G) Dans le Doubs, le FN a été battu. De justesse. (Jean-Luc Mélenchon)

F) Doubs : Le parti d’extrême droite battu, mais la démocratie n’a pas gagné (PG)

Le très faible écart entre le PS et le FN lors de la législative partielle du Doubs est un signal d’alarme sur l’état de notre démocratie.

Le second tour a vu se confronter deux candidats qui ne représentaient que 11 et 13% des inscrits, ce qui montre le rejet dont les deux étaient l’objet.

Entre les deux tours, François Hollande tenait sa conférence de presse où il a méprisé l’électorat de gauche en maintenant sa politique d’austérité et en ne pipant mot du chômage. Grave erreur.

De son côté, Marine Le Pen s’assimilait à l’UMP en refusant toute idée d’annulation de la dette grecque.

Le résultat est là. Le député Frédéric Barbier ne représente que 23% des inscrits. La quantité de votes blancs et nuls a fait un bond. L’UMP est explosé en deux, entre ceux qui ont voté FN et ceux qui ont permis in extremis de le battre.

L’extrême droite est heureusement battue, mais personne ce soir ne doit se rassurer à bon compte.

Ce naufrage démocratique souligne l’urgence de refonder totalement notre système politique. Face à la grève électorale qui gagne du terrain, le PG en appelle plus que jamais à une 6ème République. La légitimité des partis du vieux monde s’écroule sous nos yeux. Le FN a clairement montré son aspiration à être – clairement à droite - le garant du système. Pour éviter le pire, il faudra bien convoquer une assemblée constituante permettant la participation du peuple tout entier pour en finir avec l’oligarchie.

Raquel Garrido, Secrétaire nationale

E) 51,43% pour le candidat du Parti socialiste (PCF)

Nous saluons la victoire de Frédéric Barbier, candidat socialiste dans la 4ème circonscription du Doubs. L’élection d’une députée FN aurait été un nouvel obstacle pour les revendications du monde du travail et la démocratie.

Ce résultat ne saurait cependant masquer le désaveu que cette partielle représente pour le gouvernement et pour sa politique. Alors que Pierre Moscovici avait été élu largement en 2012, le candidat socialiste a remporté cette élection d’une courte tête sur le rejet du FN. La question posée à ce deuxième tour était la suivante : avons-nous besoin d’élire une députée FN pour nous représenter et défendre l’intérêt général ? Les électeurs ont dit non au FN ! Ce n’est pas un chèque en blanc ou encore moins une adhésion aux choix économiques et sociaux du député socialiste. Personne ne peut effacer d’un trait son résultat au 1er tour.

Ce résultat sonne aussi comme un échec de la stratégie du « Ni-Ni » défendue par l’UMP de Nicolas Sarkozy. Le PCF salue les électrices et les électeurs qui par leur participation électorale ont rejetté le Front national.

Cette partielle comme l’ensemble des résultats des dernières échéances électorales doit amener l’ensemble des forces progressistes de gauche à une prise de conscience de l’ampleur de la crise politique et démocratique. Celle-ci ne saurait trouver d’issue dans la continuation d’une politique d’austérité. Le PCF entend oeuvrer rapidement à l’émergence d’un grand rassemblement autour d’une alternative à gauche seule à même d’apporter une réponse d’espoir à tous ces électrices et ces électeurs désorientés qui se réfugient dans l’abstention.

Communiqué du Parti Communiste Français

E) Marie-Noëlle Lienemann : “La montée du FN n’est pas la faute de toute la gauche, mais de François Hollande”

D) Législative partielle... État d’alerte

Les résultats du 1er tour de la législative partielle du Doubs du 1er février sont un signal d’alerte. La qualification du candidat PS pour le 2e tour relève du miracle. Le PS s’écroule en effet. Son candidat perd 12 points par rapport à la législative de 2012 avec 29% quand P. Moscovici, homme fort du hollandisme triomphant de l’époque rassemblait 41% au 1er tour. Surtout, le PS perd plus de la moitié de ses voix passant de 16 000 voix à 7 000.

L’UMP ne parvient pas à s’engouffrer dans la brèche. Présentant le même candidat qu’en 2012, refusant les soutiens nationaux de Juppé et Sarkozy quand Manuel Valls et Marine Le Pen venaient faire campagne, l’UMP progresse un peu en pourcentage (de 23% à 26%) mais ne crée aucune dynamique et perd un quart de ses électeurs. Comme en 2012, son candidat finit troisième. Mais l’abstention l’empêche cette fois de se maintenir au 2e tour. Pour la première fois depuis 2012, l’UMP sera absente du 2e tour d’une législative partielle.

Le seul parti en dynamique, c’est le FN. Il s’en est donné les moyens avec la venue des principaux dirigeants du parti et il a été bien aidé par les sondages favorables pour 2017. Bilan : le FN double le PS et progresse fortement : +8 points. Certes, le FN ne progresse pas en voix, mais il retrouve près de 9 électeurs de 2012 sur 10 alors que l’abstention passe de 40% à 60% ! Arrivé dernier de la triangulaire en 2012, doublé au finish par l’UMP, le FN affrontera le candidat PS dans un duel. Les électeurs se retrouvent piégés : voter FN ou soutenir Valls ?

Quant aux restes de la gauche, ils font pâle figure. EELV passe de 2% à 3% retrouvant ses 800 voix. Le candidat PCF-Front de Gauche-MRC-NPA et son slogan « debout la gauche ! », reste scotché à 3% comme aux législatives de 2012, dans une circonscription où Jean-Luc Mélenchon avait pourtant obtenu plus de 10% à la présidentielle. Il perd 311 voix soit 25% de ses électeurs de 2012 et n’obtient que 941 voix contre 1200 à la législative et 5480 à la présidentielle de 2012. A eux deux, ces deux candidats perdent donc un peu plus de 300 voix entre les deux législatives quand le PS en perd 9000 !

La colère s’exprime froidement par l’abstention massive : plus de 60%. Lucidité des citoyens à l’heure où les députés sont souvent réduits au rôle de figurants politiques ? Refus d’arbitrer le match PS-UMP pour la 2e place derrière le FN ? Résignation face à la montée du FN ou à la politique de Hollande ? Sanction de l’absence d’alternative réelle parmi les candidats en lice ? Quoi qu’il en soit, l’alerte est donnée.

Matthias Tavel

C) Communiqué de Ensemble ! Battre les candidats du Front national

 !

Le second tour de l’élection législative partielle du Doubs ne laissera en lice que deux candidatures, celle du Parti Socialiste et celle du Front National. Dans la continuité de la position exprimée par Vincent Adami et Véronique Bourquin-Valzer candidatEs du Front de Gauche, le mouvement « Ensemble ! » appelle toutes les forces de gauche, toutes les organisations, qui refusent la banalisation du discours xénophobe et réactionnaire du Front National, à se mobiliser pour lui barrer la route, en votant contre ses candidats.

Nous avons, au premier tour, avec le Front de gauche, exprimé une alternative à l’austérité et notre refus de la politique du gouvernement. Celui-ci est le premier responsable de l’abstention massive, de la démobilisation électorale, de la montée d’un FN, raciste, qui tente d’entrainer la colère populaire vers des impasses en opposant les uns aux autres selon leurs origines ou leurs religions : ce ne sont pas les étrangers le problème, ce sont les banquiers et les politiques au service des marchés financiers ! C’est la politique du gouvernement Valls et Macron qu’il faut mettre en échec, en rassemblant toutes les forces disponibles pour une politique alternative de gauche à l’austérité, en construisant un mouvement citoyen remettant au premier plan les exigences d’égalité, de liberté et de « vivre ensemble », plus que jamais d’actualité.

C’est à cet objectif que travailleront ceux et celles qui se rassemblent dans les « Chantiers d’espoir ». Nous voulons le changement grâce à l’unité de tous ceux et toutes celles qui subissent les conséquences de la crise et des politiques ultra-libérales, alors qu’au contraire, les idées que distille le FN poussent à la haine et à la division. Quant à l’UMP, déjà plombée par un Sarkozy qui s’obstine à un retour que personne ne réclame, elle se discrédite encore en refusant de prendre position pour ce second tour, révélant sa porosité avec les idées réactionnaires du Front National.

Dans l’ immédiat, au second tour de cette élection partielle, il est impératif de se mobiliser pour éviter le pire, voter contre le Front National, et l’empêcher d’avoir un député supplémentaire.

B) Dans le Doubs : Faire barrage à l’extrême-droite (MRAP)

L’élection qui s’est déroulée dimanche 1er février dans la 4ie circonscription du Doubs s’est traduite par un résultat inquiétant pour la démocratie, la candidate Sophie Montel du Front National est arrivée en tête avec 32,6 % des suffrages.

Ce résultat survient quelques temps après que le fondateur de ce parti, Jean Marie Le Pen, ait formulé cette déclaration abjecte « Je ne suis pas Charlie du tout, je suis Charlie Martel » démontrant ainsi la véritable nature de ce parti. La candidate du Front National elle-même a soutenu la thèse de Jean Marie Le Pen sur l’inégalité des races.

Le Front National tient ses succès électoraux non seulement des vents mauvais qui soufflent sur une partie de nos concitoyens mais surtout de la sanction de l’électorat à l’égard des partis traditionnels qui ne savent pas répondre aux souffrances dues aux difficultés économiques et sociales. Les scores du Front national sont surtout dus à l’abstention chez celles et ceux qui doutent des politiques des partis majoritaires.

Mais le Front National n’est pas un parti comme les autres : son socle idéologique puise ses racines dans les théories de l’extrême-droite de toujours, xénophobe et raciste. Le discours social du FN ne peut faire illusion car il n’est que le paravent d’un nationalisme anti-républicain dont l’histoire de France nous a démontré les ravages.

Le MRAP appelle à faire obstacle au Front National lors du deuxième tour de l’élection du Doubs.

A) Législative du Doubs : l’abstention, voila la vraie question. Le PG appelle cependant à faire barrage au parti xénophobe et raciste qu’est le FN. Pas une voix pour le parti de Marine Le Pen à un moment où les actes antisémites et anti musulmans s’accélèrent (Parti de Gauche