Est ce le début de "l’Apocalypse Financière", fortes chutes sur les "Marchés Boursiers"

mercredi 26 août 2015.
 

- C) 24 août L’Europe plonge encore dans le sillage des marchés chinois
- B) 22 août : Est ce le début de "l’Apocalypse Financière" ?
- A) Les inquiétudes relatives à la croissance mondiale font plonger les marchés

C) 24 août L’Europe plonge encore dans le sillage des marchés chinois

Après que les marchés du "Moyen Orient" aient lourdement chuté ce dimanche (voir info dans commentaires sous article précédent), ce sont les marchés asiatiques qui ont plongés et ce matin, toutes les "places boursières" ouvrent en très fortes baisses .

Les Bourses européennes ont ouvert lundi en net recul, dans le sillage des marchés asiatiques, les inquiétudes persistantes sur l’impact du ralentissement économique chinois alimentant l’aversion au risque des investisseurs.

Les marchés européens avaient déjà accusé la semaine dernière leur plus forte baisse hebdomadaire depuis quatre ans.

Les Bourses asiatiques ont plongé lundi à des niveaux inédits depuis trois ans, entraînées par le nouveau plongeon de la Bourse de Shanghai, avec une accentuation des craintes d’un fléchissement de l’économie mondiale dans le sillage du ralentissement chinois.

Une quinzaine de minutes après le début des échanges, l’indice CAC 40 chute de 2,83% à 4.500,10 points à Paris, le Dax abandonne 3% à Francfort et le FTSE recule de 2,71% à Londres.

L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro et l’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 affichent respectivement des reculs de 3,07% et 3,34%.

Aux valeurs, aucune des composantes du CAC 40, de l’EuroStoxx 50, du FTSEurofirst 300 ou du Stoxx 600 n’évolue dans le vert.

(Alistair Smout, Myriam Rivet pour le service français, édité par Juliette Rouillon)

B) 22 août : Est ce le début de "l’Apocalypse Financière" ?

Le Dow Jones est tombé vendredi à son plus bas niveau de l’année à Wall Street, chutant de plus de 3%, soit plus de 500 points, face aux craintes pour l’économie mondiale.

L’indice vedette Dow Jones Industrial Average a enregistré son pire déclin en une séance depuis presque quatre ans en perdant 3,12%, soit 530,94 points, à 16.459,75 points, selon des résultats définitifs.

Il n’était pas tombé à ce niveau en clôture depuis octobre 2014. Par rapport à son sommet de la mi-mai il a désormais perdu plus de 10% ce qui constitue une « correction » en termes boursiers.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a encore plus lourdement baissé, de 3,52%, soit 171,45 points, à 4.706,04 points.

Particulièrement surveillé par les investisseurs, l’indice élargi S&P 500 a abandonné 3,19%, soit 64,84 points, à 1.970,89 points.

« Il faut attacher sa ceinture », a reconnu David Levy, de Kenjol Capital Management. « Le sentiment général prend une tournure très négative, et on n’a nulle part où se réfugier. »

Les principaux indices avaient déjà perdu plus de 2% la veille, et plusieurs analystes estiment que Wall Street, où les valorisations des entreprises sont jugées élevées par rapport à leurs bénéfices réels, est en train d’effectuer un véritable rééquilibrage en baisse, redouté de longue date.

« C’est normal que le marché se rééquilibre et on s’y attend, d’autant qu’il ne l’avait pas fait de façon conséquente depuis des années, mais c’est extrême aujourd’hui », a jugé M. Levy.

Après plusieurs coups de semonce depuis le début de l’été, Wall Street semble vraiment rattrapée par les inquiétudes sur la Chine, deuxième économie mondiale après les Etats-Unis. La Bourse de Shanghai a baissé de plus de 30% depuis la fin juin, et a encore chuté vendredi, après l’annonce d’une activité manufacturière à son plus bas niveau depuis six ans.

Les craintes à l’égard de la Chine et plus largement de l’économie mondiale relancent les inquiétudes relatives à une normalisation trop précoce de la politique monétaire de la Fed, qui maintient ses taux à un niveau presque nul depuis la fin 2008.

« Je ne sais pas si c’est la perspective d’un resserrement monétaire de la Réserve fédérale (Fed) ou tout simplement le ralentissement de l’économie mondiale », mais « les investisseurs tentent de moins s’exposer au risque, car les marchés financiers sont allés très haut par rapport à l’économie réelle », a résumé Jack Ablin, de BMO Private Bank.

Dans ce contexte, la chute de Wall Street a particulièrement frappé plusieurs titres qui avaient bondi au premier semestre et dont les investisseurs semblaient désormais remettre en cause le potentiel de hausse : le groupe informatique Apple a chuté de 6,12% à 105,76 dollars, et le service de vidéo en ligne Netflix de 7,58% à 103,96 dollars.

« On va voir ce qui se passe la semaine prochaine, mais cette semaine a manifestement fait de vrais dégâts dans le sentiment du marché », a conclu Michael James, de Wedbush Securities.

A) Les inquiétudes relatives à la croissance mondiale font plonger les marchés

Par Luc LACROIX, AFP

https://fr.finance.yahoo.com/actual...

Les inquiétudes concernant la croissance mondiale ont lourdement pesé vendredi sur les marchés financiers avec l’essoufflement du moteur chinois qui se précise, une économie européenne encore hésitante et la perspective floue d’une remontée des taux américains.

Après les remous sur le marché des devises et la baisse continue du cours du pétrole, Wall Street a lourdement chuté, l’indice vedette Dow Jones perdant 3,12% et l’indice composite Nasdaq, qui concentre les valeurs technologiques, 3,52%.

Cette dégringolade suivait celle des Bourses asiatiques et européennes qui ont toutes clôturé en forte baisse vendredi, l’indice Eurostoxx 50 perdant plus de 3%.

"La reprise aux Etats-Unis et, dans une moindre mesure, dans la zone euro et au Japon, sera contrebalancée par le ralentissement actuel en Chine, la croissance faible ou négative en Amérique latine et la Russie qui se remet très progressivement de sa récession de l’an dernier", détaille dans une note Marie Diron, responsable de la politique de crédit à l’agence de notation Moody’s.

Principale inconnue : l’ampleur et la vitesse du ralentissement de la croissance chinoise, moteur ces dix dernières années de l’activité mondiale.

"Les incertitudes sur le ralentissement chinois ont grimpé", a confirmé la banque américaine Citi, dans une note, prévoyant que la croissance de la deuxième économie mondiale "restera certainement molle".

Une inquiétude avivée vendredi par l’annonce d’un nouveau recul de l’activité manufacturière en août, à son plus bas niveau depuis six ans, selon l’indice PMI de référence calculé par Markit.

Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit toujours une croissance de 6,8% cette année (contre 7,4% en 2014) mais de nombreux analystes doutent des chiffres officiels chinois.

Le flou devrait perdurer "au moins jusqu’à la fin de l’année", a expliqué Nigel Green, PDG du cabinet de conseil deVere, estimant qu’à ce moment-là, "on aura une meilleure vision des risques d’un "atterrissage violent" chinois".

- "Petite douche froide" -

"La dévaluation a été vue comme une dernière arme du gouvernement chinois qui n’arrivait pas à relancer sa croissance", a précisé à l’AFP Jean-Louis Mourier, économiste du courtier Aurel BGC.

Ce ralentissement chinois pèse sur le marché des matières premières, dont les prix ont fortement baissé, pénalisant particulièrement les pays émergents, notamment d’Amérique latine.

"De nombreux pays souffrent, car ils dépendent de l’exportation de matières premières notamment de minerais", a détaillé M. Mourier.

Le Brésil, septième économie mondiale, s’enfonce dans la récession avec une inflation et un chômage en hausse et une monnaie qui dévisse, des difficultés auxquelles viennent s’ajouter une crise politique.

Dans le même temps, l’Europe met du temps à prendre le relais de la croissance des pays émergents.

"Après un excès d’optimisme, c’est une petite douche froide", a expliqué l’économiste du courtier Aurel BGC, avant de nuancer : "ce n’est pas tant l’économie mondiale qui se dégrade que le contexte international qui ne s’améliore pas comme on l’espérait".

La croissance a légèrement ralenti au deuxième trimestre en zone euro à 0,3% (contre 0,4% au premier trimestre), en bonne partie à cause de la contre-performance d’une France restée à l’arrêt, tandis que l’Allemagne a fait moins bien qu’attendu, selon les premières estimations publiées le 14 août par l’office européen de statistiques Eurostat.

Si la reprise n’est pas assez rapide au goût des analystes, sur le long terme toutefois les perspectives sont plutôt encourageantes pour la zone euro.

La croissance de l’activité privée s’est accélérée en août dans la zone euro, notamment grâce à l’Allemagne et malgré le ralentissement observé en France, selon une estimation publiée vendredi par Markit.

"L’euro est sous-évalué et cela va aider à renforcer la reprise de l’économie européenne", a estimé Nigel Green, qui table aussi sur le prix du pétrole bas comme facteur positif pour les économies européennes.

La monnaie unique européenne remontait d ?ailleurs nettement face au dollar, s’affichant vendredi vers 21h00 GMT à 1,1388 dollars, en hausse de plus de 1,30% sur la journée.

Les cours de l’or noir poursuivaient vendredi leur déclin s’arrêtant juste au-dessus du seuil des 40 dollars le baril.

Autre facteur de pression à la baisse sur les marchés financiers, les analystes semblent désorientés par la politique monétaire américaine.

Dans le compte-rendu de leur dernière réunion, les responsables de la banque centrale des Etats-unis n’ont pas apporté les indications attendues par les marchés sur le moment où ils se décideront à relever les taux, une incertitude qui déplait aux investisseurs.


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