61,31% des Grecs ne veulent pas être esclaves des rentiers ! Historique ! Immense !

vendredi 10 juillet 2015.
 

- A) Vive le peuple Grec ! (PG)

- B) Il faut une conférence européenne des dettes souveraines (JL Mélenchon)

- C) La victoire du "non" doit être respectée (Pierre Laurent, président du PGE)

- D, E, F : Cécile Duflot, Jérôme Guedj, Arnaud Montebourg

- G) Victoire du Non en Grèce : Une victoire de la démocratie ! (Gérard Filoche)

- H) Le peuple grec dit « non » massivement à la Troïka impérialiste – Il ouvre la voie, élargissons la brèche (NPA)

A) Vive le peuple Grec ! (PG)

Danielle Simonnet et Éric Coquerel Coordinateurs du PG

Malgré une propagande éhontée pour le oui orchestré par Bruxelles Berlin et l’oligarchie grecque, OXI l’a emporté. Le PG salue la 2ème victoire d’Alexis Tsipras et de son gouvernement.

Comme en 2005 en France, le peuple Grec a dit son refus de l’Europe Austéritaire. Mais contrairement à ce qui s’est passé en France avec l’adoption du Traité de Lisbonne, il n’y aura cette fois pas recours pour la Troïka : en Grèce le peuple et le parlement résistent à l’unisson.

Le PG s’oppose à toute exclusion de la Grèce de la zone Euro. Nous exigeons de François Hollande et du gouvernement français qu’ils se rangent enfin du côté du peuple Grec. Il faut enfin reprendre des discussions sérieuses sur les bases de la renégociation de la dette et du mandat défendu par Alexis Tsipras.

Dans l’immédiat, la BCE doit cesser son chantage aux liquidités. Tout autre choix entraînerait une crise certainement mortelle dans la zone euro et au delà l’UE.

Désormais les seules responsabilités sont du côté de l’Europgroup. Plus que jamais nous appelons le peuple français à exprimer sa solidarité avec la Grèce.

Le PG appelle au rassemblement à 21.30 à République

B) Jean-Luc Mélenchon

"C’est la victoire d’une méthode et l’échec d’un projet sournois et calamiteux. La crise a été provoquée de manière absolument délibérée par l’Eurogroupe. (...)

Il y a une tentative de putsch contre (Alexis) Tsipras, c’est un coup d’état financier et j’assume mon propos. (...) Le jeu est fini, vous avez perdu, cette fois-ci c’est le non. (...)

Maintenant il faut parler sérieusement du fait que les dettes souveraines en Europe ne sont pas remboursables, il faut une conférence européenne des dettes souveraines".

(sur LCI/RTL/Le Figaro)

C) La victoire du "non" doit être respectée (Pierre Laurent, président du PGE)

Le peuple grec vient de refuser, avec un "OXI" écrasant (59,7%) l’ultimatum lancé par les créanciers. C’est la deuxième fois en 6 mois qu’il rejette l’austérité. La deuxième fois qu’il dit en même temps son attachement à l’Europe.

Les chantages financiers et mesquineries politiques n’auront pas eu raison du souffle de dignité et de liberté qui a envahi le berceau de la démocratie. Je salue le courage des grecs, de Syriza et du gouvernement Tsipras. C’est notre victoire à toutes et tous. Ce soir, nous sommes heureux et fiers d’avoir tant lutté avec eux, pour que renaisse un espoir.

Je mets en garde contre toute nouvelle entreprise de pression politique et financières sur le peuple grec. Le respect des choix souverains des peuples doit être la règle à l’avenir, et le point de départ des futures négociations.

La France devra en tirer les conséquences. J’attends de notre gouvernement un respect total du résultat de ce referendum et des actes forts pour la recherche immédiate d’un accord.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et Président du PGE,

D) Cécile Duflot, député EELV de Paris

"Les dirigeants européens seront regardés par l’histoire. Il ne faut pas lui manquer et retrouver le chemin de la solidarité et du respect". (sur Twitter)

E) Jérôme Guedj, ancien député PS "frondeur"

"Je dis BRAVO au peuple grec d’avoir montré la voie et d’avoir dit qu’il est possible de tenir tête à ces règles" (sur twitter)

F) Arnaud Montebourg

Hommage au peuple grec qui sait défendre non seulement son juste intérêt mais également l’intérêt de tous les européens.

G) Gérard Filoche (membre du Bureau national du Parti socialiste

Victoire du Non en Grèce : Une victoire de la démocratie !

La campagne de peur organisée par la Commission de Bruxelles et la Banque centrale européenne a échoué ! La BCE n’avait pas hésité à geler l’alimentation des banques grecques en euros pour mettre l’économie grecque à genoux et semer la panique chez les déposants. En dépit de cette campagne, les électeurs grecs, dans leur majorité, ont refusé les propositions des créanciers de la Grèce.

Ces propositions avaient pour unique objectif d’empêcher la Grèce de servir d’exemple, en Espagne, en Italie ou en France et de montrer que, quelles qu’en soient les conséquences, il était impossible de résister à l’ordre néolibéral. Il fallait pour cela punir la Grèce et continuer à la maintenir dans la triple catastrophe, économique, sociale et financière que lui avait infligée la Troïka.

Après la victoire du Non, les négociations doivent reprendre immédiatement. Les dirigeants européens doivent entendre ce que vient d’affirmer la peuple grec : ni sortie de l’euro, ni humiliation et destruction sociale.

La dette grecque doit être restructurée, comme le demande le gouvernement grec. Le FMI lui-même vient de reconnaître qu’elle est insoutenable et impossible à rembourser.

La BCE a entre les mains le maintien de la Grèce dans la zone euro : elle doit se remettre à fournir normalement les banques grecques en euros, comme elle le fait pour toutes les autres banques de la zone euro. Si la BCE n’acceptait pas de traiter la Grèce comme doit le faire tout banquier central chargé d’alimenter les banques en liquidités, c’est elle qui prendrait la responsabilité, avec l’assentiment des 18 pays de la zone euro - autres que la Grèce - et de la Commission européenne, d’expulser la Grèce de l’euro. Les conséquences de cette expulsion seraient incalculables, non seulement pour le peuple grec, mais pour tous les peuples européens, l’avenir de l’euro et de l’Union européenne.

François Hollande doit se situer clairement du côté du peuple grec et se rappeler que son ennemie n’est pas la démocratie mais « la Finance » !

G) Le peuple grec dit « non » massivement à la Troïka impérialiste – Il ouvre la voie, élargissons la brèche (NPA)

Le NPA salue la volonté du peuple grec d’en finir avec l’austérité permanente, qui ne sert qu’à remplir les coffres forts des banques et de la finance mondiale. En votant « NON » au référendum le peuple grec a confirmé son vote du 25 janvier 2015. Pour le NPA ce vote met à l’ordre du jour la mise en œuvre d’une politique anticapitaliste par l’annulation de la dette, l’expropriation des banques, la renationalisation des services publics privatisés, l’augmentation des salaires et des pensions de retraite en s’appuyant sur les mobilisations du monde du travail pour imposer la rupture des négociations biaisées avec la Troika et faire cesser la dictature de la BCE.

Depuis cinq mois, la Grèce affronte l’intransigeance absolue des institutions et des gouvernements de l’Union européenne associés au FMI. Durant la bataille électorale, les affameurs réunis ont fait feu de tout bois. Ils ont utilisé une véritable terreur politique pour faire céder le peuple grec, pour qu’il admette qu’il n’avait pas d’autre choix que de s’incliner devant les diktats des financiers.

Les exigences de la Troïka ont été développées par les vieux partis politiques de droite comme de gauche, par les organisations patronales et même par des directions syndicales grecques avec le soutien de la Confédération européenne des syndicats. Certains patrons sont allés jusqu’à menacer de licenciement leurs employés qui auraient voté « non ». Cette propagande alarmiste s’adressait, au delà de la Grèce, à celles et ceux en Europe qui voudraient secouer la chape de plomb de l’austérité. Les méthodes employées ont largement surpassées celles mises en œuvre il y a dix ans, en France, lors du référendum sur la constitution européenne.

Les gouvernements et les institutions de l’Union européenne ont en horreur la démocratie. Dès le lendemain du 25 janvier, Junker, le président de la Commission européenne, annonçait la couleur : un vote populaire ne peut pas remettre en cause les traités. En France, Hollande et son gouvernement ont relayé l’offensive contre le peuple grec. Les peuples ne supportent plus l’intégrisme néo-libéral et le déni de démocratie. Ils commencent à le faire savoir.

Aujourd’hui, ces questions vitales sont posées pour l’ensemble des peuples de l’Union européenne. Au niveau français, l’heure est à l’action pour exiger l’annulation de toutes les dettes illégitimes à commencer par la partie de la dette grecque détenue par l’état français. Le « Non » du peuple grec est un encouragement à lutter contre toutes les politiques d’austérité mises en œuvre par tous les gouvernements, en commençant par l’austérité du gouvernement Hollande-Valls.

Le peuple grec ouvre la voie, élargissons la brèche.

NPA, Montreuil, le 5 juillet 2015


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