république sociale, juste et apaisée, si chère à Jaurès.


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