Le 1er mai devient la journée des violences tolérées du FN

mercredi 6 mai 2015.
 

- C) Violences du FN contre la presse : trop c’est trop ! (Syndicat National des Journalistes)

- B) FN Un 1er mai violent et très loin des questions sociales (PG)

- A) 1er mai 1995—1er mai 2015 : Brahim Bouarram assassiné par l’idéologie raciste du FN

C) Violences du FN contre la presse : trop c’est trop ! (Syndicat National des Journalistes)

Une fois de plus, une fois de trop, le Front national, qui se targue d’être un parti comme les autres, a donné un triste spectacle, le 1er mai à l’occasion de son rassemblement annuel à Paris. Visiblement, la liberté de la presse ne fait pas partie de la culture politique de ses militants.

Deux graves incidents, qui ne doivent pas rester sans suite, ont mis à mal l’opération médiatique de dédiabolisation menée par la direction du FN depuis quelques années. Selon une porte-parole de Canal +, citée par l’AFP, « l’une de nos deux équipes a été prise à partie par des militants FN qui les ont frappés, notamment au dos et dans la nuque, mais ils vont bien. Un caméraman, un journaliste et un ingénieur son ont été encerclés par plusieurs militants après une interview de Bruno Gollnisch ». Clairement visé, le Petit Journal qui avait réalisé quelques jours auparavant un sujet sur le député européen. Mécontent, ce dernier a cédé à la colère en donnant des coups de parapluie sur un micro et tenté de s’emparer de la perche du preneur de son. « Sans espèce de remords », a-t-il indiqué le lendemain sur BFMTV.

Par ailleurs, des confrères travaillant pour l’émission « C’est à vous » sur France 5 ont eux aussi été visés, comme l’a précisé sur Twitter la présentatrice du programme, Anne-Sophie Lapix : « Nos journalistes ont aussi été agressés lors du défilé du FN. Leur caméra est cassée. Ils ont été évacués par le service d’ordre ».

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, assure les confrères touchés de leur soutien total et se tient prêt pour être à leurs côtés dans leurs actions judiciaires. Il condamne avec la plus grande fermeté ces atteintes à la liberté de la presse et attend des pouvoirs publics qu’ils établissent les responsabilités de ces faits d’autant plus inqualifiables qu’ils s’ajoutent à une longue série.

Car comme l’a déjà dénoncé le SNJ depuis des années, le Front national a la triste habitude de s’en prendre à la presse. Ce fut le cas par exemple à Nice en juin 2014, lors d’un déplacement de Jean-Marie Le Pen, quand deux consœurs, l’une d’Europe 1, l’autre de LCI, avaient été blessées pendant une bousculade provoquée par le service d’ordre. Au congrès du FN, en 2011 à Tours, un confrère de M6 avait eu son accréditation annulée avec interdiction de couvrir l’événement, tandis qu’un autre, de France 24, avait été agressé, insulté et brutalement expulsé, après avoir eu son téléphone portable et sa carte de presse arrachés. Sans oublier, pendant les Européennes en 2014, une équipe de France 3 interdite d’accès au meeting de Jean-Marie Le Pen à Grenoble. Sans oublier les menaces, et les interdictions de meetings ou de conférences de presse pour les journalistes dont les écrits ou propos déplaisent.

La presse ne s’utilise pas comme un service de communication, n’en déplaise aux dirigeants du FN, très heureux d’être régulièrement invités dans tous les médias, à l’instar de Florian Philippot et de Marine Le Pen. Le SNJ rappelle le droit élémentaire d’accès et de liberté de circulation des journalistes pour exercer leur travail d’information dans un pays démocratique.

Source : http://www.carte2015.fr/violences-d...

B) FN Un 1er mai violent et très loin des questions sociales

Loin d’un prétendu désaccord de fond entre Jean-Marie Le Pen et elle, et devant un public clairsemé, Marine Le Pen a livré aujourd’hui un discours classique d’extrême droite se concentrant contre l’immigration et la « menace islamiste ».

En plus d’une heure, elle n’a jamais évoqué les inégalités sociales qui se creusent dans le pays, les 5,6 millions de chômeurs, les 8 millions de pauvres, les bas salaires, les loyers trop élevés, etc.

Elle n’a pas dit un mot contre la fraude et l’évasion fiscale qui représentent pourtant plus de 80 milliards d’euros. Peut être craignait-elle que les récentes révélations de la presse sur l’argent caché par son père en Suisse ne lui reviennent au visage ?

Enfin, le Parti de Gauche condamne sans réserve les pratiques violentes du Front National contre l’action symbolique des Femen. Occupant un appartement privé, dont la porte aurait été défoncée par les nervis de Mme Le Pen, les féministes avaient le droit de faire savoir leur désaccord avec les idées du FN sans subir un tel déchainement de violence.

Source : https://www.lepartidegauche.fr/actu...

Front National, service d’ordre, barbouzeries et opérations armées

Marine Le Pen photographiée entre deux néo-nazis

A) 1er mai 1995—1er mai 2015 : Brahim Bouarram assassiné par l’idéologie raciste du FN

Appel au rassemblement du 1er mai 2015, de 11h à 12h, au Pont du Carrousel à Paris

C’était il y a 20 ans exactement, le 1er mai 1995. Brahim Bouarram, jeune Marocain, profitait d’une belle journée de printemps. Des mains criminelles l’ont précipité dans la Seine où il s’est noyé. Les auteurs de ce crime venaient de quitter le défilé annuel du Front national.

C’était il y a 20 ans, mais ça aurait pu être hier. Ça pourrait être aujourd’hui. Ça pourrait être demain, si les idées nauséabondes d’un racisme devenu finalement très ordinaire continuent d’essaimer dans notre République.

Encore aujourd’hui, le racisme, la xénophobie, l’islamophobie, l’antisémitisme, le rejet de l’autre, progressent et se banalisent. Les derniers remparts contre la barbarie raciste semblent s’effondrer peu à peu et les fondements de la République tressaillent sous l’assaut. L’instrumentalisation des débats sur l’islam et la laïcité encouragent la montée de l’intolérance et de la haine, alors qu’une démocratie se doit de réaffirmer l’égalité entre tous ses citoyens.

C’est pourquoi nous militons tous les jours et nous commémorons chaque année la mémoire de Brahim Bouarram et celles de toutes les autres victimes du racisme. Car si le racisme tue, l’indifférence, la passivité et le silence sont ses meilleures armes.

La mobilisation doit continuer. Parce que c’était il y a 20 ans, mais que son assassinat est plus que jamais d’actualité. Nous n’aurons de cesse de le répéter : il faut barrer la route au racisme d’Etat, barrer la route aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram, en ce 1er mai 1995.

Premiers signataires : ATMF, MRAP, LDH, ATF, AMF, ACDA, Femmes Plurielles, Sortir du colonialisme, FTCR, Coordination contre le racisme et l’islamophobie, FASTI, AIDDA, ACORT, ADTF, MCTF, REF, UJFP, REMCC, Intégration 21, VISA, Collectif 3C, AMDH- Paris Île de France, AFAPREDESA, ASDHOM, CRLDHT, R&PS, CRAN, Droits devant, ATTAC France, FETAF, FUIQP, Fondation Frantz Fanon, Association Les Oranges, CDISCOM, GISTI, MTE, Union syndicale Solidaires, FSU, UDB, Ensemble !, Gauche Unitaire, PG, PCF, NPA, EELV liste de diffusion et d’information de Tarek BEN HIBA, conseiller régional Front de Gauche Ile-de-France, et militant associatif de l’immigration autonome et démocratique.


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