Le collectif laïque publie son rapport annuel 2015

mercredi 29 juillet 2015.
 

Dans son rapport 2015, le Collectif laïque, dont fait partie l’UFAL, recense les avancées et les blocages qui entravent l’application de la laïcité. Il reprend ses recommandations de 2014 pour son développement, au service des libertés fondamentales.

Le Collectif considère, à la différence de l’Observatoire de la Laïcité, que les atteintes à la laïcité ne doivent pas être minimisées, et que le recours à la loi, loin d’être « contreproductif », reste nécessaire dans certains cas.

Le Collectif constate qu’à la suite des attentats de janvier 2015, où le principe de laïcité est apparu comme essentiel, se développe une polémique entretenue par les défenseurs d’une communautarisation accrue de la société qui dénaturent les combats pour les libertés en les qualifiant « d’islamophobes ». Il rappelle que le laïcité assure la liberté de conscience de tous les citoyens athées, agnostiques ou religieux et ne saurait être réduite à la seule liberté religieuse ou au dialogue interreligieux.

En particulier, le Collectif exprime son inquiétude devant des dérives possibles concernant l’ingérence de l’État dans l’organisation des cultes ou la formation théologique des imams. Il ne saurait approuver « l’encouragement » au développement d’écoles privées confessionnelles, de quelque culte qu’elles relèvent.

Le Collectif enregistre avec satisfaction certaines avancées dans l’école publique (introduction de l’enseignement moral et civique, charte de la laïcité, instauration de la journée de la laïcité) et dans le domaine de la petite enfance, où une proposition de loi sur la neutralité religieuse des structures privées est en bonne voie d’adoption.

Le Collectif rappelle que diverses clarifications s’imposent dans l’application de la laïcité : à l’école (recrutement et formation des enseignants ; accompagnements de sorties scolaires) ; dans la fonction publique (respect de la neutralité) ; dans les collectivités locales (subventions versées aux cultes sous couvert d’activités culturelles) ; dans le sport, etc. Il demande que le débat soit ouvert sur les solutions à apporter aux désordres croissants causés, à l’Université comme dans certaines entreprises privées, par des comportements religieux sectaires.

Il rappelle ses demandes réitérées pour que le principe de laïcité soit appliqué sur toute l’étendue du territoire. Il regrette que les recommandations pour l’Alsace-Moselle de l’Observatoire de la laïcité se limitent au minimum symbolique, et refusent les solutions plus ambitieuses proposées par plusieurs acteurs de la laïcité et le Collectif lui-même : sortir de façon progressive et concertée du « statut local » dérogatoire des cultes.


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