Conférence sociale : Le Medef aboie, Manuel Valls se couche

mardi 8 juillet 2014.
 

Agitant la menace du boycott de la « Conférence sociale », huit organisations patronales exigeaient la non-application du compte pénibilité, la remise en cause des temps partiels à 24h.

Tout comme les fameux « pigeons », elles ont eu gain de cause en un temps record !

M.Valls a réduit fortement les critères qui donnaient droit à l’ouverture d’un compte pénibilité au 1er janvier 2015 : seul sera retenu le travail de nuit, posté, répétitif ou hyperbare.

Exit tout le secteur du bâtiment.

Exit les postures pénibles, le port des charges lourdes, l’exposition à des températures extrêmes ou aux produits chimiques.

Le nombre de salariéEs pouvant bénéficier de cette mesure de justice se trouve donc fortement réduit. Rien ne garantit qu’elle sera finalement appliquée.

Le premier ministre dit comprendre « l’angoisse, l’exaspération des entrepreneurs ». Cette sollicitude à l’égard des patrons est une insulte à l’égard des salariéEs qui s’usent au travail, et pour certains en meurent, afin de permettre aux actionnaires de faire fructifier leurs dividendes. Ainsi, M. Gattaz a augmenté récemment son salaire de 24% , lui qui voulait plafonner à 1% celui des salariéEs.

La « sécurisation juridique » des temps partiels en-dessous de 24h, l’annonce de la simplification du code du travail – comme l’hypothèse de la remise en cause des seuils légaux - vont dans le même sens : tout pour les patrons, rien pour les salariéEs.

Dans ces conditions, de nombreuses organisations syndicales s’interrogent, à juste titre, sur une conférence qui sera une négation d’un quelconque dialogue et sur la nécessité d’y participer.

La succession de reculades et de capitulations, venant en accompagnement du pacte de responsabilité et des cadeaux fiscaux supplémentaires, fait le jeu de la droite et de l’extrême-droite. Après les cheminots, avec les intermittents, élargir les mobilisations sociales est la tâche de l’heure.

Et il y a urgence à travailler au rassemblement anti-austérité le plus large possible et à l’émergence d’une alternative de gauche, démocratique, sociale et écologiste.

Juillet 2014.


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