Front de Gauche : multiplier les occasions d’agir ensemble

mercredi 24 septembre 2014.
 

Pour le Front de Gauche, au quotidien, il faut multiplier les occasions d’agir ensemble. Non seulement pour être ensemble, mais surtout parce que c’est nécessaire pour agir efficacement dans le contexte. La priorité est de se placer, partout où l’on se trouve, à la rescousse des luttes, et de ceux qui sont au combat. Donner de la fraternité, de la solidarité et mener des actions de popularisation, c’est entretenir les foyers d’où la flamme va repartir. En toute hypothèse, il est essentiel de ne pas laisser s’effondrer ce qui forme la ligne de pointe de notre mouvement. Je le dis parce que je note que dans divers secteurs, il y a une extension et une intensification des actions de lutte. C’est le cas en particulier dans la santé.

La difficulté de ces combats, le caractère odieux des manœuvres et de refus qu’y oppose le gouvernement soulève une indignation et une prise de conscience très profonde parmi tous ceux qui y participent. Nombreux alors sont ceux qui comprennent parfaitement l’ampleur du sujet et sa connexion avec l’idée que l’on se fait de la vie en société en général ; on parle des soins et de l’attention que l’on voudrait voir porter aux malades. Dans ces secteurs, la détestation du pouvoir socialiste est à son comble. Et la volonté d’autodétermination me semble l’emporter de très loin sur tout autre forme de sympathie politique ou syndicale. Je ne cite que ces secteurs dans la mesure où c’est de là que me vient le plus grand nombre de témoignages, actuellement.

Mais dans une lutte comme celle qui se mène contre le barrage agricole du Testet dans le Tarn, on voit aussi une forme de conscience citoyenne extrêmement large s’exprimer ou se faire jour dans maints esprits. mon emploi du temps m’empêche d’aller sur place jusqu’à ce jour. Mais comme on me tient informé quasi quotidiennement, je crois que j’arrive à comprendre l’état d’esprit. Comme dans le cas de l’évacuation forcée des enfants cancéreux de l’hôpital de Garches, le sujet de la lutte soulève une lourde houle d’indignation et de dégoût pour ceux qui prennent les décisions ou qui s’en rendent complices.

C’est quelque chose de nouveau, de très profond : on identifie dorénavant l’inhumanité de ceux qui décident. C’est-à-dire que la décision semble monstrueuse, hors des normes morales habituelles. Cela vaut aussi bien dans le cas des enfants cancéreux que dans celui du barrage du Testet. La mobilisation prend du coup une densité et une profondeur que l’on ne connaît pas souvent dans les luttes sociales. S’y ajoute le spectacle incompris et inadmissible de violence déployée contre ceux qui s’impliquent dans la lutte.

Les vigiles et les CRS ici, CRS et lacrymos là-bas, l’appareil qui fonctionne d’habitude en ville contre les queues de manifestations se découvre dans des secteurs où l’on n’a jamais connu aucune violence de cette nature. Des gens simples et paisibles se voient traiter avec une brutalité qui les stupéfie. Comme dans tous les cas il y a toujours un socialiste quelque part au poste de commande, et en particulier dans les deux luttes que je viens d’évoquer, ce parti est donc considéré à juste titre comme l’auteur de ces violences et de cette inhumanité. Il est tout à fait important de faire connaître ces situations, de publier des photos sur les réseaux sociaux, de façon à exercer la pression la plus forte sur la réputation du PS et provoquer la réaction de ce qui reste d’adhérents de base.


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