« La séquence n’appelle pas à un éclatement (du Front de Gauche) »

lundi 8 septembre 2014.
 

Le campus universitaire de Pau était désert du 25 au 28 août, pause estivale oblige. Désert, sauf dans les amphithéâtres de la faculté de lettres, pleins à craquer. Pour sa première université d’été, Ensemble a fait salles combles, participant à une rentrée politique précipitée par les remaniements au gouvernement.

À l’occasion de sa première université d’été, Ensemble a appelé à unir davantage et à élargir le Front de gauche.

Le Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire, au-delà de tancer l’austérité reine du duo Hollande-Valls, a surtout appelé à redynamiser le Front de gauche, «  seule force politique capable d’incarner une alternative à gauche  », selon Clémentine Autain. La porte-parole du mouvement espère que le 6 septembre, date du prochain conseil national du Front de gauche, sera l’occasion d’un rappel des troupes afin de lancer des mobilisations partout en France. «  Si on parle d’une voix rassemblée, unie et cohérente, on aura beaucoup plus de force et d’impact. La séquence politique actuelle n’appelle surtout pas à un éclatement du Front de gauche. Elle appelle à sa consolidation, et à une entente avec tous ceux qui, à gauche, contestent la politique gouvernementale.  » Se qualifiant souvent d’«  unitaires acharnés  », les militants d’Ensemble, Clémentine Autain en tête, souhaitent que «  la bataille des ego ne l’emporte pas sur les rapprochements politiques nécessaires  ». «  La tonalité générale de redonner la parole au peuple me paraît juste, c’est d’ailleurs ce que l’on dit depuis longtemps. Mais je ne crois pas à une politique qui se fasse directement d’un leader charismatique au peuple. Nous avons besoin de débattre tous ensemble. Donc j’espère que Jean-Luc Mélenchon sera là le 6 septembre  », a-t-elle ajouté, au sujet des positions prises par le Parti de gauche lors de son université d’été.

« Il m’apparaît nécessaire 
de cheminer ensemble  »

«  Le débat doit être de savoir quels sont nos nouveaux objectifs, et pas de savoir si le Front de gauche doit continuer ou non  », a déclaré Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, lors du débat final consacré à l’avenir de la formation.

Martine Billard, largement applaudie quand elle a appelé à «  fonder un Front de gauche de masse, avec des adhésions directes  », a rappelé pour le PG que la construction serait impossible sans ligne très claire face au PS.

Dans les travées de l’université, Jean-Benoît, des Alternatifs, comme Thibault, de la Fase, défendent l’union. «  Il ne faut pas se perdre dans la diversité, mais nous avons tant de points communs qu’il m’apparaît nécessaire de cheminer ensemble  », lance le premier. «  Si l’on n’arrive pas à unir nos lignes, et à proposer, ensemble, une véritable politique de gauche, qui le fera  ?  » s’inquiète le second.

Aurélien Soucheyre, correspondant de L’Humanité lors de l’université d’été d’Ensemble


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