Après les lois Macron et Rebsamen, la destruction du code du travail à l’horizon, en application des ordres de l’Europe du Capital

samedi 26 septembre 2015.
 

Au mois de mai dernier, www.initiative-communiste.fr alertait quant à la dernière mouture de la feuille de route adressée par l’Union Européenne au gouvernement Valls. Toujours plus de profits pour les patrons, toujours plus d’austérité pour les travailleurs. C’est que c’est cela l’objet de l’Union Européenne, marché libre de la concurrence libre et non faussée !

De fait, c’est cette feuille de route dont les ordres austéritaires implacables sont très clairs qui tient lieu de programme de gouvernement à l’exécutif de François Hollande. Ce dernier, en bon majordome du MEDEF, en sous-préfet de la Commission Européenne s’exécute bien sûr avec zèle, pour le plus grand bonheur de ses commanditaires.

S’agissant du code du travail, des droits des travailleurs et des salaires, la Commission Européenne est on ne peut plus explicite (on retrouvera l’ensemble détaillé et commenté des diktats en cliquant ici) dans la circulaire adressée au gouvernement français listant ses « recommandations » :

C’est la raison pour laquelle plusieurs recommandations visent explicitement à améliorer l’environnement des affaires et le climat de l’investissement

Améliorer l’environnement des affaires et le climat de l’investissement, en langage moins policé, cela veut dire baisser les salaires, diminuer les protections des travailleurs, supprimer les gardes fous contre le licenciement, annihiler les droits des travailleurs à se défendre par l’action syndicale...

En détail pour la France et concernant directement le code du travail, les ordres sont implacables. Et la déclinaisons des nouvelles mesures en gestation que détail ci après la tribune de T. Clerget publiées ci-après n’en est que la stricte application. Voila ce que dit la lettre du commissaire Moscovici à François Hollande :

Des mesures ont été prises pour réduire le coût du travail et améliorer les marges bénéficiaires des entreprises, notamment le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi de 20 milliards d’EUR et l’allègement des cotisations patronales de 10 milliards d’EUR supplémentaires prévu dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité. Ces deux mesures, qui représentent 1,5 % du PIB, devraient contribuer à combler l’écart entre la France et la moyenne de la zone euro concernant le coin fiscal sur le travail. Leur mise en œuvre devrait se poursuivre en 2016 mais, compte tenu de leur coût élevé pour les finances publiques, il est important d’évaluer leur efficacité au niveau des entreprises. Cette évaluation devrait particulièrement tenir compte des rigidités affectant le marché du travail et le marché des produits, et tout spécialement celles affectant les salaires. Le coût du salaire minimum reste élevé si on le compare à celui des autres États membres. Le salaire minimum continue d’évoluer d’une manière qui n’est pas propice à la compétitivité et à la création d’emplois. De plus, dans un contexte d’inflation faible, son indexation automatique pourrait conduire à des hausses de salaires supérieures à ce qui est nécessaire pour préserver le pouvoir d’achat

- réduire le coût du travail et améliorer les marges bénéficiaires des entreprises = baisser les salaires pour augmenter les profits des patrons, des banques, des actionnaires

- allègement des cotisations patronales = un moyen de diminuer les salaires des travailleurs. Le résultat c’est un déficit de financement pour la sécu, l’indemnisation chômage et le financement des services publics (école, transport etc...)

- rigidités affectant le marché du travail et le marché des produits, et tout spécialement celles affectant les salaires. Le coût du salaire minimum reste élevé = ce que la commission – c’est à dire les patrons – appelle « rigidité » c’est toutes les mesures de protections des travailleurs contre l’exploitation la plus dure ! c’est toutes les mesures permettant aux travailleurs de se défendre et de s’organiser. En un mot, la commission européenne du patronat veut renvoyer les travailleurs aux 19e siècle ! Et pour faire bonne mesure, pour obtenir une diminution de l’ensemble des salaires, afin que toute la richesse revienne à cette seule classe d’assistés, de profiteurs et exploiteurs qu’est la classe capitaliste, la Commission exige la diminution du salaire minimum.

Pour défendre les conquis sociaux, notre code du travail payé du prix du sang des luttes des travailleurs, il est indispensable de briser les chaines de l’union européenne.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message