Gaza manque d’eau... Le Comité International de la Croix Rouge alerte le monde

samedi 19 juillet 2014.
 

Des bombardements incessants causent des dégâts considérables aux fragiles infrastructures d’approvisionnement en eau de Gaza, alors que la mort de plusieurs techniciens « eau » locaux met en lumière le danger auquel ces derniers sont confrontés lorsqu’ils procèdent à des travaux de maintenance vitaux.

« Des centaines de milliers de personnes à Gaza sont privées d’eau. Dans quelques jours, c’est l’ensemble de la population de la bande de Gaza qui risque de manquer désespérément d’eau », déclare Jacques de Maio, chef de la délégation du CICR en Israël et dans les territoires occupés.

« Les hostilités en cours frappent aussi les services d’approvisionnement en eau et électricité. Si les hostilités ne s’arrêtent pas, le problème ne consistera pas à savoir si, mais quand une population déjà épuisée souffrira d’une grave pénurie d’eau », ajoute-t-il.

Les hôpitaux, les camps de réfugiés, les écoles et les maisons ont tous besoin d’eau et d’électricité pour pouvoir fonctionner, mais les systèmes d’approvisionnement en eau et électricité sont hors d’état de fonctionner à cause des attaques récentes. La situation est exacerbée par l’intensification des combats qui empêchent les techniciens de procéder à des réparations essentielles. Après la mort de plusieurs techniciens « eau » locaux ces derniers jours, le prestataire de services de distribution d’eau de la bande de Gaza a suspendu tous les travaux sur le terrain tant que la sécurité de son personnel ne peut pas être garantie.

Des centaines de milliers d’autres personnes seront-elles aussi privées d’eau. « De plus, les dernières attaques ont mis à mal le système d’approvisionnement en eau de Gaza, qui se détériore depuis des années. L’eau potable est toujours plus rare dans la bande de Gaza, alors même que la chaleur devient accablante. L’eau est contaminée, les eaux usées débordent, aggravant considérablement le risque de maladie », précise M. Guillaume Pierre humbert, expert « eau et assainissement » du CICR. « Ces derniers jours, les équipes du CICR ont aidé les autorités à effectuer les réparations d’urgence sur les infrastructures «  eau et assainissement » dans la bande de Gaza, améliorant la situation de plus de 90 000 personnes, mais des mesures plus vigoureuses s’imposent de toute urgence. »

En vertu du droit international humanitaire, les parties à un conflit doivent faire la distinction entre objectifs militaires et biens de caractère civil et entre combattants et civils. Elles doivent aussi veiller à ne pas causer de dommages à la population civile ou aux biens de caractère civil, et à les protéger contre les effets des opérations militaires. Cela englobe la protection des techniciens « eau » , ainsi que les réseaux d’approvisionnement en eau et en électricité.


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