A l’issue de leur réunion nationale commune, le Mars et la Gauche Républicaine fusionnent.

lundi 26 mars 2007.
 

Hier 25 mars, à l’issue de leur réunion nationale commune, le Mars et la Gauche Républicaine, constatant la convergence de leurs points de vue et de leurs actions depuis leur création respective en 2003, ont décidé de fusionner. Ce nouveau mouvement politique, le MARS-Gauche Républicaine, a élu un bureau national de 16 membres dans lequel on retrouve notamment Eric Coquerel, Président du mouvement, Pierre Carassus, secrétaire général, le syndicaliste André Deluchat. Hayat Dhalfa et Michel Naudy en seront les porte-parole. Représentant des groupes locaux, plusieurs centaines de militants et sympathisants implantés dans 31 départements et de nombreux élus en Ile de France et en Province (conseillers généraux, maires, élus municipaux), le Mars-Gauche Républicaine a adopté ce 24 mars un manifeste fondateur titré « Au nom de la République et du Socialisme ».

A l’issue de la réunion a été votée la résolution politique suivante : « Le Mars-Gauche Républicaine confirme sa volonté de contribuer à la refondation de la gauche à partir de la vocation transformatrice, égalitaire et émancipatrice qu’elle a trop souvent mis de coté comme en témoigne la dérive sociale-libérale. Ce qui implique d’œuvrer au rassemblement de la gauche de transformation dans les années à venir dans sa configuration large de la bataille contre le TCE (de la gauche du PS à l’extrême gauche). Car il s’agit de construire non un parti « à gauche de la gauche » mais un débouché politique correspondant à l’aspiration antilibérale majoritaire dans notre pays en s’adressant à l’ensemble du « peuple de gauche » et des classes populaires. Malgré l’échec d’une candidature commune aux Présidentielles, le Mars-Gauche Républicaine, sur le plan local comme sur le plan national cherchera donc à faciliter des accords unitaires de la gauche antilibérale aux élections législatives de juin prochain. Il sera en effet nécessaire, quelque soit la situation, d’envoyer le plus grand nombre d’élus antilibéraux à l’Assemblée Nationale ce qui implique de dépasser les divisions actuelles partout où cela est possible.

Même si la gauche de transformation a échoué à présenter un candidat commun à l’élection présidentielle, le Mars-Gauche Républicaine considère que le résultat à cette élection sera évidemment très important pour le pays. Il dénonce le danger d’une droite aiguillonnée par la puissance du FN. L’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy serait une véritable victoire de la réaction et du capitalisme mondialisé, une rupture avec tout ce qui reste de tradition gaulliste à la droite française. Mais le Mars et la Gauche Républicaine considèrent que l’ancrage à droite de François Bayrou et de son programme ne constitue en aucune manière un rempart républicain contre Sarkozy. Pire, il brouille dangereusement la distinction gauche/droite renvoyant au final au modèle politique américain. Pour ces raisons, même en cas de duel avec Sarkozy au 2ème tour, nous ne saurions appeler à voter pour Bayrou et à fortiori au 1er tour.

Notre volonté est donc claire : battre la droite et l’extrême droite mais sans illusions sur le pacte présidentiel de Ségolène Royal, dans ses capacités à réunir un gouvernement et une majorité parlementaire capable d’appliquer la politique de gauche dont le pays a besoin. Son essence social-libérale explique d’ailleurs les difficultés de la candidate à profiter des difficultés de Nicolas Sarkozy à rassembler son propre camp. Ce constat nous amène à utiliser le premier tour pour envoyer un double message : la nécessité de battre la droite et celle de changer la gauche malgré l’incapacité regrettable qu’a eu la gauche antilibérale à ne pas s’unir. Pour cette raison, le Mars-Gauche Républicaine propose à ceux qui se reconnaissent dans les idéaux de la république sociale à voter au 1er tour pour les candidats de la gauche antilibérale qui ont été du rassemblement unitaire contre le TCE et qui exprimeront leur volonté claire de se désister pour le candidat(e) de gauche le mieux placé au second tour. »

Composition du bureau national

Eric Coquerel (Président), Pierre Carassus (Secrétaire Général), René Assandri (Trésorier et secrétaire national au Développement durable). Secrétaires nationaux : Jeannick Le Lagadec (à l’Education et à la question des femmes), André Deluchat (au Mouvement social et syndical), Claire Pessin-Garric (aux relations avec les élus), François Cocq (aux Etudes et à la jeunesse et à l’organisation), Joelle Ellert et Nicolas Pommiès (aux relations internationales), Alain Bousquet et Dominique Fie (aux départements), Pierre Mascomère (à l’économie), Nicolas Gravilenko (à l’organisation). Rédacteur en chef de Combat républicain : Gilles Baudin. Porte-Parole : Hayat Dhalfa et Michel Naudy.

De : Jean-Michel Hureau samedi 24 mars 2007


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