« Impulser une dynamique de rassemblement de la gauche »

mercredi 21 mars 2007.
 

Par Maxime des Gayets et Sarah Proust, membres du bureau national du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). paru dans 20 Minutes daté du Mercredi 13 Novembre 2002.

Alors que, partout à gauche, l’analyse commence à prendre le pas sur le traumatisme, la question de l’union revient à l’ordre du jour, non plus comme une simple nécessité électorale, mais bien comme une perspective historique pour la reconstruction. Car l’expérience de la gauche plurielle, qui a permis à Lionel Jospin de conquérir et d’exercer le pouvoir pendant cinq ans, a montré ses limites. Lors de la dernière élection présidentielle, c’est la distanciation tactique qui a été privilégiée, au détriment de l’union. Aujourd’hui, chez chacun des partenaires de la gauche plurielle, du PCF au PRG en passant par Dominique Voynet, des voix s’expriment en faveur d’un grand parti fédérant toutes les forces du camp de la transformation sociale, capable de réformer la France et de construire l’Europe.

Pour notre part, nous rêvons aussi d’une gauche rassemblée, démocratique, ouverte sur la société, appuyée sur les associations et les syndicats, qui redonnerait son souffle et son audace à l’action politique, et qui deviendrait le fer de lance de la lutte contre le libéralisme. On a assez dit et écrit que la gauche plurielle est morte d’avoir été trop plurielle, et pas assez unie. La diversité de la gauche réformiste doit donc déboucher sur l’union, et non sur l’affrontement. Et il ne s’agit pas seulement de l’union des partis et des scores, mais plutôt de celle des hommes et des idées. C’est pour nous un défi « générationnel » que de croire et d’agir pour qu’une gauche rassemblée voie le jour, enracinée dans ses histoires et forte de son projet. La gauche a toujours gagné dans l’unité.

Nous ne sommes pas pour la préservation identitaire, quand tant de luttes ont été menées ensemble. Car, de fait, nous partageons un héritage, mais aussi des objectifs communs : le peuple de gauche est tout entier présent quand il faut faire progresser l’égalité des droits et la justice sociale, lorsqu’il faut faire reculer l’ordre moral et les discriminations de toutes sortes. Nous sommes quant à nous, jeunes socialistes, bien conscients que le PS échappe difficilement à la nonchalance et à l’arrogance dominantes, et qu’il n’est prêt à l’union que si elle lui coûte peu et lui rapporte plus qu’aux autres. C’est pourquoi nous ne voulons pas à l’avenir de bricolages électoralistes, mais au contraire une union durable de projet. L’un des enjeux du prochain congrès du Parti socialiste, au printemps prochain, se situe bien là. Dans notre capacité collective à impulser une dynamique de rassemblement de la gauche, à lui donner un sens et une perspective : le mouvement de toute la gauche !


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