Pour une majorité citoyenne en Haute-Garonne

mardi 24 février 2015.
 

C) Demain pour une autre politique citoyenne, écologique et sociale

La crise globale n’est pas notre seul horizon. Il y a urgence. Des solutions existent. C’est à nous d’agir.

Des solutions sociales et solidaires

Les injustices sociales provoquent des réactions de repli sur soi, de communautarisme, de désignation de boucs émissaires, l’opposition entre actifs menacés et précaires.

Notre société s’est construite sur la solidarité. Cela reste une force pour notre avenir.

Nous renforcerons les initiatives associatives et socioculturelles qui sont un ciment de notre construction et qui sont mises en danger par les politiques d’austérité.

Il est donc fondamental de développer les solidarités, particulièrement pour les populations les plus précaires, de réduire les inégalités entre les populations et les territoires.

D’autre part, les financements des biens et services publics indispensables à la qualité de notre vie individuelle et collective (éducation, santé, action sociale, culture, etc.) doivent garantir un égal accès de tous à des services de qualité notamment dans les quartiers populaires et en milieu rural.

Le logement est une préoccupation majeure de la population. le département agira pour améliorer l’accès et la réhabilitation des logements.

La solidarité doit aussi protéger nos artisans et chefs de petites entreprises en difficulté qui sont au cœur du tissu économique local.

Nous travaillerons à une unification et une simplification des dispositifs dans la perspective pour créer un véritable bouclier social, comme rempart à la pauvreté.

Des solutions économiques

Espérer sortir de la crise économique et du chômage de masse grâce au retour d’une croissance forte et durable est totalement irréaliste, tous les chiffres le montrent. D’autre part, les politiques économiques d’austérité ne font que créer en réalité, plus de chômage, de précarité, de concurrence entre les travailleurs et finalement d’injustices sociales.

Pour faire émerger un nouveau modèle de développement, il faut réorienter l’économie vers les PME et l’économie sociale et solidaire, assurer la transition écologique de notre économie, particulièrement en définissant des règles sociales et écologiques sur les aides et les marchés publics.

C’est pourquoi nous nous opposons au Grand Marché Transatlantique qui privera les collectivités locales de toute liberté d’actions dans ce domaine.

Nous favoriserons l’économie des territoires, les productions locales, l’artisanat, notamment en développant l’utilisation de monnaies locales complémentaires, profitable aux commerces de proximité et aux circuits courts.

Des solutions écologiques

Nous sommes menacés par une crise écologique de grande ampleur. Le réchauffement climatique a déjà commencé et il est urgent d’agir. Au niveau départemental, il est temps aussi de mettre en place un modèle économique alternatif basé sur la transition écologique.

L’écologie est aussi un facteur de développement économique, notamment dans le secteur du logement, neuf et ancien. Il est en effet nécessaire de diminuer notre consommation énergétique grâce à des travaux d’économie d’énergie et de lancer un grand plan de rénovation de l’habitat pour lutter contre la précarité énergétique.

Nous mènerons des politiques publiques volontaristes, pour la gestion publique de l’eau et des déchets, pour développer les énergies renouvelables et la production locale d’énergie, les transports publics sur tout le territoire, pour réintroduire l’agriculture dans l’espace urbain et soutenir une agriculture paysanne de proximité, pour favoriser les circuits courts et pour accompagner les communes vers une gestion des espaces verts sans pesticides.

De nombreuses initiatives existent déjà, les politiques doivent favoriser leur mutualisation et les développer.

Préserver l’environnement, lutter contre les pollutions et favoriser la biodiversité sont essentiels pour que demain nous ne vivions pas dans un monde complètement dégradé.

Des solutions démocratiques

Nous nous opposons à la réforme territoriale imposée par le gouvernement et qui éloigne encore davantage les citoyens et les citoyennes des lieux de décision, sans même préciser le périmètre de compétences des départements.

La succession des affaires et le clientélisme ont creusé un véritable fossé entre les politiques et les citoyen-nes.

Il est temps que nous, citoyennes et citoyens, reprenions la main car la politique ne doit pas être l’affaire de professionnels.

Le non cumul des mandats, des mandats limités dans le temps, assortis d’un statut de l’élu-e, de sa formation et celle de ses successeurs comme de sa réinsertion, sont essentiels à la participation des citoyen-nes dans la vie de la cité.

La signature de la charte Anticor par les candidat-es les contraindra à respecter scrupuleusement plusieurs règles éthiques.

Nous rétablirons un lien démocratique entre les élu-es et les citoyen-nes qui seront tenus informés de l’activité du Conseil Départemental en toute transparence. Des assemblées citoyennes permettrons les débats et l’association des habitant-es et des organisations de la société civile aux décisions des élu-es. Des référendums locaux seront organisés sur les sujets importants et un pouvoir d’interpellation des citoyen-nes sera mis en place.

Les citoyen-nes doivent pouvoir être acteurs des choix qui impactent leur vie.

Des fonctionnements plus démocratiques seront développés à tous les niveaux notamment à travers la transparence et le contrôle par les citoyen-nes dans l’attribution des aides, subventions, logements HLM, etc.

C’est à nous les citoyen-nes, de dire dans quelle société nous voulons vivre : une société plus juste, plus éthique, plus équilibrée, plus conviviale.

Elle est à notre portée.

B) Charte de fonctionnement

Cette charte est issue de la deuxième rencontre départementale du 15 janvier 2015, elle ne pourra être modifiée ou complétée qu’à l’issue d’une nouvelle rencontre départementale.

Principes généraux de fonctionnement

La crise démocratique qui frappe le pays amène des citoyen-ne-s, des mouvements, des associations à envisager une démarche novatrice. Après un appel initial lancé le 12 décembre 2014 par 200 personnes, une première rencontre départementale a permis d’initier une démarche pour une Majorité Citoyenne. Celle-ci se veut inclusive, et appartient à tou-te-s celles et ceux qui veulent sortir des habitudes en innovant dans les pratiques d’organisation, d’expression et de délibération des citoyen-ne-s participant-e-s.

Sont parties prenantes de la démarche Majorité Citoyenne :

- les citoyen-ne-s ayant signé l’appel initial jusqu’au 15 janvier ;

- les citoyen-ne-s ayant participé à une assemblée citoyenne départementale ou cantonale se reconnaissant dans les principes des chartes ;

- les citoyen-ne-s ayant signé les textes du 15 janvier.

Les différents textes peuvent être signés en ligne sur le site http://www.majoritecitoyenne.fr. La gestion de la plateforme est collective et organisée par les signataires.

Les deux espaces d’implication sont :

les rencontres départementales qui réunissent l’ensemble des citoyen-ne-s parties prenantes de la démarche. Elles travaillent à l’organisation de la démarche à l’échelle du département ; les assemblées citoyennes qui s’organisent dans les cantons.

Ces espaces sont régis par le principe « 1 citoyen = 1 voix » et sont les lieux de construction collective de la démarche.

Les organisations associatives, syndicales ou politiques qui souhaitent soutenir la démarche pourront faire apparaître le nom et/ou le logo de leur organisation en soutien.

Organisation générale de la démarche

Suite à la première rencontre départementale du 18 décembre, trois groupes de travail ont été constitués. Ils fonctionnent sur la base du volontariat. Pour rejoindre un groupe de travail il suffit d’envoyer un mail à contact@majoritecitoyenne.fr. Ces groupes s’auto-organisent grâce à une liste mail et se rencontrent si besoin. Les citoyen-ne-s peuvent rejoindre ces groupes à tout moment de la campagne.

Les groupes définis lors de la rencontre du 18 décembre sont les suivants :

- Organisation de la démarche : organiser@majoritecitoyenne.fr : aide à la préparation des assemblées citoyennes, pistes pour le financement des campagnes, travail sur les modalités de débat interne et de prises de décision.

- Élaboration du programme : programme@majoritecitoyenne.fr : organisation de l’élaboration du projet citoyen, écologique et social pour notre département, mise en place de réunions de travail et d’outils internet permettant la participation des signataires à ce travail programmatique.

- Élargissement de la démarche : elargir@majoritecitoyenne.fr : comment faire connaître notre démarche dans la presse, auprès des citoyennes et citoyens du département, dans les réseaux sociaux, et auprès des associations, syndicats ou partis politiques du département.

D’autres groupes de travail pourront être constitués sur les mêmes principes du volontariat et de l’inscription. Ces groupes de travail correspondent à des tâches techniques comme par exemple la gestion du site internet ou les réseaux sociaux.

La charte graphique sera déterminée par un vote électronique dans les prochains jours.

Organisation cantonale de la démarche

L’espace d’organisation de la démarche au sein des cantons est l’assemblée citoyenne cantonale. Suite à la première rencontre départementale, un outil a été mis à disposition des signataires : des listes mail par canton sur lesquelles les citoyen-ne-s participant à la démarche s’inscrivent (retrouvez ces listes mail sur le site http://www.majoritecitoyenne.fr ).

L’ensemble des décisions relatives à la campagne seront prises par ces assemblées citoyennes lors desquelles les citoyen-ne-s votent en personne sur le principe d’ « un citoyen = 1 voix ».

Les assemblées citoyennes désigneront un binôme paritaire d’animateurs et un binôme paritaire de rapporteurs qui se chargeront d’établir un compte-rendu de chaque assemblée envoyé à tous les signataires et de relayer au niveau départemental les informations relatives au canton. Ces binômes peuvent être désignés pour une durée et sur des modalités déterminées par les assemblées citoyennes cantonales elles-mêmes.

Enfin, les assemblées citoyennes participeront au choix des candidats. Les candidatures devront être définitivement validées à la date du 6 février 2015.

A) Appel initial pour une majorité citoyenne en Haute-Garonne

Nous, citoyennes et citoyens de Haute-Garonne, ne nous résignons pas à voir notre pays s’enfoncer dans la catastrophe sans réagir. La politique d’austérité menée par le gouvernement est un désastre économique et social. Elle est incapable de répondre à l’impératif écologique que plus personne ne peut ignorer aujourd’hui. Elle se fait sans les citoyens, contre les citoyens, sème du désespoir, du repli sur soi, de la violence et fait le lit de l’extrême-droite. La mort de Rémi Fraisse en est la triste illustration. Nous ne ferons pas comme si rien ne s’était passé.

Nous voulons tourner la page de la 5ème République qui fait le bonheur d’un petit nombre au détriment de l’intérêt de l’ensemble de la population. Nous refusons la réforme territoriale du gouvernement qui éloignera davantage les citoyen-ne-s des lieux de décisions. Notre pays contient tant d’énergies gâchées. Il faut redonner le pouvoir au peuple pour repartir de l’avant !

Des élections départementales sont prévues en 2015.

C’est l’occasion de planter une graine d’espoir si nous nous rassemblons autour d’objectifs communs : donner la priorité aux droits humains, à la sauvegarde de l’écosystème et permettre aux citoyen-ne-s d’exercer enfin leur souveraineté.

Nous pouvons faire une autre politique :

- organisons la résistance face aux coupes budgétaires et au massacre des services publics : la santé, l’éducation ou la culture ne sont pas des marchandises ;

- engageons la transition énergétique par le développement des énergies renouvelables, la rénovation de l’habitat, le soutien à l’agriculture paysanne de proximité ;

- développons l’emploi durable et l’activité économique de façon équilibrée sur tout le territoire, en particulier dans les quartiers et les zones rurales ;

- garantissons l’accès aux transports publics partout, notamment en nous opposant à la fermeture de lignes ferroviaires, et soutenons les alternatives au « tout voiture » et au « tout camion » ;

- refusons les Grands Projets Inutiles et Imposés (GPII) comme le centre commercial Val Tolosa, l’autoroute Castres-Toulouse ou le barrage du Testet.

Nous ne proposons pas de faire confiance à un programme ficelé mais de nous engager ensemble dans un projet citoyen : organisons des consultations populaires à chaque fois que nécessaire, refusons le cumul des mandats et des fonctions exécutives, sortons les discussions des couloirs du Conseil Général et mettons-les en débat dans des assemblées citoyennes que nous constituerons dès maintenant pour élaborer le projet et participer au choix des candidats.

Citoyennes, citoyens, syndicalistes, militant-e-s associatifs, mouvements, associations ou partis politiques autonomes de ceux du gouvernement, retrouvons nous dans les assemblées citoyennes dans nos cantons et le 15 janvier à la salle Castelbou (22 rue Castelbou) à Toulouse pour une nouvelle rencontre départementale.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message