Le budget scélérat de la sécurité sociale a été voté

lundi 14 juillet 2014.
 

A) Vote du budget de la sécurité sociale (Jean-Luc Mélenchon)

Si les 46 députés PS et EELV qui se sont abstenus sur le budget de la sécurité sociale avaient voté contre, le pacte de responsabilité, projet scélérat de François Hollande, aurait été repoussé.

Tels sont les couteaux sans lame.

Gattaz jubile. Il vient de recevoir 40 milliards de la majorité parlementaire aux ordres de Manuel Valls.

Les Français vont payer.

B) Les députés adoptent le budget rectificatif de la Sécu (L’HUMA)

Les députés ont adopté mardi par 272 voix contre 234 le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (PLFRSS). Si les 33 députés "frondeurs" PS ont fortement contesté ce texte, ils se sont abstenus pour ne pas porter défaut à la majorité PS. Un vote « contre », de leur part et de celles des 13 écologistes, comme l’a fait massivement le Front de gauche, aurait changé la donne.

Adopté à l’Assemblée nationale, cet après-midi par 272 voix contre 234, ce texte, complémentaire du projet de loi de finances rectificative ( PLFR) pour 2014 voté mardi dernier, est une déclinaison du pacte de responsabilité, présenté en janvier par François Hollande. Un pacte, qui s’apprête à offrir 41 milliards d’euros aux entreprises tandis qu’il prévoit de mettre le frein sur les dépenses publiques, en gelant notamment les pensions retraites et les aides sociales aux plus modestes.

Si la majorité du groupe PS et certains députés de gauche ont voté pour, les députés Front de gauche ont voté contre des "largesses sans ciblage, ni contreparties, offertes au patronat au nom de la compétitivité" et dont les Français paieront "la facture". L’UMP et l’UDI, eux, ont aussi choisi de voter contre, par opposition au gel de prestations pour les retraités. Du coté des écologistes, une majorité (13 sur 18 élus écologistes ou apparentés) s’est abstenue sur ce texte considéré comme "un véritable chèque en blanc aux entreprises, sans garantie de résultats mais avec le risque d’un accroissement de la précarité et des inégalités". Enfin, 33 députés PS, dits « frondeurs » ont fait le choix de s’abstenir, eux qui contestaient fortement il y a encore une semaine le budget rectificatif, poussant même Manuel Valls à utiliser la réserve de vote. Une abstention qui s’explique peut-être par l’intervention du Premier ministre ce matin, lors de la réunion hebdomadaire du groupe PS, qui a lancé un "appel à la responsabilité" de tous les députés socialistes, affirmant notamment que ce texte ne comportait "aucun cadeau aux patrons" mais aussi par leur volonté de ne pas rompre le lien avec la majorité.

Une prise de position plus tranchée des écologistes et députés frondeurs PS, aurait offert un autre rapport de force, destinant sûrement un autre avenir au budget rectificatif de la sécurité social. Maintenant, le PLFRSS prend la direction du Sénat, qui devra l’examiner à partir du 15 juillet. L’adoption définitive par le Parlement est prévue vers le 23 juillet.

Budget de la Sécu : l’épreuve du feu (Jean-Luc Mélenchon)


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