« Ce que veut Novartis, c’est anéantir un dispositif réglementaire qui protège encore l’accès aux traitements ( Jean-Hervé Bradol)

mardi 27 février 2007.
 

Comptant parmi les plus gros producteurs de médicaments génériques du monde, l’Inde est la principale « pharmacie » des pays pauvres. Ceux-ci, exclus de fait du marché des médicaments de marque, trop chers pour eux, se tournent vers l’Inde d’où ils importent des médicaments génériques à prix abordables. A titre d’exemple, plus de la moitié des médicaments utilisés dans les pays en développement pour le traitement du sida sont produits en Inde. Ces médicaments sont aussi utilisés pour 80% des 80.000 patients atteints du sida soignés dans les programmes de Médecins Sans Frontières.

Ce que Novartis attaque, c’est la loi indienne sur les brevets adoptée début 2005, conformément au règlement de l’Organisation mondiale du commerce. Cette loi permet de fabriquer des génériques des médicaments récemment développés et commercialisés dans les pays riches.

Une victoire du laboratoire pharmaceutique serait catastrophique en termes de santé publique et créerait une situation d’apartheid sanitaire. Les malades des pays pauvres seraient tout simplement privés de traitements vitaux.

Il est impensable que les intérêts privés d’une entreprise priment sur la vie de millions de personnes. En 2001, une coalition de 39 laboratoires avaient tenté d’empêcher l’accès aux génériques en Afrique du Sud. Grâce à une mobilisation massive de l’opinion publique internationale, cette tentative avait échoué. En 2007, la mobilisation de tous et de chacun, doit convaincre Novartis d’abandonner son procès,


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