Marie-Noëlle Lienemann demande un Congrès extraordinaire du PS

mardi 19 août 2014.
 

- A) Marie-Noëlle Lienemann demande un Congrès extraordinaire du PS

- B) Marie-Noelle Lienemann accuse François Hollande d’avoir peur des militants socialistes

A) Marie-Noëlle Lienemann demande un Congrès extraordinaire du PS

Figure de l’aile gauche du PS, Marie-Noëlle Lienemann souhaite rapidement un congrès extraordinaire du PS. Invitée d’Europe 1 ce samedi 16 août, la sénatrice socialiste de Paris souhaite ardemment que les militants socialistes soient rapidement consultés. Sur la ligne du parti ainsi que sur sa direction, alors que Jean-Christophe Cambadélis a remplacé en avril Harlem Désir à la tête de la rue de Solférino.

Selon Marie-Noëlle Lienemann, si le PS n’avance pas la date de son prochain Congrès et préfère lancer "des Etats généraux", c’est par crainte. Crainte des militants, pour certains déçus de la politique gouvernementale. Aussi lance-t-elle :

C’est que manifestement, la direction du PS et le président ont peur du vote des militants.

"Ce que je voudrais, c’est que le PS, ses élus, ses militants votent", a-t-elle poursuivi avant d’ajouter qu’elle se sentait toujours chez elle au PS :

Je ne prends pas mes distances avec le Parti socialiste, c’est ceux qui refusent de donner la parole à ses militants et à ses cadres qui posent problème. Donc il n’y a pas de raison de quitter le PS.

Alors que les "frondeurs" du parti vont se retrouver lors de l’université d’été du PS pour préparer leurs combats de la rentrée comme les coupes dans le budget des collectivités territoriales, Marie-Noëlle Lienemann se félicite que les ministres proches de l’aile gauche du PS, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, soient prêts à venir écouter les mécontents du PS.

On sent qu’ils ont une préoccupation commune avec nous et une détermination à chercher une autre voie.

Un peu plus cruelle avec Arnaud Montebourg, la sénatrice pointe ses contradictions :

On peut leur demander maintenant un effort supplémentaire. On ne peut pas être ministre de l’Economie, dire qu’on n’est pas d’accord avec les fondamentaux de l’économie et ne proposer comme seule solution de déréguler des professions comme les notaires et autres.

La pique à Hollande

Régulièrement au front contre la politique économique menée par François Hollande, Marie-Noëlle Lienemann a jugé que, face au risque de "décrochage" de l’opinion et de sa majorité, François Hollande ne pourrait "pas tenir avec le seul soutien du Medef". Ne croyant pas à un débloquage de l’investissement européen à court terme, elle souhaite également que le président crée "un rapport de force" avec l’Allemagne.

B) Marie-Noelle Lienemann accuse François Hollande d’avoir peur des militants socialistes

Alors que le Premier ministre, Manuel Valls, a demandé la veille "des initiatives" en faveur de l’investissement européen, Marie-Noëlle Lienemann a estimé : "L’investissement européen ne se débloquera pas à court terme".

Il faut "créer un rapport de forces. On ne peut pas continuer à faire en sorte que l’Allemagne décide toute seule, en fonction d’abord de ses propres intérêts". "Il faut desserrer l’étau des fameux 3% (du PIB), qui sont une absurdité qui date de 20 ans", a-t-elle dit à propos du plafond de déficit public établi par l’Union européenne. Puis, la socialiste s’est fendue d’un conseil au président de la République. "Nous sommes contributeurs nets à l’Union" européenne, "nous devons dire, comme l’a fait de Gaulle" et "Margaret Thatcher en son temps : ’maintenant, ça suffit’".

Puis, alors que l’Université d’été du PS à La Rochelle approche à grands pas, Marie-Noëlle Lienemann a fait savoir qu’elle est partisane de l’organisation d’un Congrès extraordinaire, à la place des Etats généraux prévus prochainement. Et d’indiquer que si aucune date n’était encore connue, "c’est que, manifestement, la direction du PS et le président ont peur du vote des militants".

Pour autant, elle l’assure : "Je ne prends pas mes distances avec le Parti socialiste, c’est ceux qui refusent de donner la parole à ses militants et à ses cadres qui posent problème. Donc il n’y a pas de raison de quitter le PS". C’est dit.

Source de l’article B : http://www.atlantico.fr/pepites/mar...


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