De l’Internationale Socialiste à l’Internationale atlantiste

samedi 20 décembre 2014.
 

B) Jusqu’où dégringolera la social-démocratie internationale ?

https://www.lepartidegauche.fr/actu...

La panique gagne maintenant la social-démocratie. C’est ainsi que Pierre Moscovici, commissaire européen, membre du PS, n’hésite pas à prendre partie pour le gouvernement de droite grec contre Syriza de peur de voir ce dernier gagner les élections.

Face à l’offensive en cours visant à imposer dans tous les pays des régressions sociales majeures, les peuples résistent courageusement. Que les oligarchies des divers pays et leurs représentants politiques, que les multinationales et la finance internationale fassent tout pour défendre leurs intérêts contre les peuples ne nous surprend pas. Mais la panique gagne maintenant la social-démocratie. C’est ainsi que Pierre Moscovici, commissaire européen, membre du PS, n’hésite pas à prendre partie pour le gouvernement de droite grec contre Syriza de peur de voir ce dernier gagner les élections.

George Papandreou, dirigeant du PASOK et de l’Internationale Socialiste, n’est autre que l’ ancien premier ministre grec qui a livré son peuple aux politiques d’austérité de la troika européenne. Il vient de réaliser une nouvelle prouesse en officialisant l’entrée dans l’Internationale Socialiste de « Voluntad Popular », une formation souffreteuse de la droite vénézuélienne dirigée par Leopoldo Lopez. Ce dernier a été un participant actif au coup d’état de 2002 organisé contre Hugo Chávez. Il est également à l’origine de la radicalisation violente des manifestations de rue de février 2014 qui ont provoqué la mort de 43 personnes.

L’Internationale Socialiste choisit ainsi clairement son camp : celui du soutien aux forces de la finance qui pressurent le peuple grec et aux oligarchies qui tentent de déstabiliser les processus de transformation démocratique en Amérique latine

Le PG dénonce cette décision avec vigueur et reaffirme sa solidarité avec la Révolution bolivarienne et son soutien à Syriza en Grèce.

Martine Billard

A) De l’Internationale socialiste à l’Internationale putschiste

http://www.legrandsoir.info/de-l-in...

Tournant le dos à l’ensemble de la gauche latino-américaine qui, toutes tendances confondues, de l’Argentine au Brésil, de l’Equateur à la Bolivie, de l’Uruguay au Nicaragua, a dénoncé la tentative de déstabilisation du Venezuela « bolivarien », l’Internationale Socialiste sous l’auguste présidence du grec George Papandreou, poursuivant sa dérive anti-démocratique et haineuse, vient d’accorder à Volonté Populaire, ce 14 décembre, le statut de membre permanent.

Battus au cours des deux dernières élections présidentielles, par Hugo Chávez en octobre 2012 et, après son décès, par son « héritier » Nicolas Maduro en avril 2013, aux régionales de décembre 2012, aux municipales de décembre 2013, les secteurs les plus radicaux de l’opposition vénézuélienne, avec pour chefs de file M. Leopoldo López, coordinateur national du parti Volonté populaire, la députée « indépendante » María Corina Machado et le maire « social-démocrate » du grand Caracas Antonio Ledezma, se sont lancés en février 2014 dans une tentative de déstabilisation du pouvoir, appelant au renversement de M. Maduro, sous le mot d’ordre générique de « La Salida » (la sortie).

Pour mémoire, on rappellera que Mme Machado, fondatrice de l’organisation non gouvernementale « d’observation électorale » Súmate, financée par l’USAID (Agence internationale des Etats-Unis pour le développement) a signé le décret du bref dictateur Pedro Carmona lors du coup d’Etat contre Chávez, en avril 2002. De son côté, M. López, l’un des fondateurs en 2000 du très droitier parti Primero Justicia, conçu lui aussi grâce aux fonds et aux conseils de l’USAID, a également été l’un des protagonistes particulièrement remarqués de ce coup d’Etat, avant de rejoindre Volonté populaire, officiellement créé en tant que parti politique le 14 janvier 2011.

L’extrême violence déclenchée de février à août 2014 a provoqué la mort de quarante-trois personnes — opposants, « chavistes », membres des forces de l’ordre ou même « indifférents » se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment — et des centaines de blessés. Menée par un douteux cocktail dans lequel ont été impliqués des membres d’organisations d’extrême droite, des délinquants de droit commun et des paramilitaires colombiens, elle a eu pour conséquence l’arrestation et la détention de M. López, en attente de jugement, et la mise en examen de Mme Machado.

Historiquement, l’Internationale socialiste (IS) est liée, au Venezuela, au parti Action démocratique (AD). Lorsque celui-ci, le 27 février 1989, a déclenché une répression sauvage contre une insurrection populaire due à la pauvreté, le « Caracazo » — entre trois cent quarante-sept morts, chiffres officiels, et trois mille victimes, bilan généralement admis —, l’IS a pudiquement détourné les yeux. Lorsque AD a pris une part active dans la tentative de renversement de Chávez, en avril 2002, l’IS, comme M. George W. Bush, l’a appuyé. Si l’on se faisait l’avocat du diable, on pourrait au moins plaider que ces aberrations ont eu lieu « au nom d’une vieille amitié »... Mais l’argument ne tient plus. Tournant le dos à l’ensemble de la gauche latino-américaine qui, toutes tendances confondues, de l’Argentine au Brésil, de l’Equateur à la Bolivie, de l’Uruguay au Nicaragua, a dénoncé la tentative de déstabilisation du Venezuela « bolivarien », l’IS, sous l’auguste présidence du grec George Papandreou, poursuivant sa dérive anti-démocratique et haineuse, vient d’accorder à Volonté populaire, ce 14 décembre, le statut de membre permanent.

Maurice Lemoine


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