L’UNSA appelle à un 1er mai intersyndical contre le FN

mercredi 1er avril 2015.
 

Le secrétaire général de l’Union national des syndicats autonomes (Unsa), Luc Bérille, a appelé en ouverture du 6e congrès de son syndicat, ce mardi à Montpellier à un "1er mai intersyndical" contre le Front national et pour "la défense des principes républicains".

"L’Unsa se prononce (...) pour un 1er mai intersyndical rassemblant le plus largement possible pour la solidarité internationale des travailleurs, l’emploi, les salaires, et, oui, la défense des principes républicains !", a lancé Luc Bérille devant les participants de la sixième édition du congrès de la quatrième organisation syndicale française qui ouvre ses portes à Montpellier. "Est-ce notre rôle syndical, de nous mêler de questions de partis politiques ? Non, sauf que, nous l’avons toujours dit à l’Unsa, le Front National n’est pas un parti comme un autre", a affirmé le numéro un de l’Unsa pour lequel le parti de Marine Le Pen a franchi un seuil lors du scrutin départemental par rapport aux européennes.

"C’est une chose que de déposer des listes dans les huit grandes circonscriptions électorales européennes françaises. C’en est une autre que d’atteindre un score de 25 %, par une présence de ses candidats dans 93 % des cantons", a-t-il jugé, dénonçant le projet politique du FN, celui "d’un gouvernement autoritaire centré autour d’un chef, mettant en oeuvre un nationalisme xénophobe antimusulman". "Dans ces conditions", la "responsabilité première des démocrates, c’est de faire front, passez-moi le très mauvais jeu de mots, et de faire front le plus largement possible", a-t-il conclu.

Par ailleurs, Luc Bérille a vivement critiqué le ministre de l’Économie Emmanuel Macron qui a refusé la concertation lorsqu’il a préparé sa loi. "Fût-on ministre, et avec tout le respect que l’on leur doit, cela ne garantit pas nécessairement que l’on ait la science infuse. La brillance technocratique, même associée à une énorme force de travail, ne suffit pas toujours pour devenir un politique. Cela lui aurait permis, accessoirement, de déminer des sujets tendus qui ont explosé lors du débat à l’Assemblée mais quand on veut semer seul, on récolte en conséquence", a estimé le patron de l’Unsa.

Luc Bérille a fustigé plusieurs aspects de la loi Macron, notamment le travail du soir pour lequel "c’était non et c’est toujours non". Il a également réclamé des rectifications sur plusieurs points tant qu’il est encore temps, comme celui qui concerne les Plans de sauvegarde de l’emploi (PSE).

La sixième édition du congrès de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) réunit pour trois jours à Montpellier, au Corum, les 1 200 délégués du syndicat.


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