Outre-mer : Pour un système de santé égal et pour tous et toutes !

mardi 8 juillet 2014.
 

Loin des images paradisiaques que les publicitaires nous renvoient de l’outre-mer, la situation de pauvreté dans les départements et collectivités d’outre -mer est particulièrement aiguë, à tel point que les inégalités y atteignent des niveaux très élevés.

La cour des comptes à publié le 12 juin dernier un rapport accablant sur le système de santé de ces territoires. Ce rapport met en cause l’Etat : « Si les collectivités d’outre-mer ont un statut qui, aux termes de l’article 74 de la Constitution, doit tenir compte des intérêts propres de chacune d’elles au sein de la République ». « Quelles que puissent être les organisations politiques et administratives, il appartient en dernier ressort à l’État d’en être l’ultime garant et de veiller à ce que soit assurée l’égalité de chacun dans le domaine de la santé » or, ce n’est pas le cas.

Même si depuis 20 ans l’accès aux soins y a évolué, il demeure inégalitaire et ne répond pas aux urgences de la population. Le diabète, les maladies infectieuses comme la Chikunguya, la mortalité infantile y sont beaucoup plus fréquents que dans l’Hexagone. De plus les inégalités entre territoires sont importantes avec de graves dysfonctionnements et des structures inadaptées voir absentes : insuffisance de médecins de ville, de proximité, et de spécialistes. Les hôpitaux pallient aux urgences de la vie courante, des hôpitaux aux moyens très limités qui se retrouvent en situation critique comme celui de la Martinique.

Les habitant-es d’outre – mer sont donc les grands oubliés du système de santé français.

Ce rapport, de plus, met en évidence l’inadaptation du système de santé importé de la métropole. Les caractéristiques naturelles et institutionnelles engendrent des difficultés voire des discriminations dans l’accès aux soins. Cela affecte de façon différenciée les 2, 4 millions de Français ultramarins, selon leur situation sur les différents territoires et sur l’échelle socio- économique. Cela a conduit à un échec sanitaire. Pour rappel, Les plus pauvres des Drom sont très loin d’avoir les niveaux de vie des plus pauvres de métropole : En Martinique ou à La Réunion, un cinquième de la population dispose de revenus insuffisants pour vivre sans prestations, l’aide de la famille ou le travail non déclaré, alors que le coût de la vie est plus élevé qu’en métropole (+ 17 % en Martinique et + 12 % à La Réunion).

Pour le parti de Gauche, les habitant-es des outre mer ne sont pas des sous citoyen-nes. Il est urgent de proposer une offre de santé publique adaptée parce que c’est un droit commun et une préoccupation transversale de toutes les politiques publiques et sanitaires.

Jennifer Léonie Bellay, commission outremer et Marie-Laure Darrigade, commission santé


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